Révision de la loi relative à la protection et la promotion des personnes handicapée

Révision de la loi relative à la protection et la promotion des personnes handicapée

La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Ghania Eddalia a affirmé, jeudi à Alger, que la loi du 8 mai 2002 relative à la protection et la promotion des personnes handicapées qui « n’est plus compatible aux exigences des personnes aux besoins spécifiques, fait actuellement l’objet d’une révision ».

La ministre qui répondait à une question sur l’augmentation de l’allocation des personnes handicapés lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales à l’Assemblée populaire nationale (APN), Mme Eddalia a souligné que le ministère « est en passe d’examiner la loi du 8 mai 2002 relative à la protection et la promotion des personnes handicapées remontant à plus de 15 ans et qui n’est plus compatible aux exigences de cette frange ».

La ministre a indiqué que « les personnes handicapées dont le taux d’invalidité est de 100%, ne pouvant pas travailler, âgés de plus de 18 ans et sans aucune source de revenu, bénéficieront d’une allocation financière de 4.000 DA/mois, outre les personne handicapés dont le taux d’invalidité est inférieur à 100% et qui sont âgés de 18 ans et sans source de revenu, ceux qui souffrent un handicap visuel ainsi que les familles chargés d’un ou de plusieurs personnes handicapées, lesquels  bénéficieront d’une allocation estimé à 3.000DA/mois.

Dans ce sillage, Mme Eddalia a souligné que « compte tenu des conditions de vie actuelles de cette frange de la société et des difficultés auxquelles ils se heurtent, l’augmentation de l’allocation actuelle est une revendication légitime équitable », exprimant son souhait de « réunir les moyens financiers adéquats qui permettent aux autorités publiques de réexaminer cette allocation ».

Dans cette optique, la ministre a affirmé que l’enveloppe budgétaire globale pour la couverture des dépenses de l’allocation de 4.000Da en 2017 a dépassé 11 milliards DA et le nombre de bénéficiaires a atteint 243.941 handicapés.

A cet effet, Elle a souligné « les efforts colossaux » déployés par l’Etat dans la prises en charge sociale de cette frange à travers les différentes subventions accordées et qui traduisent « l’ampleur des transferts sociaux au sein du budget de l’Etat en dépit de la situation financière que traverse le pays », rappelant les aides directes et indirectes destinées aux handicapés à l’image de la couverture sociale qui couvre la couverture sanitaire.

La ministre a fait savoir que les personnes handicapées bénéficient également de la gratuité des transport ou de réductions des prix des transport dans le cadre d’accords conclus avec les entreprises publiques de transport urbain et suburbains à travers les 48 wilayas du pays, l’Entreprise nationale de transport ferroviaire (SNTF), Air Algérie (lignes intérieures) et le Métro d’Alger, ajoutant que l’accompagnateur de la personne handicapée à 100% bénéficiera des mêmes mesures.

Dans le cadre des opérations de solidarité avec les catégories vulnérables de la société, Mme Eddalia a souligné que les personnes handicapées bénéficient des aides financées par la Caisse de Solidarité nationale dont l’achat des affaires scolaires, de subventions au profit des enfants handicapés et nécessiteux, l’acquisition de chaises roulantes et d’appareils auditifs ainsi que des fournitures pour enfants et adultes.

A une question sur la séparation entre les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies mentales résidant dans les centres pour personnes âgées, Mme Eddalia a indiqué que des commissions locales communes composées de représentants des secteurs concernés au niveau des wilayas ont été mises en place pour garantir un suivi sanitaire spécialisé et périodique dans ces centres.

La ministre de la Solidarité nationale a fait savoir que son secteur « s’attèle à la conclusion d’un accord de partenariat avec le secteur de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière à l’effet de garantir une meilleure prise en charge sanitaire et sociale des personnes atteintes de maladies mentales au niveau des centres spécialisés relevant du secteur de la Solidarité nationale.