«Ryad Boudebouz est un jeune joueur qui est en train d’accomplir de grands progrès. Il a réalisé une très belle saison avec Sochaux et il a démontré qu’il a du talent. Il est dans un club où il joue à l’aise, s’amuse sur le terrain avec une bande copains, sans subir de grandes pressions. C’est un très bon cadre pour lui pour pouvoir évoluer et s’épanouir. Il peut faire davantage afin de confirmer son incontestable talent. Je lui dis : Bravo !»
«Il a certainement été honoré de croiser Cannavaro»
«C’est très motivant, pour un joueur, de rencontrer de grands noms du football mondial. Cela le met en confiance et valorise davantage ses performances. Se faire remettre un trophée par une icône du football international est aussi flatteur qu’important. Boudebouz a été certainement honoré de croiser un grand joueur comme Cannavaro et de recevoir le Ballon d’Or algérien de ses mains et cela l’encouragera sans doute à viser d’autres distinctions.»
Mansouri : «Lyon est le club qui conviendrait le mieux à Boudebouz»
Dans cette deuxième partie de l’interview qu’il nous a accordée, lundi dernier, en marge de la cérémonie du Ballon d’Or du Buteur-El Heddaf, Yazid Mansouri nous parle de l’avenir de Boudebouz et évoque aussi l’actualité de la sélection. Fort de ses dix ans passés en EN, l’ancien Lorientais nous dresse un petit bilan des cinq mois de travail du sélectionneur national, Vahid Halilhodzic. Entretien.
Vous accumulez une grande expérience du haut niveau, notamment dans le championnat de France. Si vous deviez conseiller un grand club français pour Boudebouz, ça serait lequel ?
Vous savez, le choix lui appartient. On ne peut pas décider pour lui. Cela dit, et de part mon expérience, je lui conseillerais d’opter pour un grand club français qui joue régulièrement la Ligue des champions. Ce serait pour lui un bon passage. N’oublions pas qu’il n’a que 21 ans et de ce fait, il a encore le temps pour passer à un championnat étranger d’envergure. A mon avis, il est bénéfique pour Ryad de faire encore une étape en France, dans un club comme par exemple l’Olympique Lyonnais. Chez ce dernier, il trouvera la stabilité et la sérénité. Il pourra donc progresser en toute quiétude. Ajouter à cela le fait que Lyon a changé sa politique ces deux dernières années, puisqu’il fait beaucoup confiance aux jeunes.
Vous avez été durant plus de dix ans en sélection. Quelle ligne de conduite pourriez-vous conseiller à Ryad ?
Malgré ses 21 ans, je pense sincèrement que Ryad est quelqu’un de mature. Il a la tète sur les épaules et sait ce qu’on attend de lui. Maintenant, ce que je peux lui conseiller, c’est d’avoir surtout une hygiène de vie et une discipline en dehors du terrain irréprochables pour qu’il puisse ainsi faire une grande carrière à la mesure de son talent. Je pense qu’il dispose de tous les moyens pour réussir.
Pensez-vous que ce serait une bonne chose de le responsabiliser enfin en sélection et lui donner les clefs du jeu ou bien faut-il attendre quelques années encore ?
Je connais bien Ryad, et je peux vous dire que c’est un joueur qui ne se met pas du tout de pression. Il joue normalement, il est naturel et ne redoute pas la pression. C’est un point positif. Si ça tenait à moi, je dirais oui, il faut lui confier un rôle plus important en sélection et le responsabiliser. C’est un atout pour nous, on doit en tirer profit.
Quel regard portez-vous actuellement sur l’EN ?
On voit qu’il y a un renouveau, surtout sur le plan tactique. C’est vrai que par le passé, c’était un peu du n’importe quoi. On sent que
Halilhodzic a recadré les choses, aussi bien en dehors que sur le terrain. Il est invaincu et reste sur une bonne série. C’est bien, il faut le laisser travailler. Il a ses idées, son style et va sans doute y mettre sa pâte. Malheureusement, on n’a pas été capable de se qualifier à la CAN 2012. Mais bon, il ne faut pas baisser les bras. On doit se focaliser sur nos prochaines échéances.
Doit-on être confiant pour la suite ?
