Renforcement de la sécurité dans le Grand Sud : déploiement massif de la Gendarmerie

Renforcement de la sécurité dans le Grand Sud : déploiement massif de la Gendarmerie

La bande frontalière de l’extrême Sud du pays ne cesse de faire la préoccupation première des hautes autorités sécuritaires nationales. Devant la menace terroriste et le crime organisé sous ses multiples facettes qui y pèsent, les services de sécurité qui veillent au grain sur le long des frontières devront être accoudés dans leur mission par des contingents de la Gendarmerie nationale (GN).

Même si cette mesure annoncée par le commandant de la Gendarmerie nationale, le Général-major Menad Nouba, fraîchement installé à la tête de ce corps de sécurité, n’est pas imposée par une urgence, il semblerait que la prévention des actes terroristes et de la contrebande qui pullulent dans cette région hautement sensible du pays, en constituent la clef de voute des responsables sécuritaires.

Ainsi, en visite hier dans la wilaya de Tamanrasset, le chef de la Gendarmerie nationale a appelé ses troupes au renforcement de la sécurité sur les frontières, en donnant des «instructions fermes» au déploiement des unités, pour la préservation de la frontière contre les intrusions des groupes armés et les phénomènes subversifs sur le sol algérien.

D’autre part, la sécurité des citoyens, leurs biens et la sécurisation des institutions et des installations publiques et privé sont la mission à laquelle seront affectés les éléments de la Gendarmerie dans un rôle plus musclé et veilleur à la fois. C’est du moins ce qui est affirmé dans un communiqué rendu public, hier, émanant du commandement de la GN.

En effet, face aux phénomènes complexes présents sur la bande frontalière de la grande région du Sud dont la multiplicité est due aux conflits armés prévalant dans les pays voisins, tels que l’instabilité avérée dans les territoires mitoyens à l’Algérie, comme c’est le cas en Lybie et au Mali, la mobilisation de tous les services de sécurité s’impose. Et ce n’est pas tant la présence massive des services de la Police judiciaire qui mènent une lutte acharnée contre la criminalité transfrontalière et l’émigration clandestine qui est en soit décriée.

Mais, le besoin d’épauler la Police par des escadrons de la Gendarmerie est dicté, selon Menad Nouba, par «la particularité du territoire de l’extrême Sud du pays». D’ailleurs, à ce titre, les soldats de l’Armée nationale populaire (APN) qui, de leur côté, veillent de jour comme de nuit et guettent le moindre mouvement des assaillants et groupes liés au banditisme sur les frontières, seront accompagnés dans le cadre de leur mission noble par les sentinelles de la Gendarmerie.

Pour ce faire, le premier responsable du commandement de la GN a appelé ses unités à la «pertinence» dans l’action, en optant pour «l’interopérabilité opérationnelle avec les unités de l’Armée nationale populaire et favoriser l’échange d’informations et la coordination étroite lors de l’exécution des missions sur le terrain», indique le même communiqué. Lors de sa virée dans la plus grande wilaya du pays, le général-major a même vérifié à travers les dispositifs présents dans la région et qui sont concernés par ce renforcement sécuritaire, deux aspects importants dans ce déploiement.

Il s’agit du niveau d’action et de celui de la disponibilité des troupes, précisément des unités des gardes-frontières, celles d’intervention et l’ensemble des unités territoriales, a-t-on souligné. Et pour s’assurer de la bonne exécution des missions dans cette région, le haut gradé militaire n’a pas hésité à superviser les mesures de sécurité prises dans le cadre de la sécurisation de la bande frontalière et du travail de coordination mené entre différents services de sécurité inhérent à l’opérabilité.

En outre, le haut responsable sécuritaire a fait le point de la situation concernant la sécurité des habitants, des cités urbaines, du réseau routier de la région ainsi que des biens publics et privés. à la faveur de ce renforcement sécuritaire et pour justement intensifier la présence des troupes de la Gendarmerie nationale sur tout le territoire, M. Nouba à lancé la première section de sécurité et d’intervention de la GN dans cette région. Sur le plan infrastructurel, l’officier supérieur a inauguré des enceintes de ce corps de sécurité à l’effet justement de déployer le maximum d’unités dans ce territoire hautement sensible de par l’instabilité qui domine dans la région du Sahel.

Le renforcement des dispositifs de la Gendarmerie nationale concernent tout aussi les régions d’Adrar, Ain Guezzam et Bordj Badji Mokhtar, se trouvant sur le long tracé frontalier du pays. Sur place, le général-major s’est enquis des mesures de sécurité prises dans ces vastes territoires en matière de surveillance et de la présence permanente des unités ainsi que la sécurité des personnes et des biens.

Farid Guellil