Sétif réserve un accueil chaleureux au président de la République : M. Bouteflika inaugure d’importantes infrastructures

Sétif réserve un accueil chaleureux au président de la République : M. Bouteflika inaugure d’importantes infrastructures

10.000 places pédagogiques et de 6.000 lits à l’université Ferhat-Abbas

Pose de la première pierre de l’Observatoire du 8 Mai et de l’École des cadets de la nation

Sétif à réservé un accueil chaleureux au Président de la République qui se trouvait hier, et pour la onzième fois, dans la cité d’Aïn El-Fouara.

Cette fois-ci, à l’occasion de la commémoration du 67e anniversaire des massacres du 8 mai 1945.

Un accueil qui atteste du sentiment et de la sympathie manifestée depuis toujours au Chef de l’État, par les habitants de cette wilaya qui sont sortis tôt hier, venant de toutes les communes et agglomérations pour accueillir avec la ferveur qui se devait, Si Abdelkader, comme se plaisent à l’appeler ici les moudjahidine et autres citoyens jaloux de leur patrie, lui consacrant ainsi cette juste part de reconnaissance autant pour son œuvre durant la glorieuse Révolution de Novembre que pour tous ses efforts qu’il n’a cessé de déployer pour que l’Algérie puisse panser ses plaies, se réconcilier avec elle-même et connaître ces dernières années de grandes avancées en matière de développement notamment. Sétif n’a donc pas oublié et a tenu à exprimer en masse hier, au Président de la République, sa fidélité et son attachement aux grands idéaux d’une Algérie plus que jamais unie, préservant son immunité et avançant en rangs serrés vers de nouveaux horizons de paix consolidée et d’édification à la mesure des exigences d’un monde en mutations profondes.

L’homme qui a dit un jour, lorsque portant en soi les préoccupations de l’Algérie, a pu mesurer et prendre acte de cette même disponibilité et cet attachement des habitants d’une wilaya qui avance et avance vite, bâtissant solidement son avenir et ses mille et une réalisations, sur un passé qu’elle n’a pourtant jamais oublié, le commémorant comme hier depuis déjà 67 ans en présence de tous les survivants du génocide, mais aussi ces femmes, ces jeunes et moins jeunes, présents en grand nombre tout au long de l’avenue du 8-Mai 1945, pour que la mémoire n’oublie jamais.

C’est donc une véritable marée humaine qui s’est rangée tout au long de l’itinéraire que devait emprunter le Président avant de rejoindre la salle omnisports également du 8-Mai 1945 pleine à craquer. Il était 11 heures précises lorsque le Chef de l’Etat arrive à la place du 8-Mai, face au siège de la wilaya rénové entièrement et sous la géante fleur de lotus qui confère à la ville, parée déjà de ses plus beaux atours, plus de beauté encore.

Le Président Abdelaziz Bouteflika entame à pied, comme par la tradition, la grande avenue du 8-Mai 1945, les youyous fusent de partout et déchirent ce tonnerre de baroud qui fait bouger davantage la foule, au moment où les troupes folkloriques et cavaliers rangés tout au long de cette avenue s’adonnent à de merveilleuses prestations au cœur d’une ville couverte d’un ciel bleu printanier.

Alors que la foule scande «Bouteflika» et «Viva l’Algérie», le Président avance sereinement arborant son traditionnel sourire adressé aux Sétifiens et Sétifiennes qui le lui rendent bien tout au long de cet itinéraire menant vers Aïn El-Fouara, mais aussi de leurs balcons, où flottaient emblème national et banderoles à travers lesquels ils rendaient hommage au Président venu commémorer avec eux ce 67e anniversaire des massacres imposés par l’occupant à notre peuple en ce mois de mai, le qualifiant de «crime contre l’humanité».

Au fur et à mesure que le Président avance, la foule suit, se mêle à celle qui est déjà là depuis le matin, et les vastes espaces situés de part et d’autre de cette avenue deviennent soudainement trop exigus pour la contenir. Dans ce mouvement, une vieille dame, brandissant le portrait du Président, sourit à ne plus en finir. Zaimeche Louisa, âgée de 78 ans, n’oublie pas de dire qu’elle est veuve de chahid et affirme qu’elle est heureuse : «Je suis heureuse aujourd’hui parce que l’Algérie est toujours belle, et j’ai comme l’impression de vivre cette première fête de l’indépendance de mon pays. J’ai perdu mon mari, mais je n’ai pas perdu mon pays. Regardez ce portrait, c’est lui notre Président, il a su nous unir et redonner ses lettres de noblesse à l’Algérie.» Louisa se fond dans la foule et tente de rejoindre la Président qui salue la foule.

