Belloumi : «Si je suis élu, je garantis que le GCM retrouvera l’élite dans deux saisons»

Belloumi : «Si je suis élu, je garantis que  le GCM retrouvera l’élite dans deux saisons»

Une autre ancienne gloire du football s’est portée candidate aux législatives. Lakhdar Beloumi a rejoint un parti qui a misé sur les anciens sportifs. Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à vous porter candidat aux législatives ? Ce qui m’a poussé à me porter candidat aux prochaines législatives, c’est l’amour pour mon pays et mon désir de donner un coup de pouce à Mascara qui connaît un retard sur le plan sportif et particulièrement footballistique. Naguère, elle fut une école de foot, mais elle se retrouve en retard par rapport à certaines wilayas. En tant qu’ancien joueur qui a connu la gloire avec l’EN, je crois que je suis écouté. Je veux profiter de mon statut d’ancien footballeur connu pour faire bouger les choses aussi bien en sport que dans d’autres domaines. Vous êtes nombreux à être d’anciens sportifs et vous présenter à ces élections. On dirait que vous vous êtes donné le mot. Comment expliquez-vous cet engouement ? En tant qu’anciens footballeurs, on a défendu les couleurs nationales. On a porté haut le drapeau de notre pays. Je voudrai faire autant en tant qu’homme politique. Et défendre ma région. Qu’est-ce qui vous a poussé à choisir le Parti de l’avenir et pas un autre ? Le Parti de l’avenir est présidé par le docteur Belaïd. Il est le numéro un de l’Union nationale de la jeunesse. Les militants du parti sont en majorité de jeunes cadres universitaires. Quand le président du parti m’avait fait la proposition, je ne pouvais pas refuser. A Mascara, je fais partie d’une liste à majorité jeunes. A 53 ans, je suis le plus âgé sur cette liste. Que répondez-vous à ceux qui sont rompus à la politique et qui laissent entendre que vous êtes des novices ? Par le passé, j’ai donné un coup de main à certains hommes politiques, malheureusement, ils n’ont rien apporté à la wilaya de Mascara. Une wilaya dépourvue de tout. Aujourd’hui, ces hommes politiques cherchent à déstabiliser les nouveaux partis. Ils ne veulent pas du changement, pourtant, il est nécessaire et le pays est à la croisée des chemins. Comment voulez-vous que je reste les bras croisés quand j’ai l’opportunité de faire bouger les choses à Mascara ? Quelle est votre réponse à ceux qui prétendent que les anciens sportifs et footballeurs que vous êtes cherchent uniquement les avantages que les sièges du parlement leur offrent ? Ma carrière riche en football m’a permis de m’enrichir. Je ne me porte pas candidat pour chercher la gloire ou l’immunité. J’ai porté les maillots du MCA, du MCO et j’ai joué dans les pays du Golfe, mais cela n’a pas pu m’éloigner de ma ville. Je veux apporter ma contribution pour sortir Mascara de sa léthargie. Quelle sera votre réaction si vous n’êtes pas élu au Parlement ? A titre personnel, je ne perdrai pas grand-chose, mais je me poserai beaucoup de questions. Comment se peut-il, moi qui ai porté le nom de Mascara à travers le monde, ne puisse pas jouir de la confiance de mes concitoyens ? Ça restera un très mauvais souvenir pour la ville de Mascara et toute la wilaya. N’étiez-vous pas tenté par l’idée de vous présenter sous une autre étiquette ? Je ne voulais pas me présenter sous une autre étiquette. Certains partis politiques à qui j’ai apporté mon aide dans le passé ont même refusé que je me porte candidat. Mais, je garde toujours des amis dans ces partis. Par la suite, le docteur Belaïd m’avait fait la proposition, j’ai demandé un temps de réflexion. Après une semaine, j’ai donné mon accord. Que représentent pour vous les élections du 10 mai ? Je partage totalement l’idée du président de la République qui avait dit que ces élections ressemblent au 1er Novembre 54. Les jeunes doivent voter en masse pour que l’Algérie ne connaisse pas ce que l’on appelle depuis quelque temps le Printemps arabe. La crédibilité du pays est liée au succès de ces élections. Si vous êtes élu, quelles seront les propositions de Lakhdar Belloumi pour le développement du sport à Mascara ? Je suis en contact de manière régulière avec l’actuel ministre. A chaque occasion, je suis invité pour faire partie de la délégation de travail dans l’Oranie. Il y a des commissions au sein du Parlement, parmi elles, celles chargée du développement du sport. Les moyens existent, mais les résultats laissent à désirer, notamment en football. Certains clubs huppés sont gérés par des personnes qui n’ont rien à voir avec le football. Quelles sont les solutions ? Un congrès extraordinaire qui réunira l’ensemble des acteurs du sport et qui se fera sous le sigle de la réconciliation avec le sport. On a des moyens pour aller loin, notamment en football. Et à cette occasion, je me permets de signaler le travail que réalise Halilhodzic. Les Verts renouent avec les bons résultats. Quand vous dites que des clubs sont gérés par des personnes qui n’ont rien à voir avec le football, est-ce que c’est le cas du GCM ? Le club de Mascara est géré par la rue. Malgré toute la bonne volonté de l’actuel président de régler les dettes du club, les entraves subsistent. On doit se serrer les coudes pour sortir le le GCM de cette situation. Aideriez-vous le Ghali de Mascara à redorer son blason en cas de votre élection ? Mon objectif, une fois au Parlement, c’est de contribuer au sport d’une manière générale. Si je trouve des hommes autour de l’équipe capables de donner le meilleur d’eux-mêmes, je garantirai qu’en deux saisons, le GCM retrouvera l’élite.