Pour le FLN, Erdogan a exprimé une « exigence historique » en évoquant un génocide en Algérie

Pour le FLN, Erdogan a exprimé une « exigence historique » en évoquant un génocide en Algérie

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdgogan qui a accusé vendredi 23 décembre la France d’avoir perpétré un génocide en Algérie n’a fait qu’exprimer « une exigence historique » de l’Algérie, a estimé le porte-parole du Front de libération nationale (FLN, au pouvoir) Kassa Aïssa. « Le FLN n’a jamais cessé de réclamer la reconnaissance par la France de ses crimes commis durant la colonisation », a-t-il ajouté. Paris « a reconnu le génocide arménien, pourquoi ne fait-elle pas autant pour le génocide algérien ? ».

Le mouvement, qui fait partie de la coalition au pouvoir aux côtés du Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia et du Mouvement pour la société de la paix (MSP, islamiste) réclame régulièrement une repentance ou des excuses de la part de la France. Le ministre français des affaires étrangères Alain Juppé avait déclaré en juin lors d’une visite en Algérie que les Français « n’étaient pas encore prêts » à la repentance et appelé à ne « pas ressasser indéfiniment » le passé colonial.

« On estime que 15 % de la population algérienne a été massacrée par les Français à partir de 1945. Il s’agit d’un génocide », a déclaré vendredi le premier ministre turc, faisant référence aux violences commises lors du processus d’indépendance de l’Algérie de la domination française, entre 1945 et 1962.