Le Comité international olympique (CIO) a appelé l’ensemble des fédérations sportives algériennes à restaurer un climat « de confiance et de respect mutuel » dans le seul intérêt du sport et des athlètes algériens, « conformément à la Charte olympique ».
« Nous en appelons (…) aux autorités gouvernementales compétentes, à votre CNO (Comité national olympique) et à l’ensemble des fédérations sportives nationales pour restaurer un climat de confiance et de respect mutuel du rôle et des compétences de chacun, et pour travailler ensemble et de manière constructive dans le seul intérêt du sport et des athlètes algériens », écrit le CIO dans sa réponse à la demande d’audience formulée par quatre fédérations signataires au nom d’un collectif « dûment mandaté » par les fédérations sportives algériennes.
Les quatre présidents ont demandé une audience « particulière » avec Tomas Bach, le président du Comité international olympique, afin de lui rapporter « la violation des règlements » lors de l’assemblée générale élective (AGE)
du Comité olympique et sportif algérien (COA) qui a vu la réélection de Mustapha Berraf pour un nouveau mandat olympique.
Dans sa lettre, le CIO a constaté que « cette démarche intervient a posteriori et que les irrégularités dénoncées ne sont étayées par aucune preuve significative tangible à ce stade. »
« Comme vous le savez, le CIO a déjà pris acte des résultats de cette Assemblée Générale Elective sur la base des éléments reçus de la part de votre CNO et du Bureau de vote qui a procédé aux élections, conformément aux statuts en vigueur de votre CNO et selon le processus habituel », précise l’instance internationale.
A cet égard, le CIO a confirmé sa « position initiale » par rapport à l’élection de Mustapha Berraf à la tête du COA de ne pas « remettre en cause le déroulement du scrutin ni les résultats des élections. »
« Conformément aux principes et aux règles qui prévalent au sein du Mouvement olympique, le CIO respecte pleinement la juridiction des organisations sportives du Mouvement olympique ainsi que les décisions statutaires de leurs organes compétents. Par conséquent, le CIO ne peut reconnaître une quelconque légitimité à un collectif de fédérations auto-proclamé agissant en dehors de toute institution/structure sportive dûment établie et reconnue », selon la même source.
L’instance internationale a rappelé le principe « fondamental » de l’autonomie du Mouvement olympique et les règles de la Charte olympique en la matière, selon le paragraphe 5 des principes fondamentaux de l’Olympisme.
« Les CNO doivent préserver leur autonomie et résister à toutes les pressions, y compris, mais sans s’y restreindre, les pressions politiques, juridiques, religieuses ou économiques qui pourraient les empêcher de se conformer à la Charte olympique », a conclu le CIO dans sa lettre.