Place Saal-Bouzid, juste en face de l’ex-café de France, ce lieu du drame, de la préméditation mille fois pensée et exercée pour laisser place à un massacre. Ce lieu où le premier martyr de ces massacres sera froidement abattu par un policier français, s’effondrant dans une marre de sang, mais continuant dans ses derniers soupirs à lever l’emblème national et à crier « Tahia el Djazaïr». Ici, le Président Abdelaziz Bouteflika marque le pas dans un silence religieux qui gagne soudainement toute l’avenue ; le Chef de l’État dépose une gerbe de fleurs à la mémoire de Saal Bouzid et des 45.000 enfants de l’Algérie qui ont péri dans ces massacres. Il s’incline. Le ministre des Moudjahidine est à ses côtés. A peine son parcours repris, l’effervescence regagne du terrain et fuse très fort du siège de l’Entente de Sétif qui se trouve juste en face. Place d’Aïn El-Fouara, l’effervescence est à son top niveau, sous les quatre platanes centenaires, le Président Abdelaziz Bouteflika se dirige vers cette fontaine, et comme par la tradition et depuis déjà 11 fois, boit de son eau. Qui y boit revient, dit-on ! La foule acclame, le Président se tourne vers cette marée humaine, qu’il salue encore avant de rejoindre la salle du 8-Mai 1945 où il a prononcé un important discours.

Le Chef de l’État achèvera sa visite par l’inauguration de 10.000 places pédagogiques et de 6.000 lits avec annexes au niveau du 3e pôle universitaire El-Hidhab.

Autant d’acquis qui ont permis à ce centre universitaire, dont la capacité n’excédait pas les 250 étudiants en 1978, d’être érigé en université qui porte aujourd’hui le nom de Ferhat Abbas et qui a connu ces dernières années des avancées remarquables tant et si bien que grâce à des structures d’accueil qui ont été multipliées, cette université accueille aujourd’hui près de 60.000 étudiants inscrits au niveau des 8 facultés et 2 instituts.

A l’issue de sa visite, le Président de la République à procédé a la pose de la première pierre de l’Observatoire du 8 Mai et à celle de l’École des cadets de la nation dans la daïra d’Aïn Arnat.

De ce mardi 8 mai 1945, mardi du sang et de la douleur à ce mardi 8 mai 2012 de l’espoir, 67e ans se sont déjà écoulés et Sétif, qui s’apprête à fêter le cinquantenaire de notre indépendance, n’a pas oublié d’accomplir ce devoir de mémoire. Mais n’est-il pas vrai que «lorsqu’un peuple prend en charge sa destinée, il ne peut être vaincu», comme le soulignait un jour, ici à Sétif, maître Nicole Dreyfus ,ancien membre du collectif des avocats du FLN .

F. Z.

L’Observatoire du 8 Mai 1945

Financé sur les budgets de la wilaya et de la commune de Sétif, pour une autorisation de programme (AP) de 300 millions de dinars, l’Observatoire du 8 Mai 1945, implanté sur une superficie de 4 hectares, sera doté d’un auditorium de 600 places, d’une salle d’exposition, d’une médiathèque et d’une bibliothèque.

D’une architecture agréable et aérée, inspirée, selon la maquette du projet, d’un style mêlant le moderne au traditionnel, cet observatoire constituera un lieu d’étude, de recherches et de rencontres, avec pour objectif la sauvegarde de la mémoire collective de la nation. L’enjeu, selon l’architecte concepteur du projet, Fateh Kerouani, fils de Mohamed Kerouani, le martyr dont l’ex-collège Albertini (devenu plus tard lycée) porte le nom, est de « perpétuer le souvenir des massacres du 8 mai 1945 » qui ont fait 45.000 victimes, afin que les générations de demain « puissent mesurer l’atrocité de la répression, dont la France coloniale s’était rendue coupable, et se souvenir du lourd tribut payé par les Algériens pour que leur pays recouvre sa souveraineté ».

L’École des cadets de la nation

Première infrastructure de ce type dans la région des Hauts-Plateaux, cette école qui s’étend sur une superficie de 2 hectares accueillera 1.000 élèves, selon les explications fournies sur place au Chef de l’Etat. Le général Mazouzi Boumediene, directeur central des Écoles des cadets de la nation, a précisé, au cours d’un exposé de présentation, que la future école de Sétif s’ajoute à celle ouverte en septembre 2009 à Oran, en attendant l’ouverture, en septembre prochain, de celle de Blida. Soulignant que l’Ecole des cadets de la nation d’Oran présentera, pour la première fois, des candidats pour le baccalauréat de juin prochain, il a également indiqué de 10 écoles, au total, sont programmées à l’échelle du pays. Confiée à une entreprise spécialisée, l’École des cadets de la nation de Sétif sera opérationnelle au bout d’un délai de 24 mois, a-t-on précisé, soulignant qu’elle sera dotée d’équipements pédagogiques modernes et de toutes les commodités qui permettront à ses futures pensionnaires de suivre leur formation dans les meilleures conditions.

