«On doit redevenir des guerriers» > «La démission de Saâdane n’est pas une surprise»
Le capitaine des Verts avoue que la victoire est impérative lors de la prochaine journée. Il ajoute que la démission de Saâdane n’était pas une surprise pour lui.
Malgré le semi-échec concédé face à la Tanzanie, le pensionnaire de Bochum affirme que rien n’est encore joué et que le plus important est de se ressaisir face à la République centrafricaine
– Comment avez-vous trouvé le match face à la Tanzanie ?
– C’est toujours difficile de concevoir un faux pas, notamment lorsqu’on est dans les tribunes. Pour ce qui concerne la rencontre, ce n’est pas dans la presse que je dirai ce qui n’a pas marché. On fera notre autocritique avec les joueurs et cela restera entre nous.
– L’entraîneur Rabah Saâdane a démissionné de son poste samedi matin, comment avez-vous appris la nouvelle de son départ ?
– J’ai appris la démission du sélectionneur national par le biais du président de la FAF, Mohamed Raouraoua et le concerné, à savoir Rabah Saâdane. En ma qualité de capitaine, ils m’ont mis au courant de cette démission pour que j’apprenne la nouvelle à mes équipiers.
J’avoue que je n’étais pas surpris par cette démission après toutes les insultes dont il a fait l’objet tout au long de la rencontre face à la Tanzanie. Il a une famille, et à son âge il a été très affecté par tout ce qu’il a entendu à Blida. Raison pour laquelle il a démissionné au lendemain du semi-échec concédé face à la sélection tanzanienne.
– Vous avez donc appelé les autres joueurs pour les informer de la démission du sélectionneur national ?
– Oui, j’ai tenu au courant les cadres de l’équipe du départ de Rabah Saâdane. Maintenant, c’est à nous les joueurs d’assumer nos responsabilités en nous ressaisissant dès la prochaine journée.
– Vous êtes habitué à travailler avec Saâdane, le désormais ancien coach des Verts, depuis deux ans, comment se présentent maintenant pour vous les choses après son départ de la barre technique ?
– Vous savez, même dans les clubs, on est amenés à changer d’entraîneur. Le président Mohamed Raouraoua ainsi que les autres membres de la FAF feront le choix nécessaire. Notre travail se limite au terrain et on ne rechignera pas sur l’effort pour rendre le sourire à nos fans à partir de la prochaine journée face à la République centrafricaine.
– L’actuel coach de l’équipe nationale, Abdelhak Benchikha, devra assurer l’intérim jusqu’à la rencontre face à la sélection centrafricaine…
– Nous ne sommes que des joueurs et notre mission se limite au terrain. Vous dites que Benchikha assurera l’intérim, mais pour moi la chose n’est pas officielle tant que Raouraoua ne l’a pas annoncé ou que le site de la FAF n’a pas donné l’information.
Tout ce que je peux vous dire c’est que le match face à la Centrafrique sera décisif pour nous et on doit à tout prix l’emporter. On sait que nos supporters sont déçus par le nul concédé devant la Tanzanie, mais on fera tout pour leur rendre le sourire dès la prochaine journée.
– Justement, comment se présente pour vous le match face à la Centrafrique ?
– Comme je vous l’ai déjà dit, le prochain rendez-vous face à la République centrafricaine comptant pour la deuxième journée des éliminatoires de la CAN-2012 est décisif et il ne faut en aucun cas le rater. On doit impérativement revenir avec les trois points de notre déplacement pour nous ressaisir de notre faux pas de samedi dernier.
– Ne craignez-vous pas la fatigue et la chaleur face à la sélection centrafricaine ?
– Il est impératif qu’on gagne le prochain match des éliminatoires. Ce ne sera pas facile, mais il faut qu’on soit costauds et qu’on revienne avec les trois points de Centrafrique. Ce ne sera pas la beauté de l’Afrique du Sud, mais on fera le nécessaire pour gagner.
– Les joueurs ont toujours réagi positivement dans les moments difficiles, vous allez tout faire pour relever le défi lors de la prochaine journée des éliminatoires…
– L’équipe va renaître et elle va prouver que le faux pas concédé face à la Tanzanie n’était qu’un accident de parcours.
