Une dizaine de personnes de passage à Oued Aïssi durant la soirée d’avant-hier, dimanche, ont été blessées après avoir été prises à partie par un groupe de jeunes.
Selon nos sources, les faits se sont produits vers 22h aux alentours du village Zarzara, à proximité du barrage Taksebt, lorsque des véhicules de passage ont été ciblés par des jets de pierres suite auxquels plusieurs pare-brise ont volé en éclats. En s’arrêtant, leurs propriétaires ont été pris à partie par un groupe de jeunes. La situation n’a pas tardé à prendre de l’ampleur après que les victimes, eurent contacté les habitants de leurs villages respectifs qui sont venus en renfort. Une bataille rangée éclata alors entre les villageois et le groupe en question. Une des victimes, qui sont pour la plupart originaires de la région de Larbâa Nath Irathen, a subi des blessures graves et se trouve dans le coma, affirment nos sources, soulignant qu’il aura fallu l’intervention des services de sécurité pour éviter le pire et calmer les esprits. Une réunion aura lieu aujourd’hui autour de la question sécuritaire sur cet axe Oued Aïssi-Larbâa Nath Irathen, a-t-on appris de sources crédibles. Pour rappel, à moins de deux kilomètres de ce lieu d’agression, durant la même journée du dimanche de nombreuses personnes ont déjà subi des agressions verbales, des insultes et même des agressions physiques au moment de leur passage à hauteur des barricades placées, en face de l’hôpital psychiatrique d’Oued Aïssi, par de jeunes manifestants qui voulaient dénoncer le silence radio observé par les autorités de wilaya au sujet de leur recasement dans le cadre du programme de résorption de l’habitat précaire.
L’action de protestation en question, et qui n’a pas de lien avec celle du barrage, avait bloqué toute circulation sur la RN12, dans son tronçon menant de la ville de Tizi Ouzou vers toute la partie est de la wilaya qui compte plus de 30 communes. Des files de véhicules se sont formées sur plusieurs kilomètres dans les deux sens de cet axe névralgique qui relie Tizi Ouzou à la capitale dans un sens et la wilaya de Béjaïa dans l’autre. Des milliers d’automobilistes étaient restés bloqués sur les lieux alors que des dizaines de milliers d’usagers de cette route n’ont pu ainsi rallier leur lieu de travail à temps. Nombreux étaient ceux qui se sont vu contraints de parcourir à pied les 7 kilomètres de distance qui sépare Oued Aïssi de la ville de Tizi Ouzou. Les manifestants ont refusé l’offre de dialogue faite par le chef de daïra de Tizi Ouzou en mettant en avant qu’ils sont rattachés à la commune d’Irdjen. La situation était restée alors bloquée et les usagers de la route ont payé seuls les conséquences. Même les services de sécurité qui sont généralement prompts à user de leur matraque et menottes lorsqu’il est question d’une manifestation, même pacifique, devant le siège de la wilaya se sont montrés passifs maintenant qu’il s’agit de livrer de paisibles citoyens à d’autres citoyens en colère.
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