Arabie Saoudite : l’exécution d’une femme filmée

Arabie Saoudite : l’exécution d’une femme filmée

La décapitation d’une femme birmane, cette semaine en Arabie saoudite, après sa condamnation à mort pour le meurtre d’une fillette, a été filmée et l’auteur de la vidéo diffusée sur internet a été arrêté, ont rapporté, hier, les médias saoudiens.

Leïla Bassem, reconnue coupable du meurtre de la fille de six ans de son époux, également birman, a été exécutée, lundi dernier, à La Mecque, dans l’ouest de l’Arabie Saoudite. Le ministère saoudien de l’Intérieur avait alors affirmé que la fillette était morte après avoir été battue fréquemment et violée avec un manche à balai. «Je n’ai pas tué, Dieu est grand, je n’ai pas tué. C’est une injustice», crie la condamnée, entièrement vêtue de noir et s’exprimant en arabe, dans la vidéo. Sur ces images, un bourreau, vêtu d’une tenue traditionnelle saoudienne la traînait par son foulard qui lui couvrait la tête sous les regards des policiers. Ce dernier n’a pas hésité à asséner à la femme un 2e coup de sabre comme pour s’assurer de sa décapitation. Auparavant, par terre, il la contraint à s’allonger au sol avant de la décapiter avec un sabre. Un passage piéton est visible au premier plan de la scène qui semble se dérouler dans une rue. Plusieurs vidéos affirmant montrer des condamnations à mort perpétrées en Arabie Saoudite ont été diffusées sur internet ces trois dernières années. Dans le royaume -où dix condamnés à mort ont été exécutés depuis le début de l’année- le viol, le meurtre, l’apostasie, le vol à main armée et le trafic de drogue sont passibles de la peine capitale.

Aéroport Houari-Boumediene : saisie d’un kilogramme d’or

Un lingot d’or d’un kilogramme et une somme d’argent de 28 000 euros ont été saisis récemment par la police de l’aéroport international d’Alger Houari-Boumediene. Le comportement suspect d’un des fonctionnaires de l’aéroport a attiré l’attention des agents de police, ce qui a permis la découverte du lingot d’or et la somme d’argent, dissimulés sous l’un des sièges de l’avion qui se dirigeait vers Istanbul.

Egypte : deux policiers jugés pour agression sexuelle

Deux policiers vont comparaître pour enlèvement et agression sexuelle en Egypte, où les violences à l’encontre des femmes ne sont quasiment jamais punies, a indiqué une source judiciaire, hier. Les deux hommes risquent la prison à vie pour ces délits, qui avaient fait les gros titres de la presse égyptienne. Les policiers sont accusés d’avoir arrêté un conducteur et exigé de raccompagner sa passagère chez elle. Ils l’ont ensuite menée dans un camion de police, dans une zone isolée, ont déchiré ses vêtements et l’on agressée se-xuellement. Harcèlement et agressions sont endémiques en Egypte et 99% des femmes  affirment en avoir été victimes, qu’elles soient vêtues «à l’occidentale» ou voilées, selon une étude de l’ONU parue en 2013. En juillet dernier, la justice a condamné  sept hommes à la prison à vie pour des agressions sexuelles commises lors de rassemblements sur la place Tahrir, au Caire, une décision exemplaire dans ce pays qui a promis de lutter contre ces violences. Deux autres personnes ont été condamnées à vingt ans de prison. Les neuf condamnés devront également dédommager les victimes et seront placés sous surveillance policière pour une période de cinq ans après avoir purgé leur peine. Les autorités, se disant déterminées à lutter contre ce fléau, ont récemment fait passer la toute première législation punissant spécifiquement le harcèlement sexuel, avec une série de sanctions allant de l’amende à la prison ferme.

Tunisie : aveux d’un policier tortionnaire

Le parquet tunisien a annoncé, hier, avoir interdit la diffusion de l’interview télévisée d’un policier justifiant le fait d’avoir torturé des opposants sous le dictateur déchu Ben Ali, et l’ouverture d’une enquête à son encontre.  «Nous avons ordonné de couper l’extrait dans lequel un agent de police parle de sa pratique de la torture avec insouciance et fierté», a déclaré le porte-parole du parquet. Dans une bande-annonce pour l’émission «Labess», diffusée samedi soir sur  la chaîne privée Al Hiwar Ettounsi, l’homme s’exprime à visage découvert, assis  à côté d’une des ses victimes, qui dit avoir eu «l’oreille gauche percée par les coups». «Vous avez interrogé beaucoup d’islamistes ?», lui demande l’animateur. «Et des militants de gauche aussi», répond le tortionnaire en souriant. «Moi, je suis un policier de l’Etat, je n’ai jamais été un policier de Ben Ali. Nous sommes les militants de l’Etat», lance-t-il, en évoquant des méthodes de torture comme «la balançoire», au cours de laquelle la victime est suspendue.  D’après Sliti, la chaîne a accepté de se plier à l’ordre du parquet, et seul l’extrait où le tortionnaire est interviewé sera coupé. La torture était largement pratiquée sous le régime de Zine El Abidine Ben Ali. Mais malgré la révolution, aucune réforme de la police et de la justice, outils centraux de la répression sous l’ancien système, n’a été encore entreprise.

