Tramway d’Oran,Les raisons du retard

Tramway d’Oran,Les raisons du retard

Les problèmes se succèdent au fur et à mesure de l’avancement du chantier induisant des retards considérables dans la réalisation Le rapport établi récemment par la direction des transports relève que le taux d’avancement des travaux de réalisation du tramway reste mitigé en plusieurs endroits de la ville.

L’achèvement du chantier du tramway d’Oran tarde à venir quoique sa réception ait été initialement prévue pour la fin de l’année en cours après que le coup d’envoi des travaux ait été donné il y a trois ans. Les problèmes se succèdent au fur et à mesure de l’avancement du chantier causant des retards flagrants dans la réalisation.

Le ministère de la tutelle vient d’accorder à l’entreprise réalisatrice un sursis d’une année, et ce tout en mettant l’accent sur la réception du projet vers la fin de l’année prochaine.

La réalisation du tramway d’Oran a, à plus d’un titre, posé problème notamment au niveau du Centre-ville où la situation se gâte de plus en plus. Au fil de leur besogne, les réalisateurs du projet se seraient retrouvés nez à nez avec un fleuve, et ce au niveau du boulevard Mascara et celui de Valéro. Cela a quelque peu freiné le projet, en attendant de se concerter et de réunir toutes les conditions permettant la poursuite des travaux, et ce en commun accord avec les responsables de la wilaya d’Oran, ceux de l’entreprise du métro d’Alger et enfin ceux du Tram Nour. Quoique la mesure qui a été prise soit gardée comme un «scoop magistral», des responsables locaux ont indiqué que la problématique a été résolue tandis que la «découverte» ne présente aucun danger aussi bien sur les citoyens que sur les usagers du tramway et bien évidemment sur l’avenir de ce dernier.

Un deuxième problème a été posé avec acuité: les galeries souterraines découvertes dans la rue Mostaganem. Là encore, la rue est complètement fermée à toute circulation.

L’entreprise espagnole en charge de la réalisation, via un responsable qui a requis l’anonymat, assure que les travaux sont focalisés autour du confortement de la chaussée à base de béton armé de haute solidité. Mais le temps presse.

La wilaya d’Oran a tout récemment appelé à l’accélération des travaux quitte à faire appel à des bureaux d’étude nationaux, le but principal étant de suivre au mieux les travaux qui accusent des retards considérables dans la réalisation du tracé. Une panoplie de mesures devant être mise à exécution a été préconisée à cet effet, à partir d’une réunion devant regrouper tous les intervenants dont les architectes, bureaux d’étude et les responsables du projet du Métro d’Alger, la finalité étant de rattraper le temps perdu tout en avançant le chantier. Toujours dans ses recommandations, la wilaya d’Oran a insisté sur le fait que le projet doit proposer plusieurs variantes quant aux équipements et les aménagements qui accompagneront le tracé du tramway d’Oran.

Le rapport établi récemment par la direction des transports ressort que le taux d’avancement des travaux de réalisation du tramway, quoique mitigé en plusieurs endroits de la ville, est appréciable. Pour preuve, le tronçon qui rattache la commune d’Es Senia l’Institut des Télécommunications a atteint les 99%, tandis que celui qui lie l’institut au secteur El Mokrani est à hauteur de 72%.

La question se pose au niveau du Centre-ville, lieu des grands casse-tête.

Le niveau de réalisation est en baisse. «Le centre-ville est, le moins que l’on puisse dire, charcuté», a déploré un habitant de la rue Mostaganem. Dans cette rue, toute circulation est obstruée, au grand dam des résidents.» On ne peut pas faire d’omelettes sans casser les oeufs», a-t-on répliqué au niveau de l’administration locale. Là encore, la wilaya d’Oran semble vouloir mettre de la pression en insistant sur la nécessité de mettre les bouchées doubles aussi bien sur les moyens matériels que sur les moyens humains. Pour l’heure, le projet a enregistré la pose de 14 kilomètres de rails alors que le projet prévoit un parcours d’environ 40 Km. Celui-ci s’étend de l’aéroport international d’Es-Senia au pôle universitaire de Bir el Djir.