Syrie : il y a comme quelque chose de pourri …

Syrie : il y a comme quelque chose de pourri …
La compétition mondiale pour l’énergie ne semble pas étrangère aux attaques politiques, médiatiques et militaires actives et envisagées à l’encontre de la Syrie.

Actuellement, l’hyper-domination occidentale sur le reste du monde bat de l’aile et perd de sa puissance. Cela au moment où crises économiques et financières font des ravages et continuent de menacer l’Occident.



La hantise de voir se renforcer l’influence des puissances émergentes rassemblées autour du regroupement BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et de ses alliés actuels (Iran, pour ne citer que ce pays), mais surtout ceux à venir (les pays dont les préposés aux affaires ne sont pas encore totalement vendus et qui cherchent un positionnement), reste par conséquent l’objet de toutes ses craintes.

Dès lors, toute la «paperasserie» sur laquelle sont inscrites les valeurs que portent la Charte des droits de l’homme, la Convention de Genève, les Traités sur la protection de l’environnement, des droits de la faune et de la flore et même la protection et la défense des droits des vautours moines, se voit ranger au fond d’un tiroir, fermé à double tour, tant le moment est grave. Tant l’heure n’est plus aux discussions de salon et aux bons sentiments condescendants mais au sujet premier : le leadership.

Et ce dernier, qui s’est manifesté durant ce siècle par la mainmise sur le pétrole, est désormais mis à mal par le potentiel, et selon toute vraisemblance, l’énergie du prochain siècle : le gaz.

La présence de la Syrie, au cœur de l’une des plus importantes réserves de gaz de la planète, selon divers rapports, notamment celui, longtemps tenu secret, réalisé par le Washington Institute for Near East Policy, ne semble pas étrangère à ce qui s’y passe.

Dès lors, tous les moyens sont bons pour déstabiliser la zone. Les morts et les destructions ne sont que dommages collatéraux face à l’enjeu. Bachar al-Assad doit «dégager», et laisser le sort de la Syrie se disputer pendant une cinquantaine d’années entre les mains d’une trentaine de factions de confessions diverses et surtout avec des ambitions diverses. «C’est dans les contextes troubles que naissent les meilleures opportunités», s’accordent à dire les spécialistes en géostratégie et macroéconomie. La «realpolitik» et le pragmatisme l’emportant sur le reste, c’est dès lors, des milliers d’innocents qui se voient condamnés à l’étal ou à l’exil dans ce pays pour garantir le confort d’autres, parfois innocents, à des milliers de kilomètres.

Les vacances sur la planète Rouge ou en bords de mer, et les aventures «excentriques» sympathiquement et cyniquement étalées dans certains reportages-télé d’Occidentaux dans des pays dits «exotiques», ont aussi leurs factures cachées : le sang. Une autre démonstration, s’il en est, du fameux «Effet papillon».

L.S