La justice algérienne a frappé fort, ce jeudi 8 mai, dans une affaire de spéculation touchant le marché automobile. Le procureur de la République près le tribunal de Bir Mourad Raïs a indiqué dans un communiqué qu’un concessionnaire officiel de la marque Fiat et quatre autres personnes manipulaient les prix de vente des véhicules, ce qui a conduit à leur placement en détention provisoire.
Les faits concernent la commercialisation de voitures Fiat « Doblo Panorama », un modèle récemment mis en vente sur le marché national. Le concessionnaire est accusé d’avoir proposé ces véhicules à un prix de 5,05 millions de dinars (soit 505 millions de centimes), un montant jugé excessif par rapport au prix réglementé fixé par les autorités.
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505 millions le véhicule : un concessionnaire poursuivi pour spéculation sur les Fiat Doblo
L’affaire a éclaté après la publication, sur une plateforme électronique, d’un post contenant des images des véhicules concernés, accompagnées d’indications sur leur prix de vente. Ce contenu a rapidement attiré l’attention de nombreux internautes, avant d’alerter les services compétents.
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En réaction, une enquête a été rapidement ouverte par les autorités judiciaires. Les investigations ont conduit à l’identification et à l’arrestation du concessionnaire, ainsi que de quatre autres personnes soupçonnées de l’avoir aidé dans cette opération illégale. Le parquet de Bir Mourad Raïs a entendu les versions des 4 suspects lors de l’audience.
À l’issue de leur comparution, la justice a décidé de les placer en détention provisoire, en attendant la suite de l’instruction judiciaire. Le communiqué du procureur insiste sur la gravité de l’infraction, qualifiée de « spéculation illégale », un délit sanctionné par la loi, notamment depuis l’entrée en vigueur des textes visant à lutter contre les pratiques commerciales abusives dans le pays.
La justice place cinq personnes en détention
Cette affaire relance le débat sur les dérives dans la distribution automobile, un secteur souvent critiqué pour son manque de transparence et les marges abusives pratiquées par certains concessionnaires. Les autorités algériennes ont, ces derniers mois, multiplié les contrôles pour réguler le marché et protéger les consommateurs.
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Elle s’inscrit également dans un contexte plus large de lutte contre la spéculation qui touche divers secteurs économiques, de l’agroalimentaire à l’automobile. Le gouvernement a réaffirmé à plusieurs reprises sa volonté de sévir contre toutes les formes de manipulation du marché.
Le procès des personnes mises en cause devrait se tenir dans les prochaines semaines. En attendant, l’enquête se poursuit afin de déterminer l’ampleur exacte de cette opération et l’éventuelle implication d’autres acteurs du secteur.
