La qualité de l’enseignement, la bonne gestion des établissements universitaires, le dialogue, la concertation avec la communauté universitaire ont été à l’ordre du jour de la conférence-bilan des chefs d’établissement du secteur qui a eu lieu hier, sous la présidence de M Rachid Harraoubia, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Dans son allocution d’ouverture, le ministre s’est félicité « des résultats enregistrés lors du déroulement de l’année universitaire 2010-2011 », suite au « long processus de dialogue et de concertation pour une meilleure lisibilité des diplômes universitaires ».
Le ministre a longuement insisté sur le dialogue qui a abouti à des solutions pédagogiques et scientifiques. Il n’a pas manqué d’évoquer le rattrapage pédagogique et l’achèvement des programmes de formation et d’évaluation. Ainsi, le nombre de sortants pour l’année précédente avoisine les 243.000 diplômés, dont 80.000 licenciés relevant du système LMD. S’agissant de la rentrée en cours, le ministre a souligné que les établissements de l’enseignement supérieur ont accueilli cette année plus de 237.000 étudiants totalisant 1.247.000 étudiants inscrits tous cycles et types de formation confondus. Il a indiqué par ailleurs que son secteur a consacré, pour la prise en charge de ce nombre dont 237.955 nouveaux étudiants, quelque 127.000 places physiques portant la capacité d’accueil à 1.400.000 places pédagogiques. Concernant les structures d’hébergement, le secteur a réceptionné, selon le ministre, 85.000 nouveaux lits et 6 restaurants universitaires situés dans les blocs pédagogiques pour atteindre une capacité globale de 600.000 lits. Outre les efforts déployés au niveau des structures pédagogiques et d’hébergement, le secteur a arrêté une série de mesures en vue d’améliorer la formation supérieure et le rendement du système universitaire, et asseoir les bases de la bonne gestion des établissements. Le premier responsable du secteur a rappelé à ce propos que la carte de la formation a été étendue pour les différents cycles de l’enseignement supérieur. Ainsi, cette rentrée a connu l’ouverture de 525 offres de formation en licence, 727 autres en mastère et 214 en doctorat.
Des écoles d’excellence pour se hisser au niveau des standards internationaux
Concernant les formations éligibles à l’excellence, les établissements continuent à être encouragés pour se hisser vers les standards internationaux. C’est ainsi que 17 nouvelles filières ont été ouvertes au titre de l’année universitaire 2010-2011, portant leur nombre à 30 cette année. Dans le cadre de la mise en place du dispositif-classes préparatoires-écoles nationales supérieures, les premiers concours d’accès aux écoles ont été organisés à l’intention des étudiants des classes préparatoires. Une stratégie permettant à terme la transformation des Ecoles nationales en futurs pôles d’excellences dédiés à la formation de cadres, d’ingénieurs et de managers de haut niveau, notamment par un renforcement de la qualité de leurs formation, a été développée à compter de septembre 2009. L’adaptation au système LMD se traduit par la possibilité offerte aux étudiants des Ecoles d’ingénieurs d’obtenir le diplôme d’ingénieur d’Etat ou le diplôme de mastère. Le réseau universitaire a connu lui aussi un élargissement après l’ouverture d’une nouvelle Ecole normale supérieure à Laghouat, le lancement de l’Ecole nationale de gestion de la formation supérieure et la création de deux centres universitaires à Tindouf et Tipasa. Il a d’autre part tenu à préciser que la couverture globale de l’enseignement supérieur sera finalisée l’an prochain à travers la wilaya d’Illizi qui sera dotée d’un centre universitaire. L’encadrement pédagogique s’est doté, quant à lui, de 8.400 nouveaux postes budgétaires, dont 5.670 postes pour renforcer l’encadrement et 2.730 postes destinés à l’administration et à l’encadrement technique et des services. Par ailleurs, la conférence nationale a porté sur l’évaluation de la rentrée universitaire actuelle dans ses différents aspects liés à l’enseignement, la recherche, l’encadrement, la documentation et les capacités d’exploitation pédagogique et des services. La rencontre s’est intéressée également à un nombre de mesures visant la mise à jour d’un nombre d’indices de référence dans les domaines de gestion pédagogique et l’amélioration des performances de l’administration universitaire.
Sarah SOFI
880 formations doctorales habilitées
Selon le ministre de l’Enseignement supérieur, les travaux des commissions de réforme en matière des sciences médicales ont abouti à la réorganisation des études de post-graduation en sciences médicales, à l’actualisation et à la réorganisation des études de graduation en pharmacie et en chirurgie dentaire, et à la création du diplôme de docteur en pharmacie et du diplôme de docteur en médecine dentaire.
Le secteur maintient à un rythme soutenu le processus de généralisation de la réforme à l’ensemble des établissements et filières. A ce titre, les offres de formation habilitées seront portées à 3.193 licences et 2.308 mastères durant l’année universitaire 2011-2012. Neuf filières à recrutement national ont été également ouvertes au titre de la même année, ce qui porte le nombre de filières éligibles à l’excellence à 39.
Le nombre de formations doctorales habilitées s’élève à 880, dont 36 écoles doctorales.
En matière de développement de l’usage des technologies de l’information et de la communication, l’effort pour la mise en place du réseau sectoriel nouvelle génération, des services en ligne en direction des citoyens et de l’administration sera également poursuivi.
L’usage de ces technologies sera étendu aux contenus numériques et aux enseignements virtuels. Une commission nationale de mise en place d’un Système d’Assurance Qualité dans le secteur de l’Enseignement supérieur a été créée, avec pour mission d’élaborer un modèle national d’Assurance Qualité.
S. S.