Des investigations approffondies ont permis à nos confrères et néanmoins collégues de Djaridati de mettre la main sur une copie du rapport financier de la société pour l’exercice 2012,un document signé par le commissaire aux comptes, Berdji. Ce rapport fait ressortir clairement que l’ancienne administration ,sous la responsabilité de Ghrib, a transgressé le code de comptabilité en vigueur en Algérie.
En outre, il revéle de nombreux manquements concernant les recettes et dépenses de la société,en plus des subventions de l’Etat sous formes de contrats de sponsoring, de recettes des matchs, ainsi que de dettes épongées.
Le rapport a également signalé que l’ancienne administration du Doyen n’a pas honoré ses redevances fiscales, de même qu’elle n’a pas assuré la déclaration de ses joueurs,son personnel administratif,technique et médical,auprés des services de la caisse d’assurance sociale, par conséquent, si ces faits sont avérés, la société sera passible de lourdes sanctions.
Le rapport financier fait également état de situations graves,tel que l’existence de recettes dans les caisses non justifiées par des chéques bancaires à même de prouver l’origine de ces liquidités, un procédé similaire aux transactions financiéres en vigeur dans les marchés paralléles, alors que le commissaire aux comptes énonce,avec force détails,les nombreuses dettes des joueurs, ce qui a contribué grandement au désastre financier de la sociéte.
Omar Ghrib a précipité le Mouloudia dans un gouffre financier de 33 milliards de centimes
Omar Ghrib a laissé derriére lui beaucoup de problémes et d‘obstacles, du fait qu’il a causé un désastre financier évalué à 33 milliards de centimes en seulement trois années, soit de 2010 à 2013, ce qui n’a pas manqué de susciter le grand étonnement des dirigeants actuels du Mouloudia,et ce, sans parler des poursuites judiciaires que le club risquait d’encourir.
Et plus grave que cela,la plupart des sociétés de clubs de football possédent un capital ne dépassant pas les 100 millions de centimes, alors que le MCA cumule des dettes dépassant son capital de 700 millions de centimes.
Ces dettes ont permis de mettre à jour la réalité du Mouloudia sous l’ère Omar Ghrib, sans parler des dettes insolites dont le club a hérité comme par exemple une ardoise de 200 millions de centimes chez un boucher ou encore des factures de pneus de voitures touristiques d’un montant de 400 millions, et autres notes impayés de séjours dans les htels durant trois années^.
Cette banqueroute a été causée par Ghrib,ce même personnage qui ne s’était pas gené pour accuser Messaoudi,Kerkouche,Ketrandji,Rachedi et Khaled Adnane entre autres, d’avoir noyé le club dans des dettes énormes durant leur gestion.
En 2012,le passif financier du club dépassait 18 milliards de centimes
Le plus frappant dans tout cela reste sans doute le volume réel des recettes en 2012,évaluées à 20.7 milliards de centimes contre celui des dépenses d’un montant de 39 milliards, alotrs que le manque à gagner est évalué à 18.3 milliards de centimes.
Ceci dénote d’une gestion scabreuse des affaires du club,et une dilapidation de deniers publics ayant eu des conséquences désastreuses sur le parcours du Doyen des clubs algérien.
Le passif financier des trois derniéres années
2010 : Le passif financier a été évalué à plus de 12.1 milliards de centimes ;
2011 : Le passif dépasse 275 millions de centimes ;
2012 : Le passif est de l’ordre de 18.3 milliards de centimes ;
TOTAL :-33 milliards de centimes en trois années seulement.
Un intermédiaire qui préleve une commission finançiére sur les contrats des joueurs
De par sa gestion du club en recourant à la méthode de la « chkara », sans considération du niveau de compétition et de l’expérience des joueurs,Omar Ghrib a pu acquérir,en un temps record,une villa à Alger, et cela, en prélevant des commissions sur le montant des contrats des joueurs, se comportant ainsi commme un agent intermédiaire dans les transferts de ces derniers. Selon des indiscrétions de certains proches,Ghrib gonflait systématiquement les montants des contrats des joueurs qui sont tombés dans son piége, comme dans le cas de cet élément qui a signé pour un montant de 70 millions de centimes, alors qu’il a été déclaré par Ghrieb sur la base de 120 millions. Il y a aussi l’exemple de ce joueur qui percevait un salaire de 20 millions et qui a été déclaré comme percevant 70 millions, de même qu’il est fait état de la situation de ce gardien de but renommé qui touchait 270 millions de centimes,alors qu’ila été déclaré sur la base de 360 millions. Cette pratique est devenue systématique dans toutes les opérations de recrutement de joueurs, et aurait, selon le même source permis à Ghrib d’accumuler des gains estimés à plus de 1.2 milliards de centimes,en estimant la valeur de chaque commission perçue selon une fourchette entre 30 et 40 millions de centimes.
