Le Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS) est le service de renseignements algérien. Son existence remonte à la guerre d’indépendance, sous l’impulsion de feu Abdelhafid Boussouf. Son rôle était alors de gérer les réseaux, tant nationaux qu’internationaux.
Après l’indépendance de l’Algérie en 1962 et l’accession de Houari Boumédiène à la tête du pays en 1965, les services de renseignements algériens connurent une grande mutation au niveau de leur organisation interne, s’inspirant grandement du schéma de fonctionnement des services du bloc de l’Est. C’est ainsi qu’il leur a été attribué le nom de Sécurité militaire (« SM ») avec comme missions principales : la lutte contre toute forme d’espionnage, la préservation de la sécurité intérieure du pays, la défense des intérêts vitaux de l’Algérie à l’étranger.
Quelques années après et d’autres officiers supérieurs plus tard, le même DRS suscite craintes et fantasmes à différents paliers du pouvoir… Et voilà-t-il pas que TSA nous apprend que des prérogatives auraient été retirées à ce DRS, afin de lui ôter de sa superbe, apparemment. Le service de presse et de la communication de l’armée passerait sous l’autorité de l’Etat-major et le colonel Okba, remplaçant du colonel Fawzi, devra donc désormais travailler sous l’autorité directe du général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah.
A la bonne heure… Autre changement important décidé par le président Bouteflika : la direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA), dirigée par le général Mehenna Djebbar, passerait sous l’autorité du chef d’étatmajor de l’armée. Et dans la foulée, TSA nous apprend également que le service de police judiciaire du DRS, rendu célèbre ces dernières années par ses nombreuses enquêtes sur la corruption, a été placé sous l’autorité directe de la Justice militaire qui elle-même dépend du chef d’état-major de l’armée. Rappelons que ce service a le pouvoir d’enquêter sur l’ensemble du territoire national et de collaborer avec des services de police et de justice à l’étranger.
Il a notamment mené les principales enquêtes sur la corruption déclenchée ces dernières années : autoroute Est-Ouest, Sonatrach, Sonelgaz, etc… Et TSA de rajouter une louche en affirmant que ‘’le chef de l’État pourrait opérer d’importants changements à la tête de l’armée dès novembre prochain’’.
Pour sûr, le site électronique d’infos a des sources bien introduites chez ‘’La grande muette’’… Toujours est-il que cette supposée (car non confirmée par un quelconque communiqué de presse) réorganisation des services reste circonscrite dans un seul et même cercle, celui de l’Armée Nationale dont le chef suprême selon la Constitution est le Président de la république. Quant à ceux qui ont perpétuellement les doigts sur la couture du pantalon, ils ne perdent rien pour attendre : DRS sous tutelle d’un service ou d’un autre, il reste épouvantail incontournable aux mafieux de ce pays. Mutation interne ou pas, le schéma est plus stratégique que tactique !
Mourad N.