Université Abderrahmane-Mira de Béjaïa: Le Cnes sur le terrain de la protestation

Université Abderrahmane-Mira de Béjaïa: Le Cnes sur le terrain de la protestation

La section syndicale du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) de l’université Abderrahmane-Mira de Béjaïa appelle la communauté universitaire à observer, ce matin, un sit-in de protestation devant la bibliothèque centrale du campus de Targa-Ouzemmour, en guise de solidarité avec la section Snapap, dont le président, Samir Mihoub, fait l’objet d’une procédure disciplinaire.

Placée sous le thème “pour la dignité de toute la communauté universitaire”, cette action de protestation, appuyée par la section locale du Snapap, vise à dénoncer “le climat délétère, marqué par la violence de l’administration, qui règne au sein de l’université de Béjaïa, mais aussi, à créer un élan de solidarité avec le syndicaliste passible de sanction sévère”.

Selon le coordinateur du Cnes à l’université de Béjaïa, Fatah Bouhmila, son syndicat se déclare solidaire avec M. Mihoub, “victime d’un complot monté de toute pièce, visant à le licencier”. “À travers ce sit-in, nous voulons exprimer notre soutien indéfectible au président de la section Snapap. À cet effet, nous appelons toute la communauté universitaire de Béjaïa à rejoindre notre action afin de dénoncer haut et fort l’abus de pouvoir et les dépassements intolérables du recteur qui veut en finir avec toute voix discordante”, nous a déclaré M. Bouhmila. Avant d’ajouter :

“Notre syndicat, membre de la commission paritaire de discipline qui statuera sur le cas de M. Mihoub, s’engage à défendre ce syndicaliste et à se solidariser avec le Snapap qui est, visiblement, indésirable à l’université de Béjaïa.” Joint par téléphone, le recteur de l’université de Béjaïa rejette toutes ces “allégations”, en affirmant qu’“il n’y a aucun abus de pouvoir, ni de harcèlements, ni de dépassements au niveau de notre administration”.

Interrogé sur le cas du président du Snapap, le Pr Boualem Saïdani dira : “Je ne reconnais pas le statut de syndicaliste attribué à Mihoub Samir, qui est, jusqu’à preuve du contraire, conducteur auto tout court. Dès lors que son organisation syndicale, affiliée à l’aile de M. Malaoui, est illégale, contrairement à celle de M. Felfoul, je ne peux tolérer l’existence d’un syndicat non agréé.”

Concernant la convocation de ce syndicaliste par la commission de discipline, le premier responsable de l’université Abderrahmane-Mira, affirme que “M. Mihoub va comparaître devant la commission paritaire de discipline pour avoir fauché un fonctionnaire de l’université avec le véhicule de service. Ce dernier m’a adressé un rapport appuyé par un certificat médical de trois jours d’arrêt de travail, que j’ai transmis à qui de droit. C’est une procédure normale. Ce que j’aurais fait, d’ailleurs, avec n’importe quel autre employé de l’université”.