Secteur de la Justice à Bejaïa, Les avocats entament dès lundi une grève de 3 jours

Secteur de la Justice à Bejaïa, Les avocats entament dès lundi une grève de 3 jours

Le conseil de l’Ordre régional des avocats de Béjaïa observera dès demain lundi 23 février, un arrêt de travail de trois jours. L’action, décidée lors d’une assemblée générale des avocats, tenue le 14 février dernier, intervient pour poser des problèmes spécifiques au barreau de Béjaïa.

Il s’agit, entre autres, du retard mis dans le cadre des réaménagements des tribunaux saccagés lors des événements de janvier 2011, appelés «émeutes de sucre et de l’huile ». Parmi les tribunaux endommagés, il y a ceux de Kherrata, d’Amizour, de Sidi-Aïch et l’annexe de Tazmalt. Aussi, c’est les tribunaux limitrophes, qui ont dû réserver de la place, pour permettre aux affaires pendantes au niveau de ses juridictions d’être traitées. La coexistence n’est pas toujours évidente et le provisoire n’est pas pour arranger les choses.

Le conseil de l’Ordre a fait état aussi du manque avéré en encadrement au niveau des juridictions dépendantes de la Cour de Béjaïa ; le déficit en magistrats et en greffiers serait important alors que de nouvelles promotions sortent de l’école nationale de la magistrature et des greffes. Par conséquent, il y a un cumul des affaires, qui se répercute sur les délais de traitement. L’Ordre des avocats a déploré, par ailleurs, la «non prise en considération des préoccupations, soulevées par la défense», sans y être plus précis.

Le conseil de l’Ordre a déploré aussi l’indifférence des autorités locales quant à leur doléance consistant à mettre à disposition de l’organisation d’une parcelle de terrain pour y construire enfin une maison de l’avocat ; le problème ne se poserait pas au niveau des autres cours et à travers tout le territoire national.

Salim Aït-Sadi