A quelques jours du mois du ramadhan, de vastes opérations de contrôle ont été entamées par les services concernés à travers les différents points de vente de produits de large consommation.
Les viandes, rouge et blanche, très prisées par les Algériens durant le mois sacré, constituent par conséquent une cible privilégiée des contrôleurs. Une cargaison de viande a, dans le cadre de cette opération, été saisie par les services de sécurité de Constantine.
Lors d’un contrôle routinier entrant dans le cadre de « l’opération contrôle » initiée à l’approche du mois de ramadhan par les services concer- nés de la wilaya de Constantine, une brigade constituée des ser- vices de police relevant du 7e arrondissement de la sûreté urbai- ne de la ville des Ponts, d’élé- ments de la police de l’urbanisme et de la protection de l’environne- ment, des services vétérinaires de la DSA et d’inspecteurs de la direction du commerce, a réussi à mettre la main sur un chargement de près de 800 kg de viandes non conformes.
La marchandise a été découverte au moment où le camion frigorifique la transpor- tant s’apprêtait à quitter l’abattoir communal de la ville sis à la zone industrielle Palma.
L’observation des carcasses révè- lera aux contrôleurs qu’il s’agis- sait de viandes provenant de bêtes âgées, contrairement aux déclarations des propriétaires du véhicule selon lesquels l’aliment provenait de jeunes bêtes saines, destinées à l’abattage.
Autre preuve de la non-conformité du produit, à en croire les déclarations des services de police, la viande était estampillée d’un sceau non conforme aux règles puisque, nous dit-on, la couleur de l’estampillage était différente de celle utilisée par les vétéri- naires accrédités au niveau de l’abattoir constantinois. Selon les déclarations des mêmes responsables, la viande provenait d’un autre point d’abattage.
Inquiétante poussée d’abattoirs sauvages de volaille
Des dizaines de points sauvages sont improvisés un peu partout à travers la ville des Ponts. Un constat qui va dans le sens des récentes déclarations de respon- sables d’associations de protection des consommateurs.
Le président de l’Association algérienne de promotion et de protection du consommateur, Bouchekkif Maamar, l’a d’ailleurs laissé entendre hier. Joint par téléphone, M. Bouchek- kif n’a pas caché la préoccupa- tion de son association quant à la prolifération alarmante de points d’abattage sauvages destinés aux volailles. Il en appelle aux ser- vices du ministère du Commerce afin qu’ils veillent au contrôle de la multitude de points qui pullu- lent depuis quelques temps dans la plupart des villes algériennes.
Nombre de ces abattoirs, dont l’activité reste illégale, élisent domicile dans de petits locaux commerciaux utilisés parallèlment comme points de vente en l’absence de tout contrôle vétéri- naire. Une situation encouragée, nous dit-il, par la forte demande du consommateur d’autant que le prix du kilogramme (entre 200 et 230 DA) reste largement en des- sous de celui affiché dans les boucheries où le kilogramme est proposé jusqu’à 320 DA.
Le pré- sident de l’association relève en outre la non-conformité aux normes d’hygiène au cours et après l’opération de mise à mort des poules, dans la mesure où les abats sont souvent jetés dans des endroits inadaptés s’ils ne sont pas carrément abandonnés dans des décharges sauvages.
Des situations souvent à l’origine de nuisance à l’environnement immédiat. Ce responsable a même relevé le danger que pré- sentent les aliments auxquels recourent les éleveurs pour engraisser leurs volailles. Des ali- ments à base de produits chi- miques dont la dangerosité a été maintes fois prouvée, a-t-il enco- re alerté.