Les vacances sont terminées. Les émigrés, venus nombreux, cette année, doivent prendre le chemin du retour vers le pays d’accueil. Un retour difficile, notamment pour les enfants.
En cette matinée d’hier mercredi, l’aéroport international Houari-Boumediène d’Alger grouillait de monde, essentiellement des familles. Rush vers les guichets de départ vers la France, Barcelone, Dubaï, Tunis, Amman, Doha, Milan et Le Caire. Il est 11h15. Le guichet de la compagnie Air Algérie est pris d’assaut. Les passagers qui n’ont pas pu rejoindre la France et Barcelone pointent du doigt la compagnie nationale. « La compagnie doit revoir son système de réservation car le problème est à ce niveau », fulmine une mère de famille en partance pour Marseille à qui on venait d’annoncer que le vol était complet. « J’ai payé 1.376 euros pour les billets de retour vers Orly mais à ma grande surprise, on m’apprend au guichet que j’ai raté mon vol à cause d’un retard de trois minutes. Je suis obligée d’acheter de nouveaux billets pour rentrer à temps et inscrire mes enfants à l’école. A Marseille, je dois prendre le train vers Orly », précise-t-elle. Son calvaire durera trois quarts d’heure. Elle a finalement réussi à décrocher trois billets. « J’ai dû payer de nouveaux billets. C’est cher mais je n’ai pas le choix ! », souffle-t-elle avant de faire une nouvelle fois la queue au guichet liste d’attente pour retirer les cartes d’embarquement. « Je n’oublierai pas de confirmer les places pour le retour, la prochaine fois », note-t-elle. Un chef de famille est depuis le 19 août « réquisitionné » à l’aéroport. « Je devais rentrer à Barcelone le 19 août mais faute de confirmation, on m’a mis sur la liste d’attente. Cela fait plusieurs jours que j’attends en vain avec ma petite famille et dire que j’ai une carte de fidélité avec Air Algérie. Ce n’est pas sérieux, on nous pousse à choisir une autre compagnie », proteste-t-il.
Les explications de Air Algérie
La responsable de communication à Air Algérie, Mounia Bertouche, a expliqué que la raison principale de la désorganisation que connaissent les principaux aéroports du pays durant la saison estivale « est la confirmation ». « Les voyageurs ne prennent même pas la peine de confirmer leur retour. En outre, ils décident de prolonger leur séjour sans aviser la compagnie et parfois ils achètent des billets avec retour ouvert », explique la responsable qui affirme, toutefois, que tous les billets confirmés sont effectués. Elle confirme, par ailleurs, que les vols sur toutes les destinations sont complets jusqu’au 16 septembre.
Neïla B.