Sétif réserve un accueil CHALEUREUX AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Les législatives et la jeunesse au cœur du discours

De nos envoyés spéciaux à Sétif : Fouad IRNATENE et Abdelkader YACEF

Le Président de la République veut faire des élections législatives une «fête nationale». A partir de Sétif, où a été commémoré

le 67e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, Abdelaziz Bouteflika lance un appel significatif à tous les Algériens

à se rendre massivement aux urnes.

«J’espère voir le peuple algérien accomplir en toute conscience et responsabilité son devoir électoral, afin que le destin de notre pays ne soit pas inconnu». A peine la phrase achevée que les nombreux invités réunis dans la flamboyante salle omnisports, se lèvent comme un seul homme pour applaudir longuement le Chef de l’Etat. Assistant pour la première fois au discours du Président, certains jeunes, émus, en avaient les larmes aux yeux.

Ne pouvant mieux leur répondre, le Chef de l’Etat esquisse, comme de coutume, un sourire jovial appelant les femmes à lancer leurs habituels youyous, lesquels donnent un cachet particulier à tout discours à connotation historique. La salle est pleine à craquer. Des petits drapeaux et des pancartes sont brandis.

M. Bouteflika, enchaînant sur la consultation populaire de demain, relève qu’il «n’a jamais travaillé au profit d’un quelconque parti». Sa venue dans la capitale des Hauts Plateaux ne s’inscrit pas dans le but d’«expliquer un programme d’un parti, mais d’insister sur l’importance des législatives et, relativement, le vote massif». Pour le Chef de l’Etat, c’est la participation qui prime sur la nature du candidat à choisir. Les minutes s’égrènent et le Président réitère autant de fois que possible, le rôle que doivent jouer les jeunes dans le processus démocratique. Désormais, cette jeunesse, poursuit le Président, doit « intégrer en masse les partis politiques, les associations, et mieux s’organiser pour les défis de l’avenir». Le pays «est entre vos mains».

Très attentifs, des centaines de jeunes parlent déjà avenir et demandent à leur Président de briguer un quatrième mandant présidentiel. Mais le concerné préfère laisser les choses au destin. Aux jeunes auxquels il accorde un intérêt particulier, le Président demande de redoubler d’efforts pour mieux connaître leur histoire. Le Chef de l’Etat s’est également attardé sur les réformes qu’il a engagées au mois d’avril dernier, ainsi que les relations avec la France.

F. I.

“Les jeunes Algériens se dresseront contre

les ennemis du pays” déclare le Président Bouteflika

Le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, s’est dit, hier à Sétif, confiant que «les jeunes Algériens se dresseront contre les ennemis du pays et feront face aux instigateurs de la fitna et de la division et aux velléités d’ingérence étrangère». «Je suis confiant que les jeunes sortis par millions de l’Ecole algérienne, ouverts au monde de la connaissance moderne et des technologies de la communication et conscients des défis et dangers de la mondialisation, sauront se dresser contre les ennemis du pays», a souligné le Président Bouteflika dans un discours prononcé à l’occasion de la commémoration du 67e anniversaire des massacres du 8 mai 1945. Le Chef de l’Etat a affirmé que «cette jeunesse qui fera face aux instigateurs de la fitna et de la division et aux velléités d’ingérence étrangère, montrera une fois encore qu’elle est à la hauteur de la responsabilité qui lui incombe et relèvera le défi en exprimant fort sa voix pour élever haut celle de la nation» et fera des législatives du 10 mai «un jalon supplémentaire dans le processus d’édification et de renouveau nationaux et du jour du scrutin un jour de fête pour l’Algérie». Le Président Bouteflika a encore rappelé que «la liberté et la souveraineté nationale ont été recouvrées au prix d’énormes sacrifices et qu’un tribut tout aussi lourd a été versé pour préserver l’unité du pays et le régime républicain et consacrer la sécurité, la paix et la réconciliation». C’est pourquoi, a-t-il ajouté, «le peuple algérien, notamment ses générations montantes, doit comprendre que la liberté, la stabilité, le progrès et la démocratie dont jouit le pays sont le fruit d’énormes sacrifices et d’importants efforts qu’il importe de mesurer à leur juste valeur afin que ces acquis considérables soient préservés avec fierté et confortés par la poursuite de l’édification et de la réforme en vue d’atteindre le progrès escompté et d’occuper une place respectable dans le concert des nation». «Nous vivons une étape décisive dans l’histoire du pays, qui exige de conjuguer les efforts pour une amorce de qualité du processus de développement et de renouveau cinquante ans après le recouvrement de la souveraineté nationa- le», a soutenu le Président de la République. «L’Algérie a été positivement réactive à la marche de l’Histoire en menant une grande guer-re de libération, en réalisant le développement global durable et en adoptant une démocratie authentique renforcée ces dernières années par un ambitieux programme de réalisations socioéconomiques et des réformes politiques d’envergure visant essentiellement à consolider les fondements d’un Etat de droit dans une société soudée où les libertés individuelles et collectives et les droits de l’homme vont s’enracinant», a-t-il poursuivi. Le Président de la République a relevé «l’importance majeure des prochaines élections législatives par rapport à la délicate conjoncture actuelle ou aux effets considérables qui en découleront, ce qui fait de cette échéance une épreuve de la crédibilité du pays. Une étape assurément décisive dans le parachèvement du programme de réforme et de moder- nisation».