Il faut toujours être confiant. L’Algérie possède un groupe de qualité et dispose de joueurs de haut standing. Maintenant, il faut se baser sur un travail de groupe, y croire jusqu’au bout, avoir l’envie et surtout être solidaire. Ce qui a fait défaut à la sélection lors des dernières sorties, c’est que chacun des joueurs voulait tirer son épingle du jeu et se mettre en évidence. Cela n’est pas bon pour le collectif et on l’a payé au final.
Des cadres comme Ziani et Yahia, pour ne citer que ceux-là, ont été vivement bousculés par Halilhodzic. Karim a même été écarté un moment du groupe. Pensez-vous que Halilhodzic a adopté la meilleure stratégie en mettant au placard, si on peut dire cela comme ça, les anciens de l’équipe ?
Vous savez, le coach est là, et c’est à lui de faire comme bon lui semble. Moi-même, j’en avais subi les conséquences. Il faut respecter la décision du coach, même si dés fois, elle fait mal. Toutefois, je pense que des joueurs comme Anthar ou bien Karim, restent des éléments importants. Ils font partie de l’équipe depuis plusieurs années et peuvent, à mon sens, apporter de l’expérience à des joueurs comme Ryad, ou bien même Kadir. Il ne faut pas les négliger.
Etes-vous encore en contact avec certains joueurs actuels de l’EN ?
Oui, oui, bien sûr. On s’appelle de temps en temps, moi, Bougherra, Meghni et autres, même si je sais qu’ils sont un peu pris par leurs obligations en club ces temps-ci.
Vous concernant maintenant, où en êtes-vous avec vos contactes avec l’ESS ?
Comme vous le savez, j’ai discuté avec les responsables sétifiens. On a négocié, mais le dossier est actuellement un peu en stand-by.
Qu’est-ce qui bloque, concrètement ?
Il reste encore des détails dans le contrat à finaliser. En plus, le club a tenu récemment son assemblée générale, et j’attends de voir.
En matière de pourcentage, ça tourne autour de combien ?
Je dirais c’est du 50/50. Je me suis déplacé à Sétif, on m’a fait une proposition et on est quasi d’accord sur tout. Maintenant, il ne reste plus qu’à régler les derniers détails. On verra bien dans les jours à venir.
«Franchement, être parmi la famille Soudani pour partager leur joie est un honneur pour moi. Vu que leur fils n’a pas pu être présent avec nous à cause de ses engagements, c’est à ses parents que j’ai remis son trophée. Ça m’a fait un grand plaisir de partager leur joie, et je profite de cette occasion pour remercier les deux journaux
Le Buteur et El Heddaf en l’occurrence, de m’avoir donné la chance d’être présent parmi la famille footballistique algérienne.»
Djelloul : «Le Ballon d’Or nous a permis de reformer notre famille»
«Pour commencer, je remercie Le Buteur et
El Heddaf pour ce qu’ils ont fait lors de cette cérémonie. Ce fut une grande fête. Une fête au goût spécial vu qu’elle nous a permis de reformer notre famille, celle de l’Equipe nationale. La présence de Saâdane et des joueurs, à l’image de Boudebouz, Kadir, Raho et Zaoui, nous ont permis de nous rappeler les beaux moments que nous avons passés tous ensemble.»
Mohamed Kaci-Saïd : «Le Buteur et El Heddaf font un grand travail»
«Le Buteur et El Heddaf ont prouvé une fois de plus leur professionnalisme en rendant hommage à Djamel Keddou et Kacem Elimam, qui nous ont quittés pour rejoindre le Tout-Puissant. Ce que les deux journaux ont fait est énorme. On ne le voit que chez les grands. Cette cérémonie a été également l’occasion pour nous, les anciens joueurs, de nous retrouver. Je ne peux souhaiter que plus de réussite aux deux journaux à l’avenir.»
Biskri : «Bravo au Buteur et à El Heddaf !»
«Je ne pourrais parler de la consécration de Boudebouz sans évoquer les organisateurs. Sans aucune hésitation, je dirai bravo au Buteur et à El Heddaf ! Je leur dis merci pour tout le travail que vous faites et à tous vos efforts. La présence des stars et de grandes personnalités prouve la crédibilité de vos deux journaux. A propos du lauréat, je suis sûr que c’est mérité. Je souhaite plein d’autres succès à Ryad.»