Dans la matinée d’avant-hier, un immeuble s’est effondré à 6 heures et demi du matin, situé au niveau de la rue Carthage dans le quartier Sananès), où 8 habitations se sont écroulées ainsi que deux locaux commerciaux, a-t-on constaté sur place.
Selon les déclarations des sinistrés, cet immeuble a été classé (habitat menaçant ruine) en 2004 et une attestation de péril a été délivrée à ses occupants.
D’après deux sinistrés, les principales causes de cet effondrement sont les travaux effectués par un certain propriétaire d’un terrain voisin. «Nous avons à maintes reprises averti cet individu du danger que nous courons suite à des travaux de creusement et de démolition, mais ce dernier n’a nullement pris cette situation au sérieux, car l’immeuble que nous occupons relève du vieux bâti et a été classé habitat menaçant ruine.
Par conséquent, 8 familles se sont retrouvées dans la rue sans domicile et 14 autres familles ont dû évacuer leurs domiciles par peur d’effondrement», ajouteront nos interlocuteurs. D’un autre de côté, un père de famille a précisé: «Nous avons tout perdu, nos meubles, nos affaires, il ne nous reste rien. Nous avons failli périr, grâce à Allah, moi et ma famille nous avons pu échapper au pire.
Mais comment ce nouveau propriétaire qui a entamé des travaux, a-t-il pu obtenir un permis de démolition et de construction, alors que le terrain est mitoyen à un immeuble menaçant ruine ? Nous savons tous que pour acquérir un permis de construire et de démolition, une équipe technique doit être chargée d’élaborer un rapport. À ce sujet, le délégué du secteur urbain El Mokrani a affirmé qu’une équipe de techniciens et d’ingénieurs va être chargée afin de déterminer les réelles causes de cet effondrement.
Dans ce même contexte, il a ajouté qu’un rapport sera effectivement élaboré et sera envoyé au président de l’APC d’Oran ainsi qu’au chef de la daïra, qui devront à leur tour décider du sort de ces familles sinistrées. Par ailleurs, il reste à noter que plusieurs bâtiments ont été réhabilités au niveau centre-ville, qu’en sera-t-il du vieux bâti des autres quartiers ?
Face à ce problème, les autorités locales devront impérativement prendre des mesures afin d’éviter que d’autres drames ne se produisent et éviter de mettre de nombreuses vies humaines en danger.
Il faut le rappeler durant ces dernières années il a été constaté que la plupart des bénéficiaires des logements sociaux ne sont guère originaires de la wilaya d’Oran, car de nos jours ces individus viennent des wilayas avoisinantes à Oran, et occupent des bidonvilles avec l’idée de bénéficier d’un logement social.
Il faut le dire, ces derniers n’ont fait que défigurer l’image de la ville car les habitats illicites ont vraiment quadrillé la wilaya d’Oran, et d’un autre côté ils n’ont contribué qu’à compliquer davantage la crise du logement qui est devenue l’un des plus grands soucis des Oranais. Que faudra-t-il faire face à cette situation qui ne cesse d’empirer.
N.I. Salim