Il faut qu’on retrouve notre esprit de guerriers qui caractérise l’équipe comme cela a été le cas lors des éliminatoires précédents afin d’atteindre notre objectif. Cela dit, malgré la tâche, on abordera le prochain match avec la ferme intention de glaner les trois points. On jouera pour le gagner afin de récupérer les points perdus face à la Tanzanie à Blida.
– Ce ne sera pas facile de gagner en déplacement…
– Les joueurs seront plus compétitifs au mois d’octobre. On est au début de la saison et il est prouvé médicalement que vers la fin du mois de Ramadhan, le jeûne se répercute sur les joueurs.
J’espère qu’on sera épargnés par les blessures afin d’aborder les prochaines rencontres au grand complet. On doit nous remettre sans cesse en cause et être des guerriers pour revenir avec les trois points de la Centrafrique. Il faut qu’on retrouve notre rage de vaincre pour rendre le sourire à nos fans. D’ailleurs, on n’a pas d’autre alternative que de gagner le prochain match.
– Ne pensez-vous pas qu’en tant que capitaine vous avez plus de responsabilités après la démission de Saâdane ?
– On a toujours senti qu’il y avait une grosse responsabilité sur nous, vu que Saâdane était critiqué. J’ai lu l’entretien accordé par Madjer à votre journal et je dirais moi aussi qu’il faut rendre hommage à Saâdane. On doit maintenant rassurer nos fans à partir de la prochaine journée en offrant à notre public les trois points de la partie.
– Vous allez sûrement vous réunir avec les joueurs à l’occasion du match face à la République centrafricaine pour leur parler de l’importance de ce rendez-vous…
– On a l’habitude de le faire. On va se voir lors du prochain regroupement de l’équipe nationale, mais tout ce qu’on va se dire va rester entre nous.
– A votre avis, qu’est-ce qui n’a pas marché face à la Tanzanie, un match qui était à votre portée ?
– Le match était effectivement à notre portée. On va analyser le match et on fera notre autocritique, mais cela restera entre nous.
– Comment avez-vous trouvé les nouveaux joueurs ?
– Je me battrai jusqu’au bout pour les aider à s’intégrer dans le groupe. Notre rôle est qu’on transmette aux jeunes l’esprit de guerriers et la rage de vaincre. On leur inculquera aussi cette hargne de se surpasser à chaque fois en portant l’équipe nationale.
– Qu’avez-vous à dire aux supporters des Verts ?
– Je comprends la déception des supporters après le nul concédé face à la Tanzanie, mais on leur promet de faire le maximum pour leur rendre le sourire à partir de la prochaine journée.
– Ne pensez-vous pas que la Tanzanie pourrait être un sérieux prétendant pour la qualification à la CAN 2012 ?
– On n’est qu’à la première journée et le plus important pour nous est de nous ressaisir face à la République centrafricaine.
– Le Maroc a concédé samedi soir un semi-échec devant la République centrafricaine, le faux pas des Marocains vous a sûrement soulagé un peu de la déception de la veille, n’est-ce pas ?
– Bien sûr, j’étais soulagé d’apprendre la contreperformance concédée par les Marocains chez eux devant la République centrafricaine. Maintenant, c’est à nous de nous remettre au travail afin de rectifier le tir dès la prochaine journée face à la sélection centrafricaine.
– Avant de conclure l’entretien, on aimerait bien connaître votre situation à Bochum…
– Je serai sur le terrain le week-end prochain. Les dirigeants m’ont proposé un projet d’avenir, à savoir remonter en première division dès la saison prochaine et il m’a plu. Je reste à Bochum et je ferai tout pour aider ce club à atteindre son objectif.
– Les dirigeants et votre entraîneur ne cessent de faire vos éloges…
– J’ai passé trois belles saisons à Bochum, mais j’avoue que les 5 derniers mois de la saison écoulée étaient difficiles à cause de l’entraîneur. L’entraîneur actuel m’a redonné confiance. Il compte énormément sur moi pour que l’équipe retrouve la première division. Idem pour les dirigeants.
– Un dernier mot…
– Je souhaite une belle fin de mois de Ramadhan et un Aïd moubarak à tous les Algériens.