Université Mohamed-Boudiaf de M’sila: Des professeurs empêchés de tenir une assemblée générale

Université Mohamed-Boudiaf de M’sila: Des professeurs empêchés de tenir une assemblée générale

Des dizaines de professeurs de l’université Mohamed-Boudiaf de M’sila affiliés à la section syndicale locale du Cnes ont observé, hier, une journée de protestation contre ce qu’ils ont qualifié d’agissements irresponsables de la part du premier responsable du campus universitaire.

En effet, les professeurs, qui devaient tenir une assemblée générale du syndicat, ont été stupéfaits d’apprendre à la dernière minute et sans recevoir aucun écrit de l’administration que la direction de l’université a annulé l’autorisation déjà délivrée. “Nous nous sommes présentés le matin devant le portail de la salle où nous devions tenir notre réunion et nous avons remarqué que les agents de sécurité avaient été instruits verbalement de ne pas nous laisser accéder à la salle”, nous dira le Dr Mohamed Diab. Et d’ajouter : “Nous avons fait appel à un huissier de justice qui a constaté la fermeture de la salle en dépit de l’existence d’une autorisation signée par le directeur. Pour dénoncer cette façon d’agir que nous qualifions de provocation, nous nous sommes dirigés vers le siège de la wilaya pour demander audience au premier responsable de la wilaya.” En effet, les professeurs, frustrés, qui voient dans cette action une atteinte à la dignité du professeur, ont organisé une marche. Ils ont été reçus par le secrétaire général de la wilaya et le chef de cabinet.

Ces derniers ont promis de soumettre le problème au wali. L’après-midi, nous avons appris que le chef de l’exécutif aurait programmé une réunion qui regroupera les deux parties afin de trouver une solution à ces problèmes qui risquent de tourner au vinaigre et de compromettre l’année universitaire. Par ailleurs, plusieurs professeurs ont tenu à dénoncer devant les représentants de la presse les agissements du directeur qui, selon eux, n’a pas cessé, depuis son installation à la tête de l’université, de les intimider. “Il semble ignorer le statut particulier qui régit le professeur universitaire. Il veut faire de nous des fonctionnaires administratifs et non des professeurs universitaires et chercheurs. Il veut que nous pointions toute la journée et que nous abandonnions nos tâches de recherche”, ajoutera un professeur outré.