Bac 2018 à Blida: une détermination à toutes épreuves chez les candidats en dépit d’une année “mouvementée”

Bac 2018 à Blida: une détermination à toutes épreuves chez les candidats en dépit d’une année “mouvementée”

 En dépit d’une année scolaire « mouvementée » due notamment à un débrayage (de quatre (4) mois) des enseignants du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE), les élèves de terminale de Blida ont réussi la gageure d’éviter une année blanche, en terminant coûte que coûte leur programme scolaire pour se présenter ce mercredi à l’examen du baccalauréat.

En effet, ils étaient plus de 19.000 candidats à s’être présentés, ce mercredi dans la wilaya, à cet examen « décisif pour leur avenir », avec l’objectif principal de décrocher le bac, après une année scolaire pour le moins « épuisante » à plus d’un égard. La grève des enseignants étant à l’origine d’un grand retard cumulé dans le programme scolaire, auquel il a fallu remédier en sacrifiant les premières semaines des vacances d’hivers et de printemps. A cela s’ajoutent une somme de mesures engagées par la Direction locale de l’éducation, en vue d’assurer des cours de soutien aux classes terminales, durant les après midi de chaque samedi et mardi, outre les premières semaines de leurs vacances.

Selon la directrice de l’éducation de la wilaya, Ghenima Ait Brahim, ces cours, assurés principalement par des enseignants contractuels, des inspecteurs de l’éducation et des directeurs de lycées, ont été beaucoup suivis par les élèves ciblés, dénotant, si besoin est, « de leur haut niveau de conscience et d’une volonté à toutes épreuves pour réussir cet examen crucial », a-t-elle estimé.

« Nous avons du faire preuve d’efforts considérables pour terminer le programme », a affirmé, à cet effet, Amine, un candidat au bac du lycée Omar Ben Khettab, qui s’apprêtait à rejoindre la salle d’examen, en tentant de dissimuler son trac. « La pression des quatre mois de grève nous a énormément affecté », a-t-il ajouté.

Plus sereine et plus confiante que ses compagnons, Sirine, une candidate du Technicum Houari Boumedine d’Ouled Aich, a, quant à elle, souligné la « volonté et la détermination » comme étant les facteurs principaux qui les mèneront, elle et ses compagnons, au succès, en « dépit d’une année particulière ».

Les cours particuliers… l’autre alternative pour terminer le programme

Les cours de soutien assurés au niveau de l’établissement, un grand nombre d’élèves de Terminale ont du recourir aux cours particuliers pour terminer leur programme scolaire, en dépit de leur coût élevé. Sachant que le wali Mustapha Layadhi s’était personnellement engagé à affecter une enveloppe pour couvrir les frais de ce type de cours chez les élèves issus de familles à faible revenu.

De nombreux élèves approchés par l’APS, près des centres d’examens, ont soutenu que les cours particuliers étaient l’ »unique moyen » pour la compréhension des cours non assimilés en classe, dont particulièrement les mathématiques et la physique pour les élèves des classes scientifiques.

Un fait corroboré par les parents des élèves, également rencontrés sur place, qui ont estimé que les cours particuliers ont été d’un grand secours pour leurs enfants, au vu du contexte particulier de cette année scolaire 2017/2018, ont-ils ajouté. « Les rumeurs autour d’une année blanche ont beaucoup affecté le moral des enfants », ont déploré certains parents.

Un parent d’élève, dont l’aîné passe le bac, a assuré n’avoir pas hésité à grever son pouvoir d’achat en affectant un budget spécial, dégagé sur son salaire, pour ces cours particuliers. « La réussite de notre enfant passe au dessus de toute autre considération », a-t-il affirmé.

Les épreuves de langue arabe à la portée de tous, selon les candidats

Les candidats au bac, rencontrés en fin de matinée par l’APS, se sont montrés joyeux et plein d’entrain. Et pour cause, ils se sont tous accordés sur la « facilité des épreuves de langue arabe » qu’ils ont estimé à la « portée de tous », tant pour les filières scientifiques que littéraires.

Nouha, une candidate du lycée « Mohamed Mahi », n’arrivait pas à dissimuler sa joie. « Je n’ai eu aucun problème à répondre aux questions qui figurent toutes au programme », jubilait-elle, tout en exprimant le souhait que les autres épreuves soient aussi « abordables ».

A l’opposé, Djamel, un candidat pour la 2ème fois au bac, est resté stoïque, se contentant de dire « c’est vrai que les questions étaient faciles, mais il vaut mieux attendre les résultats, pour laisser notre joie s’exprimer ».

Pour cet après midi, les candidats au bac (toutes filières confondues) passent les épreuves d’éducation islamique.