Le ministre de l’Education nationale, Abdelatif Baba Ahmed, a inspecté, samedi soir à Paris, l’état d’avancement des travaux du nouveau site de l’Ecole internationale d’Algérie, situé dans le 19e arrondissement de la capitale française qui doit accueillir les élèves des premier et deuxième paliers de l’enseignement général dispensé aux enfants de la communauté nationale établie en région parisienne.
Le site de la rue Boileau, situé dans le 16éme arrondissement de Paris, où était dispensé l’enseignement primaire et moyen, accueillera alors les élèves de l’Enseignement secondaire, jusqu’alors, scolarisés dans un site situé à la rue des Eaux, au même arrondissement, mais dont la vétusté ne répondait pas à la demande pédagogique exprimée.
D’une superficie de près de 2000 m², le nouveau site de l’Ecole algérienne comprendra quelque 25 classes, et sera doté de laboratoires de langues, d’initiation à l’outil informatique et d’un réfectoire qui permettra aux élèves de se restaurer sur les lieux mêmes de leur scolarisation.
Ce nouveau site dont les travaux ont débuté le 4 mars dernier et sur lequel s’activent plusieurs entreprises, sera livré au début du mois de décembre prochain, permettant ainsi aux élèves et au personnel pédagogique d’aménager en douceur su ces lieux, durant les vacances scolaires.
Accompagné de l’ambassadeur d’Algérie à Paris, Amar Bendjama, le ministre de l’Education nationale a insisté sur le respect des délais de livraison, ainsi que sur la qualité et la finition des travaux.
« Nous sommes en train d’œuvrer de manière à ce que ces nouveaux locaux, soient livrés à la veille des vacances de l’hiver, afin que les élèves puissent reprendre leurs cours sur ce nouveau site, à partir du mois de janvier 2014 », a-t-il expliqué à la presse.
Il a estimé que ce nouvel espace s’adapte mieux aux besoins de l’Ecole internationale d’Algérie à Paris qui comprend quelque 370 élèves, les trois paliers confondus, leur permettant ainsi de poursuivre leur cursus scolaire « dans de meilleures conditions ».
Tout comme il permettra, a-t-il dit, de regrouper un plus grand nombre d’élèves, l’école étant pour l’heure délocalisée sur deux sites, où les élèves sont en surnombre dans les classes.
« Ce qui est dommage, est que cette école ne couvre que la région parisienne et donc dans les accords que nous avons passés avec le ministère français de l’Education nationale, nous avons proposé la possibilité d’ouvrir des annexes de cette école et, c’est ce qui est prévu pour un futur proche », a-t-il annoncé.
Des annexes seront ouvertes en fonction de la demande formuléeLe ministre a précisé que ces annexes seront ouvertes en fonction de la demande formulée par la communauté nationale, ajoutant que l’Algérie prévoit ainsi la possibilité d’en ouvrir en premier lieu dans les villes de Lille, Lyon et Marseille qui hébergent un effectif important de ressortissants algériens.
Le ministre a tenu à expliquer également que l’Algérie veille à garantir deux types d’enseignements en France aux enfants de la communauté nationale, assurant le cursus intégral des programmes éducatifs nationaux jusqu’au baccalauréat, en l’occurrence l’Ecole internationale d’Algérie à Paris, parallèlement à l’Enseignement des langues et cultures d’origine (ELCO).
Celui-ci, a-t-il encore précisé, est dispensé dans les écoles primaires françaises, par des Algériens, au profit des enfants de la communauté nationale inscrits dans ces écoles, soit un créneau horaire de 3 heures par semaine, pour l’apprentissage de la langue arabe et de la culture d’origine.
« Cette démarche, s’inscrit dans le cadre d’une convention signée avec le ministère français de l’Education nationale, permettant à l’Algérie d’utiliser les locaux des écoles françaises pour assurer ce type d’enseignement aux enfants de la communauté nationale établie en France », a-t-il relevé, soulignant que cet enseignement est dispensé à quelque 28 mille enfants algériens répartis sur l’ensemble du territoire français.
Prévoir de conforter ce type d’enseignement »Nous prévoyons de conforter ce type d’enseignement, car nous sommes souvent interpellés par les ressortissants algériens établis en France pour développer davantage ce segment éducatif », a indiqué M. Baba Ahmed.
Le ministre a affirmé aussi que ce sujet a été du reste abordé à la faveur des discussions la veille avec son homologue français Vincent Peillon, ajoutant que des consultations sont en cours pour déboucher sur la création du Statut particulier de l’Ecole internationale d’Algérie à Paris, sachant que les élèves de cet établissement ne bénéficient pas pour l’heure du statut d’écolier et n’ont par conséquent pas la possibilité d’accéder au système de sécurité sociale ou aux réduction dans les transports en commun, a-t-il déploré.L’inspection des locaux de l’ELCO, situés au Centre culturel algérien (CCA) à Paris, est également prévue au menu de la visite à Paris de M. Baba Ahmed qui a entamé vendredi sa visite dans la capitale française dans le cadre de la 37e session de la Conférence générale de l’Unesco à laquelle il prend part.
Celle-ci accueille depuis le 7 novembre, le Forum des Dirigeants autour de la thématique « Mobilisation et contribution de l’Unesco à l’agenda post-2015 à travers l’éducation, les sciences, la culture, la communication et l’information ».