Les dettes du « boucher » et les factures des pneus de voitures
Lors du rachat de 77% des actions du club par Sonatrach en fin décembre 2012,le P-DG, ainsi qui l’ensemble des memebres du directoire de l’entreprise ont été sidérés face au volume des dettes du club accumulées sous forme de factures « imaginaires » laissées par Ghrib,notamment celle du boucher avec ses 200 millions de centimes et les factures de pneus de voitures touristiques s’élevant à 400 millions de centimes.
Les renseignements en notre possession indiquent que les nouveaux propriétaires se sont évidemment acquittés des dettes du club,conformément aux dispositions réglementaires.
A peine 250 millions de centimes de recettes pour la saison 2012-2013
Les recettes du club mouloudéen provenant de la vente des tickets des matchs à domicile, ont été de l’ordre de 250 millions de centimes en 2012, ce qui est complément paradoxal pour une équipe de la taille du Doyen qui jouit d’une grande popularité et compte tenu du nombre important de ses supporters qui sont aussi fervents que fidéles.
Le plus étrange dans l’affaire est que si l’on procéde au calcul du nombre de matches joués à domicile par le Mouloudia,conformément au calendrier de la saison 2012/2013, il est de 15 matches sans compter les rencontres de la Coupe d’Algérie, le prix du ticket étant de 200 DA et le nombre de supporters évalué à une moyenne d’environ 15.000 spectateurs par match, le total serait approximativement de 4.5 milliards de centimes de recettes,ce qui est loin des 250 millions déclarés !
Absence de documents et de piéces juridiques pour récéptionner le matériel de sport de la firme espagnole « Joma »
Concernant l’équipement et le matériel sportif, il est entiérement pris en charge par la société espagnole « Joma » qui fournit le club en habillement et équipements de sport pour toutes les catégories,en plus de la prise en charge de l’équipe pour un stage annuel en janvier,en Espagne, prévoyant en paralelle des rencontres amicales avec des formations professionnelles de haut niveau, conformément au contrat de trois années signé en 2012 avec cette marque qui avait pour interlocuteur le manager général de l’époque,en l’occurence Abdelkader Bouheraoua.
Le rapport financier a également attiré l’attention sur l’opacité autour de la signature du contrat,particuliérement au vu des pratiques peu orthodoxes des anciens dirigeants du club menés par Ghrib, mais également devant l’absence de documents et de piéces juridiques à même de prouver la récéption de ce matériel au vu des soupçons quant à son détournement à des profits occultes.
Dépassements dangereux et émission de chéques sans provisions pour payer les joueurs
Et Omar Ghrib continue à transgresser les lignes rouges en s’adonnant à des pratiques délictuelles,notamment en éméttant des chéques sans provisions pour payer les salaires des joueurs, comme ce fut le cas pour cet ancien élément du Mouloudia qui s’était vu régulariser ses arriérés de salaire avec deux chéques sans provisions, tel que cela lui a été notifié au niveau de la BEA où il s’était rendu pour encaisser les chéques en question.
Chose qui nous été confirmée par l’un des anciens dirigeants du Mouloudia qui nous révele que Ghrib lui avait subtilisé son chéquier et s’était mis à distribuer les chéques aux joueurs,se rendant ainsi coupable d’un acte passible d’emprisonnement.
Des impôts et des taxes non reglés,des joueurs et un staff technique non déclarés à la caisse d’assurance sociale
Entre autres dettes, figurent celles relatives au non paiement des impots et des taxes fiscales, en plus de la non déclaration des joueurs à la caisse d’assurance sociale, ce qui indique résolumment que l’administration du Mouloudia sous la direction du coordinateur Omar Ghrib recrutait des joueurs sans s’acquitter des redevances sociales et fiscales concernant les joueurs.
