Conditions d’entrée en Algérie : La diaspora en colère

Conditions d’entrée en Algérie : La diaspora en colère

Le dispositif lié à la réouverture des frontières aériennes adopté par les hautes autorités du pays continue à faire réagir, la diaspora algérienne privée de rentrer dans son propre pays depuis la mi-mars 2020, est sous le choc, elle a  reçu la nouvelle avec mécontentement et déception.

Quelques heures seulement après, l’annoncé des mesures liées à la réouverture des frontières aériennes en Algérie au terme des consultations avec le comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie du Coronavirus et l’autorité sanitaire, et sur instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune,  les organisations des Algériens établis à l’étranger ont rendu public un communiqué commun, dans lequel ils ont mis en avant plusieurs revendications en réponse au communiqué du premier ministère.

La diaspora affirme que les détails de la déclaration ne sont pas à la mesure des aspirations de la communauté, et que les fondements scientifiques sur lesquels les mesures ont été fondées restent vagues et inconnus.

Premièrement, le collectif, qui regroupe une vingtaine d’associations d’Algériens établis dans différents pays, a  demandé, d’exempter de la quarantaine obligatoire des ressortissants a leur arrivée en Algérie, notamment ceux déjà vaccinés et dont le test PCR est négatif.

» Nous demandons l’annulation de la mise en quarantaine pour les passagers vaccinés ainsi que ceux qui sont déclarés négatifs au test PCR et de permettre à la communauté algérienne d’acquérir des billets avec les compagnies étrangères pour entrer en Algérie », lit-on dans le communiqué.

Les principales revendications de la diaspora

Les 23 représentants des communautés algériennes de la diaspora appellent donc les autorités algériennes à prendre leurs revendications au sérieux, dont les plus importantes sont :

  • Suppression des autorisations exceptionnelles d’entrée ou de sortie de ou vers le pays
  •  Précision du terme « ouverture progressive » mentionné dans le communiqué du Conseil des ministres ;
  • Précision du programme et du nombre de vols quotidiens selon chaque État ;
  •  Plafonnement des prix des billets d’avion affichés à des prix exorbitants dès lors que la décision de réouverture des frontières fut prise ;
  • Fixation d’une date pour la réouverture des frontières maritimes pour atténuer la pression sur les transports aériens ;
  • Explication au sujet de la validité des tests PCR, est-ce à compter de l’arrivée en Algérie ou avant le départ de l’étranger (grande incohérence auprès de certaines compagnies étrangères a entraîné l’annulation des voyages pour bon nombre d’Algériens)
  • Prorogation de la validité du test PCR en passant de moins de 36 heures a moins de 72 heures, car incompatible avec les ressortissants établis notamment en Asie de l’Est et en Amérique (Malaisie, Canada, USA) dans la mesure où elle doit être validée par les autorités sanitaires ce qui nécessite beaucoup de temps
  •  Prise en considération des cas des ressortissants ayant pris du vaccin dans les pays de résidence et le droit a des mesures préventives moins strictes.