Soufiane Djilali a réagi dimanche à la nouvelle escalade à In Amenas en accusant le pouvoir de jouer au pyromane. « Depuis hier samedi 28 février, le pouvoir est passé à une autre phase de répression à In Salah » dit-il dans un communiqué en relevant la coïncidence entre le déploiement des forces sécuritaires et l’imminence de la fracturation d’un second puits.
« Cela rappelle étrangement le régime de Pinochet, où les richesses du pays étaient mises à sac par les puissants pendant que le peuple subissait une féroce répression » s’insurge le chef de Jil Djadid qui se pose la question suivante :« que se passe t-il dans notre pays ? » Et de cogner sur le clan présidentiel l’accusant d « ’avoir organisé le pillage systématique des richesses nationales » et de donner aujourd’hui l’impression de « vouloir engager le pays dans un engrenage extrêmement dangereux pour son unité ».
Soufiane Djilali évoque les récurrentes mises en garde de l’opposition contre l’exploitation du gaz de schiste et la gravité de la situation, tout en déplorant le fait que « le gouvernement reste sourd et n’entend point céder ». Pour lui , « le communiqué de la présidence du 24 février n’a été qu’une énième provocation vis-à-vis d’une population excédée par tant de mépris ».
Plus virulent, le chef de Jil Djadid, accuse les forces de l’ordre d’être instrumentalisées « pour créer du désordre : destruction de biens privés (véhicules), répression tous azimuts, et plus grave encore, propos racistes à l’encontre de nos concitoyens (vous êtes des noirs africains, vous n’êtes pas Algériens !) ».
Sa conclusion est sans appel :« le régime de M. Bouteflika mène le pays vers le désordre à la syrienne : transformer un mouvement de contestation citoyenne pacifique en un conflit violent ». Ce qui fait dire en conclusion à Soufiane Djilali que « c’est le moment pour que tous les vrais patriotes se donnent la main pour éviter que ce régime ne réussisse à détruire l’Algérie »