Les entreprises nationales, publiques et privées, ont saisi l’occasion de la 9e édition du salon international des travaux publics, inaugurée, hier, à la safex, par amar ghoul, ministre des travaux publics, et yazid zerhouni, vice-premier ministre, pour afficher leur savoir-faire en la matière et sans l’aide des étrangers.
«Nous sommes capables de réaliser nos programmes, sans le soutien des étrangers. La preuve, pour le métro, c’est nous qui avions réalisé, seuls, les trois premières stations du métro. Une première dans le monde arabe. En tout, notre entreprise (GESI-TP) et l’entreprise Cosider avions réalisé six stations de métro, tandis que les quatre restantes ont été conçues via des partenariats avec des étrangers», assure Brahim Hamada, directeur marketing de l’entreprise publique GESITP.
Toutefois, fait-il remarquer, le volume du travail étant plus important que l’outil de production dans les travaux publics, les entreprises étrangères sont appelées à la rescousse. «Nous sommes chargés de l’extension du métro de la grande station Grande-Poste-Place des Martyrs dont les travaux devront être achevés d’ici 2015. Nous sommes chargés des gros oeuvres, dans le génie civil, notamment tandis qu’une entreprise portugaise est chargée des finitions», explique-t-il.
Idem pour Engoa, entreprise national des grands ouvrages qui assure maîtriser ce créneau. «Nous sommes la première entreprise à avoir introduit la première trémie en Algérie et jusqu’à présent, nous avons réalisé une soixantaine sur le territoire national. Nous ne nous sentons nullement inférieurs aux entreprises étrangères activant dans ce secteur», affirme Nadia Malek, représentante de cette entreprise qui travaille, actuellement, sur le viaduc de Oued Ouchayeh.
Quant à l’entreprise publique Cosider, elle compte lancer non seulement un important programme d’investissement pour les cinq années à venir dans les chemins de fer notamment, mais envisage aussi d’investir en Afrique du Nord et en Europe du sud, entre autres.
Des initiatives qu’encourage le ministre des Travaux publics. «Le gouvernement a donné tous les moyens financiers pour permettre aux entreprises nationales de mener à bien les projets ; à elles, maintenant, de faire leurs preuves avec l’exploitation de toutes les capacités disponibles.
Les entreprises doivent ouvrir leurs portes pour accueillir de nouveaux cadres, de nouvelles capacités. Pour ce qui est de nos partenariats avec les étrangers, ils doivent impérativement aboutir à des profits pour l’Algérie. Nous ne sommes intéressés que par des investisseurs qui apportent un plus en Algérie», indique le ministre.
Dans le même contexte, le vice-Premier ministre a estimé que les entreprises étrangères doivent comprendre que, pour que leur partenariat avec nous soit durable, elles doivent investir dans la production locale. «Il s’agit donc de mettre en place un système commercial, économique et industriel qui soit profitable pour toutes les parties», conclut-il.
Farida Belkhiri