Une convention d’investissement portant réalisation d’une nouvelle cimenterie dans la région de Maghra, wilaya de M’sila, a été signée dimanche à Alger entre l’entreprise algérienne de droit privé Hodna Cement Compagny (HCC) et son partenaire sud-africain Pretoria Portland Cement Limited (PPC). Le projet d’un coût d’investissement de 28 milliards de dinars, devant être mis en service dès juin 2016 « est né d’une volonté de coopération entre le sud et le nord de l’Afrique visant la consolidation de la coopération intra-africaine », a déclaré le PDG de HCC, Karim Ben Charif, à l’issue de la signature de la convention.
D’une capacité de production estimée à 2,2 millions de tonnes par an, l’usine devra générer 400 emplois directs et 3.500 emplois indirects, soit un total de 4.000 emplois.
Selon ses initiateurs, la pose de la première pierre pour la construction de l’usine est prévue pour juin 2014, avec un délai de réalisation de 22 mois, alors que l’entrée en production est programmée pour juin 2016.
Selon Ketso Gordhan, directeur général de PPC, la compagnie a l’intention d’investir en Algérie et ce projet « n’est qu’un début ».
« C’est un projet extrêmement important dans le secteur de l’industrie », s’est félicité le ministre du Développement industriel et de la promotion de l’investissement, Amara Benyounes, qui était présent à la cérémonie de signature.
Le directeur général de l’Agence nationale du développement de l’investissement (ANDI), Abdelkrim Mansouri, a relevé que « la production du ciment est un secteur stratégique en cohérence avec la stratégie industrielle », rappelant que ce projet est le troisième du genre établi avec un partenaire étranger, après la cimenterie de Biskra avec les Français et celle d’Adrar avec les Chinois.
Actuellement, l’Algérie dispose de 14 cimenteries dont seulement deux appartiennent au secteur privé.
La capacité de production nationale installée est estimée à près de 19,5 millions de tonnes par an alors que la consommation varie entre 20 et 21 millions de tonnes, soit un déficit dépassant les 2,5 millions de tonnes.
Afin de satisfaire la demande croissante en ciment et faire face aux tensions des prix accentuées par la spéculation, le pays recourt à l’importation. Un fardeau lourd qui coûte au budget de l’Etat au moins 300 millions d’euros chaque année.
Le gouvernement s’est fixé l’objectif d’atteindre une production de 25,7 millions de tonnes par an par le secteur public et 17 millions de tonnes par an par le secteur privé à l’horizon 2022.