Les réserves de changes (or non compris) se positionneront, à fin 2013, à 206 milliards de dollars, soit 44 mois d’importation de biens et services non facteurs. C’est du moins les prévisions du ministère des Finances contenues dans la note de présentation de l’avant-projet de loi de finances 2014.
Lors de la présentation des “tendances monétaires et financières au 1er semestre 2013”, le gouverneur de la Banque d’Algérie a indiqué qu’“avec le flux de réserves et l’effet de valorisation négatif, l’encours des réserves de changes (or non compris) est évalué à 189,750 milliards de dollars à fin juin 2013 contre 189,768 milliards de dollars à fin mars 2013 et 190,661 milliards de dollars à fin décembre 2012”. Cette stabilité du niveau des avoirs extérieurs conforte la solidité de la position financière extérieure nette de l’Algérie en situation de niveau historiquement bas de la dette extérieure.
Celle-ci est estimée à seulement 3,435 milliards de dollars à fin juin 2013 contre 3,637 milliards de dollars à fin décembre 2012. Les prévisions de clôture pour l’année 2013 du ministère des Finances tablent sur un prix moyen du pétrole brut Sahara Bled, qui se situerait à 107,5 dollars le baril, contre 1 010 dollars le baril en 2012. Les exportations s’établiront à 67,2 milliards de dollars contre 70,6 milliards de dollars l’année passée, soit une baisse de 4,8% en dollars courant, résultant d’une décroissance en volume de (-4,8%) et d’une stabilisation des niveaux des prix des produits hydrocarbures. Selon la note de présentation de l’avant-projet de loi de finances 2014, le commerce extérieur enregistrera, cette année, un excédent de 19,6 milliards de dollars grâce des niveaux d’exportation de 68,6 milliards de dollars et d’importation de 49,0 milliards de dollars. Le profil de la balance de paiement induira un excédent du compte courant de 14,4 milliards de dollars contre 15,5 milliards de dollars en 2012. Le document du ministère des Finances relève que la fiscalité pétrolière budgétisée a été recouvrée totalement au mois de mai 2013, soit 1 615,9 milliards de DA. La fiscalité non pétrolière enregistrerait une hausse de 8,7% pour s’établir à fin 2013 à 2 484 milliards de dinars contre 2 285,1 milliards de DA à fin décembre 2012. Le solde global des opérations du Trésor (hors-Fonds de régulation des recettes) affichera un déficit d’environ 2 300 milliards de dinars en clôture 2013 (13% du PIB) contre un déficit de 3 300 milliards de dinars en 2012 (21% du PIB). Les disponibilités du Fonds de régulation des recettes à la fin de l’année en cours s’établiront à 7 000 milliards de DA contre 5 633,7 milliards de DA à fin 2012. “Ce niveau de disponibilité prévu en clôture 2013 intègre une plus-value de 2 500 milliards de DA et un prélèvement au titre du financement du déficit du Trésor à hauteur de 1 100 milliards de DA”, lit-on dans la notre de présentation de l’avant-projet de la loi de finances 2014. Le ministère des Finances table sur une croissance globale de 3% en prévision de clôture 2013. Pour rappel, le budget de 2013 tablait sur une croissance supérieure à 5%. La croissance hors hydrocarbures se situerait à 6,4% cette année contre 7,1% en 2012, tirée essentiellement par l’agriculture (10%), le BTP (7,8%) et les services marchands (7,4%). La croissance du secteur industriel pourrait afficher un taux de 4,9%, en baisse par rapport à celle réalisée en 2012 qui était de 5,1%. La monnaie nationale se dépréciera de près de 2% vis-à-vis du dollar américain, en moyenne annuelle de 79 DA pour un dollar contre 77,55 DA pour un dollar en 2012. Le taux de change du dinar par rapport au dollar américain observé sur les sept premiers mois de 2013 est, en moyenne, de 78,62 DA le dollar et à fin juillet de 79,5 DA le dollar.
M R