Tous les souscripteurs ayant obtenu l’accord de l’Aadl et payé les droits de souscription auront leur logement. C’est ce qu’a affirmé hier le ministre de l’Habitat dans un entretien à l’Entv.
Evoquant lors d’une émission de la télévision nationale, diffusée au lendemain de son audition par le président de la République, la suppression de la formule location-vente de l’Aadl, le ministre a fait savoir que parmi les nombreuses raisons de cette suppression figure le financement du programme qui est passé du Trésor public à l’épargne publique.
«Lancé en 2001, le programme Aadl avait connu des problèmes et accusé beaucoup de retard dès le début. Après le séisme de 2003, il a fallu revoir toutes les techniques de construction de logements et introduire la parasismique ; ce qui avait entravé la mise en œuvre du programme», a-t-il argué. Assurant néanmoins que tous les postulants ayant payé les droits de souscription auront leur logement, Noureddine Moussa a ajouté : «La demande est tellement forte que physiquement elle équivaut à la construction d’une ville comme Constantine, à titre d’exemple.»
S’agissant, par ailleurs, des efforts consentis par les pouvoirs publics pour l’absorption de l’habitat précaire, M. Moussa a affirmé : «Toutes les familles recensées en 2007, en tant qu’ayants droit, ont été relogées ou le seront prochainement.»

Il a précisé que «le recensement effectué au cours du 1er semestre 2007, relève l’existence de plus de 561 000 habitations précaires, dont 380 000 à démolir. Dans ce cadre 89 000 familles ont été relogées et le reste le sera dans l’avenir».
A une question sur les raisons du maintien du salaire maximum de 24 000 DA pour bénéficier d’un logement social, M. Moussa s’est contenté de dire que «malgré cette condition la demande est toujours forte en ce qui concerne la formule du social. Prétextant que «hisser le plafond des salaires des postulants à 30 000 DA ne fera qu’augmenter la demande».
Par ailleurs, pour ce qui est de la contestation de certains citoyens relogés dans des appartements exigus, le premier responsable du secteur a rappelé que dans le but d’offrir le meilleur aux familles algériennes, il a été décidé en 2006 de renoncer à la construction des logements d’une et de deux pièces (F1 et F2). Sur le bilan de logement en Algérie, le ministre a signalé que la crise a été considérablement réduite dans de nombreuses wilayas du pays. Il a souligné, dans ce sens, l’intérêt particulier accordé par les pouvoirs publics aux régions du Sud du pays, où de nombreux programmes de construction de logements sont en cours ou seront lancés incessamment.
Selon lui, la «forte» volonté politique et l’expérience acquise par les entreprises algériennes ont permis de réduire les délais de réalisation des logements qui sont passés de 10 ans à 2 ans seulement. A une question sur la prise en charge de la classe moyenne en matière de logement, M. Moussa a indiqué qu’une stratégie était mise en œuvre pour prendre en charge l’ensemble des franges de la société et satisfaire ainsi la demande nationale.
R. N. / APS