Réda Hamiani réélu pour un autre mandat de deux ans

Réda Hamiani réélu pour un autre mandat de deux ans

Réda Hamiani a été réélu, jeudi, pour un autre mandat de deux ans, à la tête du Forum des chefs d’entreprise, à l’issue de l’assemblée générale élective de cette organisation patronale, tenue à l’hôtel El-Aurassi à Alger.

Contrairement aux précédentes élections, M. Hamiani était le seul candidat à sa propre succession. Le Forum des chefs d’entreprise, une des plus importantes organisations patronales du pays, s’est donné pour vocation essentielle, depuis sa création, de se constituer en une force de propositions et d’actions au service de l’entreprise avec pour motivation principale de promouvoir une organisation crédible apte à faire valoir le point de vue des entreprises algériennes, tous statuts confondus, et à faire entendre leur voix sur la scène économique nationale, à travers le dialogue permanent avec les autorités économiques, bien sûr, mais également avec tous les autres acteurs économiques et sociaux.

L’idée de base que le forum tente de promouvoir est que le développement des entreprises est la seule voie appropriée pour organiser une relance forte et durable de la croissance, des créations massives d’emplois et une lutte efficace contre la pauvreté. C’est la raison pour laquelle il revendique que l’entreprise soit placée au centre de toutes les politiques économiques publiques. Le FCE est incontestablement enraciné dans le paysage économique algérien. Par son esprit d’initiative, “il suscite le débat sur des questions fondamentales pour le devenir de notre pays”. Pour autant, les chefs d’entreprise nourrissent une certaine frustration, parce qu’ils ont l’impression que toutes les propositions que le FCE ne cesse de formuler “ne rencontrent pas l’écho qu’elles méritent”, que leur voix n’est pas suffisamment écoutée. Cependant, constate M. Hamiani, les messages du forum sont non seulement repris par les autres organisations et l’opinion publique en général, mais aussi de plus en plus par les autorités économiques.

Analysant la situation économique, le président du FCE évoque certaines difficultés. Il trouve que les mesures annoncées tardent à produire leurs effets. Le FCE attend “des actions plus affirmées à deux niveaux, aussi bien sur le plan du modèle de développement avec des visions d’avenir que de la mise en œuvre par l’administration des décisions annoncées qui vont de la bonne direction”. M. Hamiani insiste sur le décalage important entre les décisions prises et leur application sur le terrain. “Qu’on écoute le Premier ministre et le ministre du Développement industriel, on est satisfait. L’analyse qu’ils font, nous la partageons. Mais, l’économie n’arrive pas à se déverrouiller. L’horloge de l’administration n’a rien à voir avec les exigences de la vie moderne aux plans économique et commercial”, souligne le président du FCE.

M. Hamiani indique que la concertation avec les pouvoirs à laquelle son organisation “est conviée est une bonne chose”. Mais il aimerait être associé aux lois de finances, à l’élaboration des codes du travail, du commerce et celui des douanes. D’autant que le secteur privé est dominant dans quasiment tous les secteurs d’activité hors hydrocarbures et hors ISMME. Selon les chiffres de l’ONS, la part du privé dans la valeur ajoutée du secteur du commerce a atteint 94,2% en 2012, dans les cuirs et chaussures, elle est de 89,4%.

Dans cette branche, la part du privé dans la valeur ajoutée a augmenté de 28% entre 2000 et 2012. Dans le textile, la part du privé est estimée 88,3%. Elle est de 8,4% dans le BTPH et de 87,3% dans les industries agroalimentaires. Concernant la chimie, le caoutchouc et le plastique, la part du privé dans la valeur ajoutée est évaluée à 74,2%. Elle a augmenté de 57,5% entre 2000 et 2012. Par contre, dans les industries sidérurgique, mécanique, métallurgique et électronique, le privé ne représente que 7,8% de la valeur ajoutée. Par ailleurs, 70% de l’emploi en Algérie, c’est le secteur privé.

12 protocoles d’accord seront signés lors de la rencontre économique des chefs d’entreprises algériens et français.

Interrogé sur la rencontre avec le MDEF, prévue le 16 décembre prochain à Alger, M. Hamiani a révélé la signature de 12 protocoles d’accord lors de ce rendez-vous. D’autres accords entre de grands groupes français et entreprises publiques algériennes sont également prévus au niveau du ministère du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement.

Le président du FCE indique que 80 entreprises françaises assisteront au forum d’affaires. Les ministres français du Commerce extérieur et du Redressement productif, ainsi que les ministres algériens du Développement industriel et du Commerce rencontreront les chefs d’entreprise algériens et français durant la première partie de la rencontre, alors que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et son homologue français, Jean Marc Ayrault, s’adresseront aux opérateurs lors du déjeuner. Cette rencontre, qui intervient à l’occasion de la réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau, sera une opportunité de contacts et de discussions pour les chefs d’entreprise dans les domaines des TIC, du médicament, des services et de l’agroalimentaire.

M. R