Dans une interview accordée à Jeune Afrique, l’ancien sélectionneur national, Rabah Sâadane, reconnaît la difficulté de la tâche qui attend les Verts ce soir. Pour lui, les joueurs sont sous pression, et il faudra savoir gérer cela pour espérer arracher le billet qualificatif pour le Mondial.
«Il y a une grosse pression populaire et médiatique qui pèse sur la sélection. Les Algériens adorent le football, ce sont de vrais passionnés. On se doit d’être optimiste, mais faisons attention, car le Burkina Faso, qui est tout de même vice-champion d’Afrique, est une très bonne équipe, qui possède de très bonnes individualités, qui est solide défensivement, et mérite beaucoup de respect. Mais la pression est aussi sur les Burkinabés», dit-il. Le «Cheikh» s’attend à un match très disputé : «Il ne faut sans doute pas s’attendre à un gros écart. Ce sera un match serré. Grâce aux deux buts marqués à Ouagadougou, l’Algérie est dans une position assez intéressante. Une victoire 1-0 ou 2-1 peut lui suffire. A mon avis, elle va mettre d’entrée une grosse pression sur la défense du Burkina Faso. Et il va falloir aussi s’imposer physiquement». Faisant une petite comparaison entre l’équipe de 2009 et celle de 2013, Saâdane reconnaît que l’actuelle et plus forte sur le plan offensif. «Elle a de meilleurs arguments, avec Soudani, Slimani, Nabil Ghilas. Et individuellement, elle me semble meilleure. Mais elle manque à mon avis de leaders, comme pouvaient l’être Ziani, Saïfi, Mansouri ou Yahia».
R. S.
L’encouragement
Le message de Bouteflika aux joueurs
Le président Abdelaziz Bouteflika a adressé un message d’encouragement aux joueurs algériens et aux membres du staff technique, à la veille du match face au Burkina Faso. Dans ce message, il leur a affirmé que la qualification de l’Algérie à ce rendez-vous mondial «fera la joie de tous les Algériens». «Demain (aujourd’hui, ndlr), vous disputerez un match déterminant qui, nous le souhaitons tous, sera couronné d’une qualification au plus prestigieux rendez-vous du football mondial. Votre victoire fera la joie et la fierté de tous les Algériens, et plus particulièrement des supporters fidèles qui vous ont suivis et encouragés en toute circonstance et qui n’ont plus d’intérêt que pour cette rencontre et pour vos performances. Vous avez toujours su être à la hauteur de leur confiance et il ne fait aucun doute que vous ne les décevrez pas et que vous les gratifierez d’une victoire qu’ils fêteront avec leur ferveur habituelle. Puisse Dieu Tout puissant exaucer, à travers vous, ce vœu cher au peuple algérien qui place en vous toute sa confiance», a-t-il souligné.
Le technicien
Ifticène : «Nous sommes supérieurs au Burkina »
Avec le coach du NAHD, Younès Ifticène, nous avons évoqué le match des Verts et cette confrontation tant attendue face au Burkina Faso. A ce sujet, il se montrera très optimiste : «Je ne vous cache pas que je suis très optimiste pour la qualification de nos Verts pour ce Mondial brésilien. Très optimiste, parce que tout d’abord, nous avons montré une certaine supériorité lors du match aller qui doit impérativement se matérialiser sur le terrain du stade Mustapha-Tchaker de Blida. Nous sommes clairement supérieurs aux Burkinabés, on doit passer. Optimiste, car je trouve que nous sommes quelque part assez chanceux d’être tombés sur le Burkina Faso, car si l’on regarde bien les résultats de ces barrages, toutes les équipes qu’on redoutait seront au Brésil, à nous de les rejoindre. Et puis, on va jouer chez nous, dans notre jardin à Blida, il n’y a pas de raison pour que ça se termine mal pour nous, d’autant plus que les joueurs peuvent compter sur l’apport d’un public et d’un peuple totalement acquis à leur cause. Ils seront onze sur le terrain, mais on sera 38 millions derrière eux».
Dj.O.
La clé
Adjali : «L’idéal serait de marquer rapidement»
Ancien international algérien et actuel entraîneur des U19 d’Amiens, Lakhdar Adjali, affirme que les Verts doivent se mettre en attaque d’entrée de jeu, histoire de trouver très rapidement le chemin des filets. Pour lui, c’est l’une des clés de cette empoignade, qu’il attend avec impatience. «L’idéal serait de marquer rapidement. Si on parvient à le faire, cela permettrait à notre équipe de mieux gérer le match et obliger l’adversaire à sortir un peu et de déséquilibrer ses lignes. En revanche, le pire scénario, serait d’encaisser rapidement un but. A ce moment-là, nous serions obligés de courir derrière le score et forcément en marquer deux pour se qualifier», a-t-il déclaré au site internet spécialisé, Dzfoot. Il ajoutera que la gestion des émotions est un paramètre très important dans ce rendez-vous, d’autant qu’«il aura une part dans l’obtention de la performance». «La pression sera sur nous, pas sur les Burkinabés, qui ont un but d’avance. Je pense que les Burkinabés vont nous laisser sciemment la possession du ballon dans le but de jouer les contre-attaques», a-t-il conclu.
M. B
