Le Président Directeur Général de la société nationale des hydrocarbures, Sonatrach, M. Noureddine Cherouati, a révélé que jusqu’à la fin septembre de l’année en cours, Sonatrach a exporté l’équivalent de 53 milliards de dollars. Indiquant que le projet pétrochimique entre Orascom/Sonatrach sera réceptionné d’ici la fin de l’année. Le même responsable a prévu un retard dans la réalisation du gazoduc algéro-italien « Galci », suite à la situation du marché gazier international.
El Khabar : quelle évaluation faites vous de l’exercice 2011 et de l’augmentation considérable des prix des hydrocarbures et exportations de la Sonatrach ?
Noureddine Cherouati : l’exercice 2011 a été exceptionnel, étant donné que le prix du baril de pétrole Brent de la mer du nord n’a pas baissé au-dessous de 100 dollars, excepté en janvier. De ce fait, le chiffre d’affaires de la Sonatrach et jusqu’au mois de septembre de l’année en cours a été estimé à 53 milliards de dollars.
El Khabar : que pensez-vous de l’état du marché pétrolier et gazier international et est-ce que cet état encourage Sonatrach à lancer d’avantages d’investissements ?
Noureddine Cherouati : parlons d’abord du marché pétrolier international, qui a connu son plus mauvais état en 2009. Avant de commencer à se relancer en 2010 et en 2011. ces deux années lui ont permis de reprendre son rythme de croissance ordinaire atteignant une production annuelle estimée à 1.3 millions de barils par jour. Par ailleurs, le marché gazier a subi une double crise, la première similaire à celle qu’a connu le marché pétrolier et qui était due à la crise financière internationale, alors que la seconde est due à la production du gaz non conventionnel aux Etats-Unis. On note également, dans ce cadre, la demande croissante sur le gaz naturel liquéfié en Asie en 2011, suite à la catastrophe nucléaire de FOKOYAMA. Par ailleurs, l’année 2012 est prévue d’être relativement stable pour ce qui est du gaz naturel liquéfié, par rapport au gaz exporté par gazoducs, notamment, pour nos plus importants clients en Europe, qui consacrent une importante partie de leur importation pour le secteur industriel, qui souffre à son tour des fluctuations de l’activité économique. Pour ce qui est du cas de la Sonatrach, elle maintient ses investissements qu’elle a lancés dans le domaine du développement et l’exploitation du pétrole brut et gaz naturel.
El Khabar : avez-vous décidé de maintenir le projet d’investissement en aval ou y a-t-il des changements suite aux besoins du marché algérien ou international ? et pourquoi est ce que le projet pétrochimique de Total accuse un retard et où en est-on avec le projet Guassi Touil ?
El Khabar : Sonatrach a-t-elle décidé d’investir au large et si c’est le cas, serait il en association ou avec ses propres moyens, après une précédente expérience au large d’Annaba ?
Noureddine Cherouati : Sonatrach voudrait se lancer dans l’exploration au large. Toutefois, notre expérience dans ce domaine ne date pas de longtemps. Nous devons commencer par la collecte des informations et donnes géologiques qui sont, pour l’instant, très modestes. Au large d’Annaba, Sonatrach a travaillé sur la collecte d’informations d’ordre géophysique. L’exploration au large n’est qu’à ses débuts.
Noureddine Cherouati : le programme d’investissement de Sonatrach dans le cadre de l’aval s’introduit dans le cadre de la stratégie de développement tracée à moyen et à long terme et qui consiste dans la réhabilitation des capacités nationales de production. Des investissements d’une valeur de 37 milliards de dollars ont été alloués à ce programme et ce jusqu’aux horizons de 2018.
El Khabar : vous avez lancé un appel d’offres pour choisir des bureaux nationaux qui seront chargés d’effectuer des opérations d’actuariat sur l’ensemble des branches de Sonatrach. A quoi vise cette opération ?
Noureddine Cherouati : cette opération s’inscrit dans le cadre de la politique de soutien des mesures particulières relatives au contrôle interne de la Sonatrach et en vertu des directives du ministre de l’énergie et des mines. Elle permettra d’accompagner Sonatrach et ses branches dans la modernisation des méthodes et des normes ainsi que des mesures à prendre visant à instaurer la transparence dans la gestion et l’amélioration de l’efficacité du contrôle interne.