Hocine Aït Ahmed, Président du FFS, a critiqué la décision de la Cour d’appel de Paris de lever le contrôle judiciaire sur Mohamed Ziane Hasseni.
« L’impunité accordée par les Autorités françaises à l’assassin puis au commanditaire présumé de l’assassinat d’Ali Mécili, opposant Algérien, militant des droits de l’homme et cadre du FFS, ne se dément pas. Après avoir, en 1987 renvoyé l’assassin présumé en Algérie en procédure d’urgence absolue, le commanditaire présumé vient de bénéficier d’une levée de contrôle judicaire, lui permettant de quitter le territoire français et de rentrer librement à Alger. », affirme Ait Ahmed, sollicité par toutsurlalgerie (tsa-algerie.com)
« Le pacte Paris-Alger scellé en 1987 est à nouveau reconduit ; les rapports malsains qui semblent devoir lier, toujours pour le pire, le régime algérien aux dirigeants de l’ancienne puissance coloniale, sont toujours aussi étroits et aussi forts.
Au moment où le refus de l’impunité gagne du terrain sur le plan international, la France s’associe au régime algérien pour établir une discrimination exceptionnelle et singulière du peuple Algérien. Sans l’avouer clairement, les autorités françaises semblent penser que la vie des Algériens ne vaut pas la vie d’un être humain.
L’attitude des autorités Françaises conforte le régime Algérien dans l’idée qu’il peut tout se permettre, partout et en toutes circonstances. C’est pour cela que depuis 1988, les occasions perdues pour la paix, la démocratisation et l’ouverture politique ne se comptent plus.
C’est la caution des pouvoirs français successifs qui a assuré l’omerta et l’impunité sur les assassinats politiques et les crimes contre l’humanité commis contre le peuple algérien. »
Ait-Ahmed conclut :
« Rappelons que le peuple algérien a conquis son droit à l’indépendance et à l’autodétermination qui est la raison d’être de l’Etat algérien, grâce au soutien de la communauté internationale.
Mais comment expliquer aujourd’hui cette dérive apocalyptique du droit à l’autodétermination vers l’autodestruction sinon par le silence, l’indifférence, le laisser faire, l’omerta exceptionnelle, la complicité flagrante de l’opinion et des Institutions internationales. »