Le risque d’éclatement demeure toujours d’actualité tant que les partis islamistes ne donnent aucune assurance d’abandonner leurs querelles dans l’avenir et tant que la Coordination n’est pas dotée d’un règlement intérieur ni d’une charte d’éthique.Pour les observateurs, la présence en force des islamistes au sein de la CNLTD est menace pour sa cohésion. Pire, Dajaballah a mis en danger l’existence de la Coordination.
La Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) est devenue un véritable otage des luttes et des désaccords entre les partis islamistes qui siègent en son sein. Le MSP, le FJD et le mouvement Ennahda compromettent l’avenir de cette coordination en raison de leurs tiraillements et chamailleries, chacun voulait être la locomotive de la CNLTD, aussi membre de l’Instance de suivi et de concertation de l’opposition (ISCO). La nouvelle initiative du parti de Dajabllah de réunir le courant islamiste en est la parfaite illustration.
La rencontre entre le président du MSP, Abderrazak Makri, et le chef de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, a failli même emporter la coordination en tant que tel.
Le Front de la justice et de développement d’Abdellah Djaballah n’a pas hesité à menacer de se retirer de cette entité de l’opposition au moment où le premier responsable d’Ennahda a accusé Djallah de visées zaimistes. Finalement ; la tempête est passée sans grand dégâts puisque le FJD a renoncé à sa menace et le MSP a réitéré son attachement à al CNLTD.
Mais le risque d’éclatement demeure toujours d’actualité tant que les partis islamistes ne donnent aucune assurance d’abandonner leurs querelles dans l’avenir et tant que la Coordination n’est pas dotée d’un règlement intérieur ni d’une charte d’éthique. Pour les observateurs, la présence en force des islamistes au sein de la CNLTD est menace pour sa cohésion. Pire, Dajaballah a mis en danger l’existence de la Coordination.
Le RCD, Jil Jadid et Ahmed Benbitour qui siègent à côté des islamistes dans cette coordination semblent avoir été dépassés par les évènements et ne savent plus quelle position adopter par rapport à la zizanie entre les islamistes.
Cette situation fait que la coordination reste fragile et tributaire des humours des leaders islamistes.
Sofiane Djijali, président de Jil Jadid, qui estime que l’incident provoqué par la rencontre Makri-Ouyahia a connu son épilogue dit que la page est tournée. Mais rien ne le rassure qu’une nouvelle page soit ouverte. Pour sa part,, le chargé de communication du RCD, Atmane Mazouz, explique que son parti est lié aux islamistes par la plate-forme de Mazafran, « adoptée et respectée par tous ».
« Au sein de la Cnltd, il y a un pacte qui nous lie. Tout le monde s’est engagé à respecter la plate forme. Nous tenons tous à la transition démocratique », a-t-il soutenu, en refusant d’impliquer son parti dans les problèmes que rencontrent les partis islamistes.En tout cas, le comportement des islamistes menace d’éclatement certain la CNLTD .
Fateh H.
