Retour du crédit à la consommation, Eviter la faillite des ménages

Retour du crédit à la consommation, Eviter la faillite des ménages

La tripartite prévue en ce mois de février devrait décider du retour au crédit à la consommation. Mais ce retour ne saurait se faire sans la mise en place d’une centrale de risques. Celle-ci devant constituer une «protection pour les ménages» en réduisant les risques de surendettement, selon le ministre des Finances.

Cela a pour but de réduire le danger d’un surendettement des ménages. C’est ce qu’a affirmé, hier, le ministre des Finances, Karim Djoudi. S’exprimant en marge de la cérémonie de clôture de la session d’automne du Parlement, M. Djoudi a estimé que les crédits à la consommation sont «une bonne chose» pour l’économie «à condition de mettre en place une centrale de risques qui permet de réduire les risques de surendettement des ménages et les risques de faillite».

«Il s’agit donc d’une protection pour les ménages», a indiqué le ministre. Dans ce contexte, il a ajouté que cette centrale est actuellement en cours de création à la Banque d’Algérie. Le ministre a également souligné que le gouvernement «n’a aucun problème avec un retour du crédit à la consommation à condition de créer une centrale des risques». La prochaine tripartite (gouvernement – centrale syndicale – patronat) prévue en ce mois de février devrait décider un retour du crédit à la consommation.

Une décision qui entrera en vigueur dans le cadre de la Loi de finances complémentaire 2014, ou la Loi de finances de 2015. Le sous-groupe chargé de la relance des crédits à la consommation mis en place à l’issue de la dernière tripartite (octobre 2013) a proposé 4 opérations réalisables à travers 10 mesures. Il s’agit notamment de l’élaboration de la liste des entreprises intéressées par cette formule et de la valeur des produits concernés ainsi que des modalités et conditions d’attribution de ces crédits. En outre, M. Djoudi a indiqué que l’abrogation de l’article 87 bis du Code du travail qui fera l’objet de discussion lors de la prochaine tripartite, permettra de valoriser le SNMG (Salaire national minimum garanti).

L’article 87 bis de la loi 90-11 relative à la relation de travail demande à ce que soient inclus dans le salaire national minimum garanti (SNMG) le salaire de base et les indemnités de toute nature, à l’exception de celles destinées à couvrir les dépenses propres au travailleur. Auparavant, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, avait affirmé récemment que la relance du crédit à la consommation durant la prochaine tripartite concernera l’acquisition de véhicules produits en Algérie.

Selon lui, la relance du crédit à la consommation aura lieu dans le cadre de la Loi de finances complémentaire 2014 ou la Loi de finances 2015 car «il faut d’abord amender l’article 75 de la LFC 2009 qui a annulé ce type de crédit».

Au sujet de la réévaluation récurrente des coûts des projets d’infrastructures publiques, M. Djoudi a affirmé que cette révision est due essentiellement à la différence entre le coût inscrit lors de l’élaboration du projet et le coût proposé lors de l’appel d’offres et aussi à l’évolution des prix des matériaux de construction. «Il y a une capacité d’analyse et d’étude qui a été approfondie et qui a donné lieu à des études beaucoup plus pointues concernant essentiellement les grands projets d’équipement», a noté le ministre. «Ceci a participé à réduire les coûts de réalisation des projets», a-t-il ajouté.

Le respect des orientations de la CNED (Caisse nationale d’équipement pour le développement) ont permis d’économiser près de 32 milliards de dinars dans le coût de réalisation des grands projets d’infrastructures publiques depuis 2010, soit «40 km d’autoroute ou 18 km de ligne de tramway», selon un bilan récent de cette institution.

D. B