13e rencontre internationale des conseils économiques et sociaux, Le chômage au cœur du débat

13e rencontre internationale des conseils économiques et sociaux, Le chômage au cœur du débat

Les travaux de la rencontre de l’Association internationale des conseils économiques et sociaux et institutions similaires (AICESIS) ont ouvert le débat sur le chômage. Outre la «délicatesse des temps» soulevée dans ce sens, les participants ont préconisé un travail de synergie pour aboutir à des solutions concrètes.

Le chômage s’invite dans les débats de la 13e rencontre internationale de l’Association internationale des conseils économiques et sociaux et institutions similaires (AICESIS). Les travaux de cette rencontre ont débuté hier au Palais des nations, Alger, sous la présidence de Mohamed Seghir Babes, président du Conseil national économique et social (Cnes). Le rôle de la société civile dans la promotion de l’emploi et la lutte contre la pauvreté et la corruption sont au menu de cette rencontre qui prend fin aujourd’hui et à laquelle ont pris part des représentants d’une quarantaine de pays. Intervenant à l’ouverture des travaux, M. Babes a déclaré qu’une table ronde ainsi que deux séances d’échanges sont dédiées à la problématique du chômage. «Quelles nouvelles problématiques et quel rôle pour la société civile pour la promotion de l’emploi et l’intégration socioprofessionnelle des jeunes», est le thème retenu pour la table ronde. Les thématiques des deux séances porteront, quant à elles, sur le rôle des CES et du dialogue civil et social dans la lutte contre la corruption et la criminalité économique, et aussi la lutte contre la pauvreté. Selon Babes, le développement socioéconomique et la résorption du problème du chômage dans le monde nécessite la construction d’un «large consensus» international. Dans son intervention à cette occasion, M. Babes a préconisé la «construction d’un consensus mondial très large par les Conseils économiques et sociaux des différents pays pour pouvoir consacrer une stabilité, indispensable à tout développement». Relevant que «les temps sont actuellement délicats», il a estimé que seul ce consensus mondial était «à même de permettre la création de nouveaux emplois et de lutter contre le chômage», faisant observer, dans ce sens, que «les nombreux conflits et les zones de friction, que connaissent plusieurs pays, sont aggravés par le problème de chômage, qui risque d’être récupéré et exploité». Les participants ont été unanimes à considérer que l’emploi des jeunes est une «préoccupation majeure» et nécessite un travail de synergie pour aboutir à des solutions concrètes. Ils ont, à cet égard, souligné l’importance de renforcer les capacités des CES par l’échange d’expériences afin de trouver des solutions au problème du chômage qui affecte particulièrement les jeunes et leur permettre une insertion professionnelle. Les participants à cette rencontre, de deux jours, ont mis l’accent sur l’impératif d’assurer une prise en charge «effective» du problème du chômage des jeunes, qu’ils ont qualifié de «phénomène en progression constante» à travers le monde et conséquence directe de la crise économique mondiale. Ils ont, dans ce sens, mis en garde contre les «effets néfastes» de l’inactivité des jeunes sur la stabilité et la paix sociales. Le président du Conseil italien pour le travail et l’économie, Antonio Marzano, également président d’honneur de l’AICESIS, a estimé que l’impulsion d’une nouvelle croissance économique était nécessaire pour la création d’emplois. «Les jeunes ne doivent pas être tristes. Le chômage ne doit pas leur voler l’espoir. Il faut qu’ils sortent de l’état de solitude et d’inactivité», a-t-il ajouté, soulignant la nécessité d’un engagement commun entre les CES pour régler ce problème tout en restant attentifs aux préoccupations du citoyen.

Par Yasmine Ayadi