Sur les 56 entreprises ayant retiré les cahiers de charge, seulement 15 ont déposé leur candidature pour soumissionner à la réalisation du mégaprojet de la Grande mosquée d’Alger.
Les dossiers inhérents à leurs manifestations d’intérêt ont été ouverts hier, à Alger, selon la procédure du nouveau code des marchés. Les responsables des entreprises concernées étaient présents.
Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdellah Ghoulamallah, a tenu à s’excuser auprès des entreprises soumissionnaires du retard accusé pour l’ouverture des dossiers à manifestation d’intérêt. Elle était prévue pour le mois de mars dernier alors que l’avis d’appel d’offre a été lancé en octobre 2009. Selon le ministre, le retard est lié à des problèmes techniques.
Toutefois, il a affiché son soulagement quant à l’importance des entreprises qui se sont portées candidates pour la réalisation de ce projet. Elles représentent treize pays. Il s’agit de l’entreprise FIGUERAS Carbonell (Espagne), du groupement ACC-Astaldi (Italie), de Strabagag (Autriche), la société Sarmati Kanari (Iran), Obrascom Huartelain (Espagne), Enka (Turquie), CNC Lavalin (Canada), Chine State Construction (Chine), MCC Jingtang Construction (Chine), du groupement Sandi Binladin groupe (Arabie Saoudite) et Yapi Merkeki (Turquie), groupement Orascom Construction (Egypte) avec NV Besix S.A (Belgique) et Arabtec Construction (Dubai), l’entreprise The Arab Contractor Osman Ahmed Osman (Egypte). Accompagnées par des sociétés étrangères, les entreprises algériennes sont également au rendez-vous. La SPA Byalge Construction (Algérie) s’associe à l’entreprise française Bouygues Bâtiment International.
Cosider Construction et le groupe ETRHB Hadad se constitue en groupement avec FCC Construction (Espagne). Selon le directeur général de l’Agence nationale de la réalisation de la Grande mosquée (ANRGM), Mohamed Lakhder Alioui, les commissions installées auront à éplucher les dossiers de consultation des entreprises en lice, composées de pas moins de 10 000 pages. Suite à quoi, une présélection sera effectuée en vue d’établir une short liste des entreprises éligibles à la réalisation de ce méga projet.
A posteriori, juste l’entreprise espagnole Figueras risque d’être éliminée de la course. Et pour cause, elle n’a pas respecté l’article 6 du cahier de charges imposant à tout postulant de traduire tous les documents en langue française. M. Alioui a précisé que cette étape de présélection ne peut aller au-delà d’un mois. Les entreprises retenues seront convoquées pour retirer le nouveau cahier de charges établi conformément au dispositif du nouveau code des marchés, pour qu’elles puissent présenter leurs offres techniques et financières. «Les dossiers seront examinés avec rigueur. Nous sommes à la recherche d’un candidat capable de réaliser le projet.
C’est la première fois que nous utilisons le système de fondation en Algérie», a indiqué le même responsable soulignant que la salle de prières sera construite avec un système d’isolation qui lui permettrait de faire face à un séisme de 9° sur l’échelle de Richter.
La Grande mosquée sera dotée, entre autres, d’un minaret de 270 mètres de hauteur, d’un centre culturel et d’une bibliothèque respectivement d’une capacité de 1500 et 2000 places et de grand espaces verts. Pour ce qui est du coût du projet et du délai de réalisation, le DG de ladite agence a refusé d’avancer des chiffres.