L’ambassadeur d’Algérie en Egypte,
M. Abdelkader Hadjar, également représentant officiel de l’Algérie auprès de la Ligue arabe, a révélé, jeudi dernier à Alger, avoir été «saisi officiellement par Amr Moussa, lui demandant de lui préparer une visite officielle en Algérie dans le but de réconcilier son pays avec le nôtre et de mettre fin à la crise née au lendemain du match de football entre les équipes des deux pays».
Une requête à laquelle s’est s’opposé le diplomate algérien pour le simple motif, dit-il, que «les faits ont eu lieu en Egypte et non pas en Algérie».
Abordé en marge du conseil national du FLN, M. Hadjar s’est dit «opposé à toute initiative émanant d’une tierce partie pour réconcilier l’Egypte et l’Algérie».
Autrement dit, il refuse l’implication d’un autre pays arabe dans cette affaire qui concerne seulement l’Algérie et l’Egypte. «Nous ne voulons pas arabiser cette crise. Laissons-la au niveau bilatéral», a lancé M. Hadjar à l’égard de certains chefs d’Etat arabes qui voulaient offrir leurs bons offices.
Interrogé pour en savoir un peu plus sur les circonstances de la tentative d’assassinat dont il aurait fait l’objet en Egypte, comme rapporté par certains médias de ce pays, le diplomate algérien a précisé : «Hormis l’attaque des supporters égyptiens contre le siège de l’ambassade d’Algérie au Caire, au lendemain du match joué à Khartoum, il n’y a pas eu d’autres incidents à signaler.»
Il a rendu hommage à cette occasion aux forces de l’ordre égyptiennes qui ont fait face à cette attaque.
S’agissant des «excuses» que revendiquent certains responsables égyptiens de la part de l’Algérie, M. Hadjar est catégorique : «Nous n’avons pas d’excuses à présenter à personne». Pour bien faire passer son message aux Egyptiens, le diplomate algérien s’est référé à un mot arabe, (ezzamachekharia), à même de mieux exprimer la fermeté de l’Algérie à l’égard de la demande égyptienne.
M. Hadjar est revenu par ailleurs sur les incidents du Caire pour donner le bilan de 51 blessés. Il a infirmé qu’il y ait eu des morts, contrairement aux rumeurs que certaines parties ont fait circuler au lendemain de ces malheureux incidents.
F. A.