51E Anniversaire des accords d’Evian, »Raconte-moi la Révolution »

51E Anniversaire des accords d’Evian, »Raconte-moi la Révolution »

La conférence d’hier était une occasion pour l’ancien officier de répondre à beaucoup de questions

Dans une conférence à Ouled Fayet, Mohamed Chérif Ould El Hocine, ancien officier de l’ALN, a retracé les batailles auxquelles il avait participé.

La kasma des moudjahidine de Ouled Fayet, à Alger, a célébré, hier, le 51e anniversaire du cessez-le-feu, en vigueur depuis le 19 mars 1962 au terme des accords d’Evian signés par Krim Belkacem et les représentants des autorités françaises.

La cérémonie qui s’est déroulée au sein de l’APC d’Ouled Fayet a été une occasion pour honorer les moudjahidine, les veuves des martyrs, les responsables locaux comme le wali délégué de Chéraga, les responsables de la police et même un imam. Au wali délégué de Chéraga, on a offert un portrait géant du chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika. A cette occasion, l’ancien officier de l’Armée de libération nationale (ALN), Mohamed Chérif Ould El Hocine, a donné une conférence où il a retracé certains événements qui ont marqué la Guerre d’Algérie, depuis son déclenchement un certain 1er novembre 1954 jusqu’à l’indépendance, en juillet 1962. M.Ould El Hocine a mis l’accent sur le Congrès de la Soummam, tenu le 20 Août 1956 à Ifri Ouzellaguen dans la wilaya de Béjaïa. Le conférencier a rappelé que c’est ce congrès qui a posé les bases organiques et les statuts de la Révolution en même temps que les objectifs. Soulignant qu’il a été incorporé dans les rangs de l’ALN dans la Wilaya VI, l’ancien officier est revenu sur certaines batailles auxquelles il avait participé.

Ces batailles ont été racontées avec détail dans les livres qu’il a écrits sur l’histoire de la Révolution algérienne ainsi que des résistances populaires contre le colonialisme français depuis son arrivée en Algérie, en 1830.

Dans son dernier livre intitulé De la résistance à la guerre d’indépendance 1830-1962, M.Ould El Hocine revient sur ces batailles.

Mais comment-a-t-il fait pour garder tous les détails de ces batailles en mémoire pour les rapporter dans des témoignages précis, des années après l’indépendance?

La conférence d’hier était une occasion pour l’ancien officier de répondre à cette question sans qu’on la pose. En montrant un petit carnet de notes, il déclare: «Quand je sentais le danger (au cours d’une bataille, Ndlr), je l’enterrais pour que les Français ne le retrouvent pas sur moi s’ils étaient amenés à me tuer et s’en prendre ensuite à mes parents.»

Mohamed Chérif Ould El Hocine est revenu, lors de sa conférence sur la bataille de Cherchell (Tipasa) qui s’est déroulée le 26 avril 1957, la bataille de Sidi Semiane à Cherchell (le 20 mai 1957) et l’attaque de l’Ecole des officiers français de Cherchell en commémoration du double anniversaire du 20 Août 1955 (attaque du Nord-Constantinois) et 20 Août 1956 (Congrès de la Soummam).