Le Président Abdelaziz Bouteflika annoncera le 19 ou 20 janvier prochain sa candidature, selon Ennahar.
Désigné candidat du FLN le 16 novembre dernier, le Chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, devrait annoncer sa candidature le 19 ou 20 janvier prochain. C’est ce qu’a révélé, le quotidien arabophone Ennahar, dans son édition du mercredi, qui affirme que le Président candidat, qui brigue un quatrième mandat, s’appuiera sur plusieurs formations politiques, à savoir le FLN, RND et le Taj d’Amar Ghoul, ainsi que ses habituels comités de soutien.
Affaibli, Abdelaziz Bouteflika se fait rare en public. Depuis son accident vasculaire, le Président a réduit son activité au strict minimum. En huit mois, il a assisté seulement aux séances protocolaires avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal, son vice-ministre de la Défense, Ahmed Gaïd Salah, et quelques personnalités étrangères.
Où sont les candidats ?
Malgré son état de santé, c’est en lui que plusieurs partis et personnalités politiques, au pouvoir, appuient la candidature du Président sortant pour un quatrième mandat. Ce-dernier n’a toujours pas soufflé mot à ce sujet. Une opacité qui paralyse la scène politique algérienne. A moins de cinq mois de l’élection présidentielle, aucun prétendant sérieux, représentant une alternative réelle et concrète, ne s’est officiellement déclaré candidat. C’est le cas du candidat malheureux de 2004, l’ancien secrétaire générale du FLN, Ali Benflis. Même si ses comités de soutien, qui se font de plus en plus nombreux à travers le territoire national, sont déjà en ordre de bataille.
Le feu vert des médecins
Dernier suspense entourant la candidature d’Abdelaziz Bouteflika : la présence du Chef de l’État le jour de l’annonce officielle de sa candidature. Le quotidien Ennahar ne dit pas si le Président de la République va, lui-même, animer le rendez-vous du 19 ou 20 janvier. Néanmoins, toujours selon Ennahar, Abdelaziz Bouteflika aurait reçu le feu vert de ses médecins pour reprendre un rythme normal. Est-ce une réalité ou s’agit-il seulement d’une propagande distillée par son entourage afin de pérenniser cette opacité ? En tous cas, il est clair que le cercle présidentiel n’est pas prêt de lâcher prise. Quitte à ce que Bouteflika n’anime pas un seul meeting durant la campagne…
Elyas Nour