Si cet état de fait dénote une imprudence et un manque de sérieux dans la gestion de l’équipe, et notamment de la situation des joueurs, c’est aussi une preuve manifeste de la pagaille carectérisant la gestion des affaires du club qui se faisait donc au mépris de ce que peut stipuler la loi en la matière.
Avec le cautionnement de Raouraoua qui a aidé financiérement le Mouloudia en lui offrant 1.5 milliard de centimes
Et comme touours,Omar Ghrib n’hésitait pas, à chaque fois, à recourir à l’endettement pour s’en sortir,particuliérement face aux joueurs qui perdaient patience et réclamaient ,avec véhémence, leurs salaires impayés.
Selon nos sources avérées au sein de l’administration du club,le président de la FAF,en l’occurence Mohamed Raouraoua, a fourni trois chéques d’une valeur de 500 millions de centimes chacun, pour un montant global de 1.5 milliard de centimes prelevés du buget de la FAF, constituant ainsi une autre dette, rapidement réclamée par la fédération qui s’est vu signifier une fin de non recevoir par la Sonatrach qui a demandé à la FAF des éclaircissements .
Omar Ghrib a bénéficié de l’appui de Raouraoua
Aprés un froissement entre les deux hommes,suite à la critique de Raouraoua concernant le championnat d’Algerie remporté par Mouloudia en 2010, les relations entre Raouraoua et Ghrib se sont raffermies, le premier nommé trouvant en l’autre un fervent défenseur à qui il ne manquait pas de renvoyer l’ascenceur en renforcant sa position au sein du Mouloudia, allant jusqu’à le reconnaître comme le seul représentant du club au sein de l’assemblée générale éléctive du Mouloudia,malgré le fait que Ghrib ait été sanctionné par la Ligue.
Ainsi, le pouvoir et l’influence de Ghrib se sont élargis plus que jamais grâce au soutien indéfectible de Raouraoua qui reste le premier responsable de cette grande farce qui a marqué le football national,dans la mesure où l’institution qu’il préside, à savoir la FAF,a permis à un personnage tel que Ghrib de gérer les affaires de ce prestigieux club qu’est le Mouloudia, monument sacré du mouvement sportif national.
Cependant,il est intéressant de préciser qu’en voulant utiliser Ghrib, Raouraoua a vu ses desseins se retourner contre lui,à l’issue de la finale de la Coupe d’Algerie, jour où cet intrus qu’est Ghrib dans le milieu du footbéll algérien, a offensé non seulement Raouraoua mais aussi et surtout tous les responsables de l’Etat présents à cette rencontre. En agissant de la sorte, Ghrib pensait sans doute pouvoir s’en sortir indemne en jouissant de la protection de clans influents du pouvoir, mais il avait outrepasser les limites en se voyant lâché et en définitive chassé de l’aréne sportive dans laquelle il avait attéri par accident, par la grâce de ses parrains, Raouraoua et Maarif, que les avertis,autant que la vox populi désignent comme étant derrière la fabrication et l’emérgence de celui qui a usurpé la qualité de président du Mouloudia,même aprés le rachat du club par la Sonatrach.
Des dettes de prestations s’élevant à plus de 19 milliards de centimes
Les dettes héritées de Ghrib ne se limitaient pas seulement aux personnes physiques mais également aux sociétés et autres prestataires avec lesquels celui-ci a effectué des transactions d’un montant de 19.7 milliards de centimes se répartissant comme suit :
– Hôtel Hilton : 700 Millions de centimes ;
– Hôtel Ennoui :360 Millions de centimes ;
– Hôtel Adghigh :107 Millions de centimes ;
– Hôtel Emir :100 Millions de centimes;
– Groupe Orascom: 325 Millions de centimes;
– Agence Immobiliére Touati : 249 Millions de centimes ;
– L’avocat « L » : 130 Millions de centimes.
D’autres dettes s’élevant à 20 milliards de centimes
Les dettes du club s’élevent à environ 20 milliards de centimes et se répartissent comme suit:
Salaires et primes des joueurs du club, et des staffs technique et administratif : 15.5 milliards de centimes ;
Cotisations à la caisse d’assurance sociale : 454 millions de centimes ;
Impôts et autres redevances de taxes :198 millions de centimes ;
Dettes auprès de Sonatrach : 3 milliards de centimes ;
Diverses dettes du club sportif amateur : 500 millions de centimes.
