L’opinion ne leur connaît pas d’actes militants en dehors des échéances électorales, durant lesquelles ils se limitent seulement à déposer des dossiers, c’est-à-dire commettre des actes plutôt administratifs.
Deux candidats à la candidature à l’élection présidentielle du 4 juillet prochain ont déposé, officiellement, leur dossier de candidature auprès du Conseil constitutionnel. Cette institution dispose, désormais, d’un délai de dix jours pour statuer sur leur validité. Il s’agit de deux candidats indépendants, à savoir Abdelhakim Hamadi et Hamid Touahri, sur un total de 77 personnes ayant retiré les lettres d’intention auprès du ministère de l’Intérieur, dont trois chefs de parti. Ce sont là quelques bribes d’informations dont dispose le grand public. Elles sont relayées par un communiqué du Conseil constitutionnel repris, avant-hier, par l’APS. Aucune autre information sur ces prétendants à la magistrature suprême n’était disponible jusqu’à hier. Les deux candidats n’ont communiqué ni sur leur carrière professionnelle ni sur leur parcours politique. Tout ce que l’on sait, c’est qu’Abdelhakim Hamadi est originaire de Jijel où il est né un certain 23 août 1965.
Il est vétérinaire de formation et a démarré sa carrière professionnelle dans le secteur étatique, avant de se lancer dans les affaires dans le même secteur. Il a ensuite créé une entreprise d’importation et de distribution de médicaments, avant de créer sa propre industrie de fabrication et de distribution de médicaments dans la zone industrielle de Sidi Bel-Abbès. C’est en 2014 que l’ambition présidentielle est née chez lui puisqu’il s’est porté candidat à la candidature à l’occasion du scrutin du 17 avril 2014. Une tentative vaine qu’il réédita néanmoins pour l’échéance avortée du 18 avril dernier, mais sans réussir, encore une fois, à passer l’écueil du Conseil constitutionnel. Ne perdant pas espoir de se voir parmi les prétendants au palais présidentiel d’El-Mouradia, Abdelhakim Hamadi a finalement déposé son dossier au Conseil constitutionnel pour validation.
L’autre candidat, en l’occurrence Hamid Touahri, est ingénieur en mécanique aéronautique. Il a travaillé dans une entreprise de commercialisation de médicaments et dans le secteur du bâtiment, avant de gérer une société de production audiovisuelle. Ce sont les informations qu’il a lui-même relayées sur son compte Facebook. Ce candidat à la candidature s’était présenté aux élections locales de 2017 dans sa commune d’El-Attaf, dans la wilaya d’Aïn Defla, mais sans être élu par ses concitoyens. À ce candidat, on ne connaît pas d’activités dans le cadre de la préparation de son dossier. Avec des candidats qui refusent d’afficher leur profil publiquement, l’élection présidentielle du 4 juillet, si elle venait à être maintenue, ce qui est improbable, ne serait qu’une énième parodie électorale.
Ces candidatures ne sont pas pour la crédibiliser. Le dépôt des dossiers est intervenu dans la discrétion la plus totale, ce qui dénote peut-être la gêne de ces deux candidats à assumer ouvertement leur rôle. Même la cérémonie qui prévaut à l’occasion du dépôt des dossiers n’a pas été médiatisée comme il est de tradition. Des deux candidats, un seul a posé timidement pour une photo. Cela dit, ces deux candidats à la candidature à la magistrature suprême restent méconnus, même si l’un comme l’autre n’en sont pas à leur première ambition à postuler pour un mandat électif. L’opinion ne leur connaît pas d’actes militants en dehors des échéances électorales, périodes durant lesquelles ils se limitent seulement à déposer des dossiers, c’est-à-dire commettre des actes plutôt administratifs.
Mohamed Mouloudj