Smail Hamdani parle des réformes politiques «Bouteflika a tenu ses promesses»

Smail Hamdani parle des réformes politiques «Bouteflika a tenu ses promesses»

Tout va pour le mieux. Ancien chef du gouvernement (1998-1999), Smaïl Hamdani souscrit intégralement à la démarche du président Bouteflika et applaudit de manière appuyée aux réformes politiques que ce dernier a mises en branle.

Le président Bouteflika, qui multiple ses appels à la participation électorale, hanté par un spectre d’abstention bien réel, trouve chez Hamdani un franc appui. Ce dernier, aujourd’hui président de l’association des relations internationales, estime que le président Bouteflika a tenu sa promesse s’agissant des réformes politiques annoncées le 15 avril 2011. C’est depuis les studios de la Radio algérienne internationale qu’il l’a affirmé hier samedi, invité qu’il a été de l’émission 100% politique. Smaïl Hamdani pense que les élections législatives du 10 mai prochain constituent l’épilogue aux réformes et revêtent également une importance certaine. Pour lui, l’enjeu du scrutin législatif confine en la sauvegarde de la stabilité du pays dans la cohésion nationale ainsi qu’en la sécurité du pays. Logiquement, il plaide la participation. Aussi égratigne-t-il, au passage, l’Alliance verte, conçue par le MSP, Ennahda et El Islah, qui a exhibé la menace de retrait s’il est détecté une volonté de fraude électorale. Smaïl Hamdani estime que, d’un point de vue de la légalité et de la loi, l’Alliance verte ou tout autre candidat n’a pas le droit de se retirer une fois la candidature engagée. Il ne cautionne pas cette attitude qui consiste à dire que «si je ne suis pas élu, c’est qu’il y a fraude». Faisant siens les arguments redondants que le pouvoir a servis jusque-là pour évacuer les craintes d’une victoire électorale islamiste, Smaïl Hamdani soutient que «c’est difficile de dire si le courant islamiste sera vainqueur. On n’a pas les mêmes expériences que nos voisins. Les pronostics relèvent de la spéculation ». S’il plaide, par ailleurs, pour un régime semi-présidentiel ou semi-parlementaire, Hamdani croit qu’il est mieux que ce soit Bouteflika qui élabore le texte de la prochaine Constitution et non la nouvelle Assemblée. «Il n’est pas dit que la prochaine Assemblée sera une assemblée constituante. Le maître d’œuvre (Constitution, Ndlr) reste le président de la République et c’est mieux que ce soit ainsi.» Et pour souligner cette phase avec le discours officiel, Smaïl Hamdani affirme que «l’abstention n’a pas de sens, puisque ce n’est plus le parti unique».

S. A. I.