«La crise n’a pas freiné l’élan de développement engagé»
Les travaux de la treizième tripartite réunissant le gouvernement, l’UGTA et les cinq organisations patronales privées ont été ouverts hier à Djanan El Mitak à Alger. Le premier ministre Ahmed Ouyahia a évoqué les circonstances particulières qui marquent la tenue de cette rencontre.
Il s’agit du parachèvement du programme quinquennal pour lequel des ressources énormes ont été mobilisées dans le but de faire accomplir au pays des progrès incontestables.
Le deuxième facteur concerne l’entame, dès l’année prochaine, d’un nouveau programme quinquennal de développement économique et social, reflétant les engagements pris par le chef de l’Etat au cours de la campagne électorale.
150 milliards de dollars d’investissements publics ont été mobilisés à cet effet.
«Ces programmes publics seront engagés pour améliorer le bien-être de la population, offrir des plans de charge massifs aux entreprises, et améliorer les conditions des travailleurs», a-t-il affirmé. Le troisième facteur concerne les retombées de la crise économique internationale que notre pays est en train de subir à l’instar des autres pays dans le monde.
Ahmed Ouyahia a affirmé que cette crise a eu, comme effet direct, la réduction des recettes du pays après la chute des prix du pétrole, éliminant l’hypothèse de pays riche après l’accumulation des recettes importantes. «une chute qui a mis un terme à l’illusion d’un pays devenu riche déjà qui commençait à s’installer indûment dans certains esprits», a-t-il souligné.
Un développement malgré la crise
La crise n’a pas, selon ses dires, réussi à freiner l’élan du développement engagé grâce aux mesures prudentielles prises par les pouvoirs publics. Ces mesures visant à la libération du pays de la dépendance financière extérieure et le maintien d’une croissance solide avec un recul du chômage.
La crise économique est la cause des récentes mesures prises par les pouvoirs publics à l’égard des entreprises étrangères avec notamment la suspension de l’exportation des capitaux vers l’étranger.
«Ces mesures ont été comprises par les partenaires étrangers dont nous avons besoin, à charge pour eux de concourir au développement des capacités productives locales», a-t-il expliqué dans son intervention à l’ouverture des travaux. Ahmed Ouyahia a promis de donner des explications sur les portées stratégiques de ces mesures aux partenaires lors de cette tripartite.
Le premier ministre conditionne la réussite des programmes engagés par l’approfondissement des réformes, la solidité du consensus autour de l’intérêt national, et la multiplication des efforts pour gagner la bataille de la qualité et de la compétitivité.
Cette rencontre a été consacrée à l’examen de plusieurs questions inscrites à l’ordre du jour, soumises à l’approbation des trois parties. Le débat a concerné les récents développements économiques sur la scène nationale avec l’examen des répercussions de la crise économique internationale, la LFC, l’appui aux entreprises locales et enfin les contours du nouveau programme quinquennal présidentiel.
Le deuxième chapitre concerne la retraite au sujet de laquelle les trois parties sont appelées à évaluer le bilan et les perspectives des dernières dispositions prises. Le dossier des allocations familiales et des mutuelles sociales a été également inscrit au menu de cette treizième tripartite.
Les deux gros autres chapitres qui seront examinés sont le pacte économique et social ainsi que la réévaluation du Snmg. Les trois parties feront le point sur l’application des objectifs définis dans le pacte, la mise en œuvre de la contribution attendue par les pouvoirs publics, les travailleurs et les organisations patronales. Les trois parties peuvent soumettre d’autres points pour élargir le débat puisque le menu arrêté a été laissé ouvert.
N. B.