En dépit du feu d’artifice d’une première demi-heure admirablement maîtrisée, la sélection nationale ne s’est pas vraiment montrée à son avantage hier soir dans son jardin de Tchaker, notamment en seconde période, concédant une décevante parité à une Guinée joueuse mais aucunement impressionnante pour ce match de la rentrée qui s’est avéré plus laborieux que prévu.
Malgré trois changements notables et le lancement d’entrée de jeu d’autant d’éléments pas vraiment habitués aux galons de titulaires en les personnes du gardien de but Azzedine Doukha, de l’arrière Nasreddine Khoualed et de l’attaquant de poche Abdelmoumène Djabou, la sélection nationale avait pourtant donné l’impression de n’avoir rien perdu de son âme ultra-offensive.
Menée par sa star de l’entrejeu, le Milanais Kévin Constant, la sélection guinéenne ne laissera pour sa part pas passer plus de trois minutes pour allumer la première mèche par l’entremise de Diarra dont la tête non cadrée passera au-dessus des bois gardés par Doukha. Fausse impression, également puisque dès la 11e minute de jeu, sur un coup franc des vingt-cinq mètres que l’arbitre mauritanien Ould Ali a sommé de jouer indirectement, l’arrière-central et capitaine Majid Bougherra refera sa désormais célèbre combinaison en décalant, d’une semelle bien dosée, son coéquipier Adlène Guedioura qui trompera, d’un maître-tir le keeper guinéen Camara Kemoko, signant, d’une bien jolie façon, l’ouverture du score en faveur des Verts de Vahid Halilhodzic.
Sur cette lancée, Nabil Ghilas mettra à son profit un contre favorable à la 20e minute pour aller défier seul Kemoko mais sa frappe du droit est finalement passée à un bon mètre du montant gauche de la cage guinéenne.
La réponse guinéenne interviendra rapidement puisqu’à la 22e minute, Sadio Diallo s’essayera bien à la volée, mais Azzedine Doukha y opposera une main ferme.
Dans la foulée, l’EN fera rapidement le break à la faveur d’un exemple de frappe limpide à mi-hauteur de Djabou qui enverra la balle mourir dans le petit filet gauche du liftier guinéen après un intelligent décalage de Guedioura (24’).
Mais alors que les lancements en seconde période d’Ishak Belfodil, de Yacine Brahimi et de Saphir Taïder donnaient de plus grandes promesses techniques au jeu des Verts, ce sont paradoxalement les Guinéens qui imposeront leur loi, parvenant à remettre les pendules à l’heure en l’espace de quatre minutes seulement, entre la 56e et la 60e minute, le temps qu’il aura fallu tout d’abord à Kévin Constant pour décaler intelligemment à la limite du hors-jeu Seydouba Soumah qui trompera Doukha, avant d’être imité dans la foulée par Oumar Kalabane qui profitera d’un travail en dentelle dans la surface de son coéquipier-buteur pour obtenir l’égalisation.
Le Sily aurait même pu aisément prétendre à prendre l’avantage si ce n’était cette belle manchette du vigilant Doukha sur une lourde frappe d’Ibrahima Traoré qui prenait le chemin de sa lucarne droite (69’) ou encore ce poteau droit du même Doukha qui le suppléera dans le temps additionnel pour repousser une balle chaude. Belfoldil qui déborde côté droit avant de servir Taïder qui ne cadra pas sa tentative (77’) fera, par la suite, office de seule réponse algérienne digne d’être citée.
R. B