Red Sea Housing Algérie, société saoudienne spécialisée dans la construction de base-vies pour les entreprises pétrolières a été condamnée à payer 10,9 millions de dollars (41,1 millions de rials saoudiens) d’amende suite à une décision de justice algérienne en juin dernier et confirmée par une autre rendue le 10 octobre dernier.
Le jugement, annoncé par la maison mère « Red Sea Housing » et signifié le 30 juin dernier, fait suite à des poursuites judicaires engagées par l’administration douanière pour non-paiement d’anciennes et d’amendes. Le communiqué de Red Sea Housing impute ce jugement à un « malentendu » avec l’administration des douanes au sujet d’exonérations fiscales accordées initialement à l’entreprise, créée en 2006. La nouvelle a été ressentie au niveau de la Bourse saoudienne où l’action de Red Sea Housing a enregistré une baisse de 3,8% pour s’établir à son plus bas niveau depuis 8 mois.
Il y a lieu de relever que le premier ministre a demandé que les exonérations et avantages fiscaux accordés dans le cadre de l’encouragement de l’investissement soient retirés à l’entreprise saoudienne. Le reproche fait à l’entreprise saoudienne spécialisée, selon son site électronique, dans « la construction de bases de vie et la prestation de services dans des camps militaires et des camps de travail», est d’avoir loué, de manière illégale, une base-vie dans la région pétrolière de Hassi Messaoud et d’avoir exercé des activités non-déclarées comme la restauration, les fournitures et autres services. Red Sea Housing aurait également œuvré à contourner les taxes douanières pour l’importation de marchandises d’une valeur de 450 millions de dinars. La compagnie saoudienne a annoncé dans un communiqué qu’elle comptait faire appel de la décision de justice algérienne. Des économistes saoudiens estiment que l’impact de l’amende pèsera fortement sur les comptes de l’entreprise dont l’activité s’est fortement ressentie du fait de la crise financière et de la baisse des investissements dans le secteur pétrolier. Les prévisions de bénéfices pour 2010 sont inférieures à 100 millions de rials. L’amende reçue en Algérie pourrait en absorber près de la moitié.