Fidèle à ses habitudes, le défenseur central de l’ASO Chlef et ancien international, Samir Zaoui, a marqué de sa présence ce Ballon d’Or 2011 par une déclaration faite devant l’assistance qui n’a pas laissé sans réaction les présents dans la salle de la Coupole : «J’ai entendu tout à l’heure quelqu’un dire que le championnat national était faible. Oui, je partage cet avis, mais les gens doivent savoir que nous les joueurs des clubs algériens souffrons beaucoup de la pression qu’exercent sur nous les supporters dans les stades. Je dirais même que ce que nous endurons est beaucoup plus que ce que ressentent généralement les politiciens. On ne joue plus libérés et on n’arrive plus à produire du beau football. Pour le supporter algérien, quand son équipe gagne, tout va bien, mais quand elle joue moins bien ou qu’il y a défaite, c’est la catastrophe. Même Maradona perdrait son football en jouant en Algérie dans de telles conditions.»
Belkhadem réagit
Le mea culpa de Samir Zaoui a fait réagir l’homme politique par excellence qui était présent à la Coupole, à savoir le ministre d’Etat et représentant officiel du président de la République, Abdelaziz Belkhadem. Ce dernier, au moment où il s’est saisi du micro pour s’adresser à l’assistance, a tenu à réagir aux propos du capitaine chéliffien : «Je suis affecté et triste en même temps par ce qu’a dit le joueur (il parle de Zaoui) tout à l’heure concernant les conditions difficiles qu’il rencontre dans les stades du pays. Il a même déclaré que les joueurs algériens subissaient plus de pression que les politiciens. Ce que je peux lui dire, c’est que l’Etat n’a pas délaissé les footballeurs. Le supporter doit être complémentaire avec eux et non l’inverse.»
Zaoui, la pluie et les invitations
Alors que les invités attendaient à l’entrée de la Coupole pour accéder dans la salle, un homme s’est approché de Samir Zaoui et lui a demandé de lui procurer une invitation afin de pouvoir assister à la cérémonie. Usant de son humour légendaire, le capitaine de l’ASO lui a rétorqué : «Aujourd’hui, le temps est pluvieux. Alors, priez pour qu’une invitation tombe avec la pluie car moi, je n’en ai qu’une seule.»