«Nous sommes à un kilomètre, seulement, du centre-ville d’Oran, et nous n’avons pas de gaz de ville, alors que dans d’autres villes algériennes, nous voyons au journal télévisé que des villages situés sur les sommets des montagnes sont raccordés au gaz».
C’est en ces termes amers que nous avons été reçus par des habitants du quartier des Planteurs, qui nous ont fait part de leur mécontentement, face à cette situation déplorable. La plupart des habitations se trouvent dans la partie qui ne sera pas démolie selon les plans de la commune.
Un CEM et 2 écoles primaires sont sans chauffage et fonctionnent toujours au gasoil, dont l’approvisionnement se fait difficilement à cause de l’exiguïté des rues qui rend difficile le passage des camions citernes. Il y a, aussi, une maternité qui est privée du gaz de ville ainsi que plusieurs commerces, soit trois boulangeries, une crèche et un dispensaire. Cette zone compte 300 habitations et environ 2.000 habitants.
Un citoyen de cette cité nous dira : «Nous nous sentons marginalisés. Nous avons beaucoup de problèmes et nous ne comprenons pas pourquoi il n’y a pas de projets pour ce quartier oublié». Un autre ajoutera : «Nous souhaiterions que le wali visite notre quartier pour constater l’ampleur du désastre et le manque d’infrastructures à tous les niveaux.
Nous avons entendu parler du programme du Président de la République, mais nous n’avons rien vu, jusqu’à présent chez nous. Nous avons envoyé des lettres au wali, qui aurait demandé au directeur des Mines et de l’Industrie de procéder à une enquête pour s’informer de la faisabilité du branchement au réseau du gaz, mais rien n’a été fait».
Contacté à ce sujet, le chef de la daïra d’Oran, M. Bouchemma, nous a déclaré que les représentants du quartier seront invités au siège de la daïra pour étudier ensemble ce problème, avec plans et cartes en main, pour analyser la faisabilité d’un raccordement au gaz et surtout l’état des habitations concernées. Notre interlocuteur ajoutera que le gaz est un droit pour chaque Algérien et qu’il fera tout son possible pour résoudre ce problème.
Mohamed Hamza