A quatre mois de la convocation du corps électoral,Les manoeuvres commencent

A quatre mois de la convocation du corps électoral,Les manoeuvres commencent

Le siège régional du RNDà Alger-Centre

L’agitation sur la scène politique et syndicale prend la forme d’une bulle qui grandit au fur et à mesure qu’on s’approche du moment de vérité.

Tout semble être remis pour après la rentrée sociale intervenant à la dernière semaine du mois de septembre. Le statu quo et l’opacité ont impacté sur les quartiers généraux des formations politiques. Des séries de propositions, pétitions sont lancées quotidiennement et des comités de soutien sont formés à profusion ici et là. Ceci s’apparente à l’exacerbation des convoitises et des manoeuvres en prévision de l’investiture suprême. La guerre de repositionnement politique s’accompagne de l’embrasement du front social, l’éclatement de scandales de corruption où toutes sortes de dossiers sont réactualisés et dépoussiérés…etc.

L’agitation sur la scène politique et syndicale prend la forme d’une bulle qui grandit au fur et à mesure qu’on s’approche du moment de vérité. A quatre mois seulement de la convocation du corps électoral comptant pour la présidentielle de 2014, la crise secouant les partis du FLN et du RND reste entière. En cela, des figures et personnages politiques, notamment les ex-chefs de gouvernement, autrement dit, de potentiels hommes de consensus sont déterrés et remis sur le devant de la scène. A titre d’exemple, l’Association de soutien au retour de Belkhadem, accuse certains membres du bureau politique du FLN de trahison contre Bouteflika en tenant des rencontres informelles avec deux ex-chefs de gouvernement. Même les partis islamistes sont demeurés en stand-by.

Les sessions de leurs conseils consultatifs «madjles echoura» sont maintenues sciemment ouvertes au cas où les vents tournent en leur faveur.

Laminés pour certains, ayant changé de fusil d’épaule pour d’autres, les partis se proclamant de l’opposition démocratique sont complètement hors champ. Pénétrée en fin de compte par les habitués du régime, la classe politique toutes tendances confondues, se met paradoxalement à la chasse d’un candidat du consensus. Si le jeu politique est totalement fermé et le monopole sur l’initiative politique a fini par mettre les politiques devant le fait accompli, il n’en demeure pas moins que d’aucuns affirment que les formations politique réduites à des coquilles vides, manquent de tact et restent superbement atones. Selon certaines thèses, toute l’agitation et la spéculation observées sur la scène politique et médiatique reflètent le retard accusé avant que le consensus départage enfin le rapport de force engagé au sommet de l’Etat.

Le projet de l’amendement de la Constitution censé éclairer la question de la succession est mis sous le boisseau. Toutefois, les voix s’élèvent déjà pour réclamer le prolongement du mandat présidentiel pour, justifient-ils, apaiser le front social et désamorcer la situation explosive aux frontières.

Dans le même ordre d’idées, le ministre de l’Intérieur a déclaré, récemment, à Jijel que l’Algérie est entourée d’un volcan.

S’achemine-t-on vers le rajout de deux ans au mandat présidentiel.

Cette prolongation sera nécessaire pour permettre au candidat du consensus de s’affirmer en tant que personnalité présidentiable.

Si cela s’avérerait vrai, autant pour le poste de vice-président qui sera créé, devra passer par la promulgation des nouveaux amendements de la Constitu-tion, soit par référendum populaire, soit par la voie parlementaire des deux chambres devant se réunir en conclave. Cependant, il n’est pas écarté que ce plan ou agenda qui serait tracé initialement soit chamboulé par tel ou tel paramètre imprévu.

Dans cette optique, certains observateurs croient savoir qu’un plan «b» est, d’ores et déjà, engagé tout en maintenant la tenue de l’élection présidentielle en avril 2014, conformément aux dispositions légales de la Constitution.