Les sanctions tombent au FLN, en prévision du rendez-vous décisif et important des élections locales et la présidentielle de 2019.
Les sanctions tombent au FLN, en prévision du rendez-vous décisif et important des élections locales, prévues au mois d’octobre prochain, ainsi que l’échéance de la présidentielle de 2019.
La dernière sanction en date a ciblé l’ancien ministre de la Poste et des TIC, Moussa Benhamadi, démis de ses fonctions. Auparavant, pas moins de six membres du comité central seront traduits devant la commission de discipline avant la tenue de la session ordinaire du comité central, prévue les 22 et 23 octobre prochain.
On reproche à ces derniers d’avoir tenté d’entraver la campagne du parti pour les législatives du 4 mai dernier.
D’autres mouhafedhs récalcitrants ont été également limogés, à l’image de celui de Aïn M’lila, Beni Abbès et Abadla à Béchar. Ces derniers ont été soupçonnés de «défaillance» lors des dernières élections législatives. Ces secrétaires de bureau de mouhafadha provisoire ont été désignés par son prédécesseur à la tête des nouvelles mouhafadhas qu’il avait lui-même créées.
Plusieurs caciques du FLN, s’accordent à dire que le découpage initié par Amar Saâdani a compliqué la donne au niveau de la base déjà brinquebalante.
Le nombre des mouhafadhas a presque triplé. Il est passé de 57 à 120 sous l’ère Saâdani.
En outre, le patron du vieux parti, a également procédé à l’exclusion des rangs du FLN d’un ancien député.
Revenant à Moussa Benhamadi, qui semble rejoindre les rangs des détracteurs de Ould Abbès, il a été désigné, à titre de rappel, au poste de conseiller en information et en communication à la place de Hocine Kheldoune, lui-même viré de son poste par Ould Abbès. Illustrant le fait que le torchon brûle entre les deux hommes, Moussa Benhamadi, a indiqué dans sa déclaration à TSA qu’il pense qu’il est temps de donner la parole au comité central pour évaluer le bilan de la direction actuelle, notamment concernant les résultats des législatives en prévision d’un rendez-vous important comme les élections locales.
Il a également plaidé de dépasser «le statu quo» qui plombe le parti, auquel on doit insuffler une dynamique à la veille des locales.
Le patron du FLN, de son côté a déclaré: «J’ai chargé M.Benhamadi qui n’était pas membre du bureau politique d’une mission. Après les législatives, je l’ai remercié. J’ai aussi nommé provisoirement M.Bougataya en tant que responsable de la communication.»
Lors de sa réunion tenue avant-hier, le bureau politique du FLN a fixé la date de la prochaine session ordinaire du comité central conformément au statut et au règlement intérieur du parti, pour les 22 et 23 octobre prochain.
L’évaluation du bilan de la direction actuelle et un débat ouvert seront au menu de ladite session a promis Ould Abbès qui n’écarte pas de soumettre son mandat au vote si la majorité des membres du CC le souhaitait. «J’ai été élu par le comité central le 22 octobre 2016. Le 22 octobre prochain il y aura un comité central, et s’ils réunissent le nombre suffisant de signatures, je n’aurai qu’à me plier à la décision du CC. Moi je n’ai aucune ambition politique. Mon avenir est derrière moi. J’ai été élu de l’APW en 1974, député par deux fois, président de la commission des affaires étrangères du CNT, ministre pendant 13 ans et quatre et demi comme sénateur», a déclaré Ould Abbès dans son entretien paru avant-hier dans L’Expression. Celui qui a été désigné à la tête du parti par le président de la République, refuse de se remettre à l’arbitrage du chef de l’Etat sur cette question relative à la direction du parti majoritaire au Parlement.
«Le président du parti (…)est au-dessus de ces questions partisanes. Si une majorité veut changer le SG c’est son droit le plus absolu, mais démocratiquement», a-t-il ajouté pour dire qu’il ne solliciterait pas le président Bouteflika à propos de la campagne le ciblant.