L’importance d’une Assemblée nationale qui reflète la réalité et les attentes de la nation soulignée

Le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a souligné, hier à Sétif, l’importance d’une Assemblée populaire nationale pluraliste forte d’une composante irréprochable qui reflète la réalité et les attentes de la nation. Dans un discours prononcé à l’occasion de la commémoration du 67e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, le Président Bouteflika, qui a appelé le peuple algérien à accomplir son devoir constitutionnel lors des prochaines élections législatives, a mis l’accent sur la nécessité que la prochaine Assemblée nationale garantisse «le droit de participation effective à tous, y compris aux nouveaux partis et le choix de candidats compétents et crédibles porteurs de nouvelles approches et de programmes sérieux et judicieux, fidèles à l’engagement éthique qui les lie à leurs électeurs». Dans ce contexte, le Président Bouteflika a affirmé que «ces élus constitueront une instance législative représentative des différentes catégories, obédiences et compétences de la société, digne des voix et de la confiance des électeurs et à même d’assumer les missions importantes induites par les exigences de l’étape à venir». Il a rappelé que la prochaine Assemblée «aura pour charge de parachever l’adaptation du système juridique national dans le sillage des réformes politiques, à leur tête la révision de la Constitution pour amorcer une ère nouvelle en matière de promotion de la bonne gouvernance, de modernisation des institutions de la République et d’élargissement du champ des droits et libertés». «Les réformes, les législations et les nouvelles réglementations, quelle que soit leur qualité, ne sauraient constituer une fin en soi, la finalité étant l’application saine des politiques par tous les acteurs pour concrétiser notre aspiration collective de mise en place d’institutions constitutionnelles dont la crédibilité et la légitimité ne sauraient être remises en cause», a souligné le Chef de l’Etat. «Avant d’être une pratique et des mécanismes, la démocratie est une culture collective que doivent faire valoir aussi bien le pouvoir que l’opposition et la société civile, ainsi que tous les acteurs de la scène politique», a-t-il ajouté. «L’histoire de l’Algérie est riche d’expériences et d’enseignements qui permettront aux Algériennes et aux Algériens de choisir les programmes les plus appropriés et les plus à même de permettre l’édification de l’Etat de droit», a conclu le Président de la République.

Algérie-France

Une lecture «objective» de l’histoire pour transcender les séquelles du passé

Seule une «lecture objective» de l’histoire est à même de permettre de transcender les séquelles du passé entre la France et l’Algérie, qui a œuvré depuis son indépendance à construire des «relations d’amitié» et de «coopération fructueuse» entre les deux Etats, a affirmé hier à Sétif le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. «Seule une lecture objective de l’histoire, loin des guerres mémorielles et des enjeux conjoncturels, est à même d’aider les deux parties à transcender les séquelles du passé douloureux pour aller vers un avenir où règnent confiance, compréhension, respect mutuel et par- tenariat bénéfique», a déclaré le Président Bouteflika dans un discours prononcé à l’occasion de la commémoration du 67e anniversaire des massacres du 8 mai 1945. Le Président de la République a rappelé que I’ Etat algérien s’était attelé, depuis 50 ans, à construire des relations d’«amitié» et de «coopération fructueuse» avec les différents pays du monde, «à leur tête l’Etat français». Cette disponibilité de l’Algérie à nouer des relations privilégiées, apaisées et mutuellement avantageuses avec la France a été renouvelée par le Chef de l’Etat à l’occasion de l’élection dimanche du nouveau Président français, M. François Hollande. Dans un message de félicitations au Président Hollande, M. Abdelaziz Bouteflika avait exprimé sa «pleine disponibilité» à œuvrer, avec lui, en faveur d’une coopération algéro-française «qui soit, avait-il souligné, à la hauteur des potentialités des deux pays et en adéquation avec la dimension humaine des relations et du partenariat d’exception» que les deux pays «ambitionnent de construire».