Ghrib prétend détenir une dette de 14 millards de centimes au Mouloudia
Les dépenses du Mouloudia ont été estimées en 2012,à environ 38 milliards de centimes entre les prêts et emprunts individuels, les créances des prestataires, les prêts bancaires, ainsi que d’autres dettes non spécifiées.
Les prêts contractés par les dirigeants du club s’élevent à environ 14 milliards de centimes ,dus en partie à Omar Ghrib qui serait débiteur à lui seul,selon ses déclarations,de 38 milliards de centimes,et ce, sans apporter aucune preuve ou justificatif attestant de la véracité de ses déclarations.
Pour ce qui est des prêts bancaires qui se montent à environ 1,1 milliards de centimes, ce sont des chéques de garantie octroyés aux joueurs du club pour les faire patienter.
Une perte de 31.5 milliards de centimes : le Code du Commerce pévoit dans ce cas la dissolution de la société et des sanctions contre ses gestionnaires
En regardant de prés les états financiers de la société MCA,et compte tenu du résultat compable global,on constate au premiercoup d’œil que des pertes de l’ordre de 31,5 milliards de centimes ont été subies par le club durant ces trois derniéres années.
De ce fait, conformément aux textes de la loi 732 bis 20 et l’article 832 du Code Algerien de Commerce, il conviendrait de dissoudre cette société, d’autant que les pertes subies ont connu une hausse vertigineuse durant ces trois derniéres années, tout come il y aurait lieu de sanctionner les gestionnaires pour complicité dans la faillite, car ils étaient pertinemment conscients du fait que le club ne pouvait pas supporter un tel endettement.
Usage abusif et dilapidation de deniers publics
S’agissant des dettes de 1.95 mlliard de centimes épongées par l’Etat, nous constatons qu’il y’a eu utilsation abusive et dilapidation de deniers publics,surtout lorqu’il est mentionné que ces sommes d’argent représentant les salaires annulés des joueurs ayant signés des contrats avec le Mouloudia.
La question est de savoir de quelle maniére ont été virés ces salaires,à titre d’avance,aux joueurs contractants, et que la loi 90/11 relative au Code du travail portant sur les relations de travail,stipule clairement qu’on ne peut recruter des joueurs que sur la base d’un contrat de travail, document de base du contractant pour revendiquer ses droits,notamment son salaire.
Il est également incompréhensible qu’on verse une avance financiére à un joueur qui n’a pas encore commencé à évoluer au sein de l’équipe, d’autant que les droits et obligations des joueurs ne peuvent être définis qu’aprés signature d’un contrat de travail, et un salaire ne peut être perçu qu’en contrepartie d’un travail fourni durant une période déterminée.
A titre d’exemple, citons le cas de ces six joueurs dont les salaires ont été annulés, alors qu’en fait ce sont les dettes épongées cités plus haut.
Par conséquent,ces affirmations sur les avances sur salaire sont entachées d’irrégularités, particuliérement lorsqu’elles émanent de personnages de l’acabit de Omar Ghrib dont le seul et unique but est de satisfaire ses ambitions personnelles.
Des dépenses de l’ordre de 39 milliards de centimes
Les dépenses du club du Mouloudia ont été estimées à 39 milliards de centimes pour l’exercice 2012, et aprés analyse,nous sommes parvenus aux conclusions suivantes :
Le montant global des dettes et des emprunts reviennent à Omar Ghrib qui prétend les avoir avançés à titre de salaires aux joueurs du club, alors qu’il n’existe aucune preuve matérielle ni document attestant qu’effectivement celui-ci s’en est servi pour régler les salaires des joueurs.
Nos investigations nous ont permis d’apprendre que Omar Ghrieb ne posséde,en réalité,aucune preuve tangible à même de conforter ses déclarations juridiquement parlant, dans la mesure où une reconnaisance de dette n’a de valeur juridiqueque sur la base d’un document authentique dans lequel le montant de la dette est porté en bonne et due forme.
Ce qui fait que conformement aux articles du Code pénal, les déclarations de Omar Ghrib sont nulles et non avenues,notamment en l’absence de preuve juridique, surtout si l’on considére qu’il s’agit dans ce cas de figure d’une SPA à caractére sportif appartenant à l’Etat.
Enquête réalisé par Walid Lakel