France : Chérif et Saïd Kouachi, enterrés de nuit

Le deuxième auteur de l’attentat contre Charlie Hebdo, Cherif Kouachi, a été enterré, hier,  dans l’anonymat, peu avant minuit, a annoncé la mairie de Gennevilliers, dans la banlieue parisienne, où il vivait. Comme celle de son frère aîné, Saïd, auteur avec lui de la tuerie qui a fait 12 morts et inhumé la veille, de nuit, à Reims, à l’est du pays, la tombe de Chérif Kouachi est anonyme, à la demande du maire qui voulait éviter qu’elle ne devienne un lieu de pèlerinage. «L’inhumation a eu lieu à 23h 45 dans l’intimité. Sa femme n’a pas souhaité assister aux obsèques a précisé la mairie. Le maire communiste, Patrice Leclerc, a expliqué qu’il n’avait «d’autre choix légal que de laisser l’inhumation de Chérif Kouachi se dérouler», mais a exigé que sa tombe soit anonyme. Il avait en revanche refusé l’inhumation dans sa commune de Saïd Kouachi, finalement enterré vendredi dernier à Reims, où il résidait, dans une tombe également anonyme et un cimetière tenu secret. Selon la loi, les proches d’un défunt doivent demander l’autorisation d’inhumation au maire de la commune du cimetière choisi : théoriquement, les édiles ne peuvent pas la refuser sur le lieu de résidence ou encore là où se trouve un caveau familial.  Quant à Amédy Coulibaly, responsable de la mort d’une policière puis de la prise d’otages dans une supérette, une partie de sa famille a indiqué n’avoir pas encore pris de décision.

Indonésie : six condamnés exécutés pour trafic de drogue

Cinq ressortissants étrangers et une  Indonésienne ont été passés par les armes ce dimanche matin pour trafic de drogue, en Indonésie, où la législation en la matière est l’une des plus sévères au monde. Ces exécutions sont les premières depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau président, Joko Widodo, fin octobre dernier. Les condamnés à mort venaient du Brésil, Pays-Bas, Vietnam, Malawi et Nigeria. Une grand-mère britannique de 56 ans, arrêtée en 2013 à Bali avec près de cinq kilos de cocaïne, est actuellement dans le «couloir de la mort», de même que deux Australiens, tandis qu’un Français attend le résultat d’un recours introduit contre sa sentence de mort. Les six détenus, qui avaient été condamnés à mort entre 2000 et 2011, ont été exécutés peu après minuit, selon les autorités indonésiennes. Ils avaient tous été condamnés pour contrebande de drogue, à l’exception du  Néerlandais de 62 ans, qui avait été reconnu coupable d’avoir orchestré la production d’ecstasy à grande échelle dans une gigantesque usine. Tous avaient formulé une demande de grâce, rejetée par le président Joko Widodo.  L’Indonésie avait suspendu les exécutions en 2008, avant de les reprendre en 2013. Pour le président Widodo, la peine de mort est justifiée par le fait que le pays est en «état d’urgence» en raison de la drogue. D’après les autorités, jusqu’à 50 jeunes Indonésiens meurent chaque jour pour avoir consommé de la drogue et le pays compte environ 4,5 millions de toxicomanes.

Sri Lanka : le frère de l’ex-Président a dirigé un «escadron de la mort»

Les autorités srilankaises ont ouvert une  enquête sur des accusations portées contre le frère de l’ancien président, selon lesquelles il a dirigé un «escadron de la mort» coupable d’enlèvements et de meurtres, dont celui d’un rédacteur en chef bien connu au Sri Lanka, a déclaré la police, ce dimanche matin. «Nous avons reçu une plainte, selon laquelle  Gotabhaya Rajapakse est responsable d’enlèvements, d’agressions et de meurtres», a déclaré un porte-parole de la police. «Trois assassinats sont mentionnés, dont celui de Lasantha Wickrematunga. Gotabhaya Rajapakse est accusé d’avoir dirigé un escadron de la mort», a-t-il ajouté. Le journa-liste Lasantha Wickrematunga avait été abattu en janvier 2009. Son journal très critique à l’égard du gouvernement venait d’être accusé de diffamation par les autorités et il s’apprêtait à témoigner dans le cadre de cette procédure. Le Sunday Leader avait accusé le ministre de corruption dans le cadre d’un contrat d’achat d’avions et d’armement. Les associations de défense des droits de l’Homme accusaient l’ancien gouvernement d’abus contre les opposants au pouvoir. Dans la plainte, le frère du Président est accusé d’être «l’architecte des enlèvements à la camionnette blanche» imputés aux forces de sécurité pendant le conflit armé avec les Tigres tamouls, écrasés en 2009. Des dizaines de personnes avaient ainsi été enlevées avant que leurs corps ne soit abandonnés sur la route.